La quête du député

Celui qui est devenu député de la 6e circonscription du Val-d’Oise uniquement parce qu’il a été au bon endroit au bon moment a envoyé tous azimuts un mail pour, dit-il, recueillir l’avis des électeurs sur la problématique de la légalisation du cannabis.

Donc M. Corceiro n’aurait pas d’avis sur la question ? C’est grave qu’un représentant politique au niveau national n’ait pas d’avis sur une question sociétale de cette importance qui occupe le débat public depuis des années ! Et voudrait-il nous faire croire qu’ il portera à l’Assemblée l’avis des citoyens de la circonscription ? Alors que nous savons bien qu’au final il votera comme son groupe lui dira de faire ?

Non seulement c’est un élu qui ne sert à rien, mais c’est un dévoyeur de la démocratie : non, M. Corceiro, un député n’est pas là pour « faciliter votre quotidien » comme vous le proclamez dans votre signature et jouer le rôle d’une espèce d’assistante sociale en espérant des suffrages en retour. Un député est là pour voter des lois permettant de faire face aux défis écologiques et sociaux de notre temps. Pour cela, on voit bien que l’on ne peut pas compter sur vous.

Le bio ne doit pas être un argument commercial

Les messages qu’essayent de faire passer les écologistes depuis des années commencent à être entendus, il n’y a quasiment plus aucune publicité — quel que soit le produit à promouvoir — sans une référence à l’écologie. Mais, hélas, ça ne change pas les mauvaises habitudes pour autant, comme le montre l’exemple ci-dessous :

Mettre un bandeau autour de chaque fruit est complètement inutile, cela ne fait que générer une pollution supplémentaire. De plus, faire faire des milliers de kilomètres à un produit entre son lieu de production et son lieu de consommation est une aberration écologique, aux antipodes de l’état d’esprit de ceux qui ont été pionniers dans la production d’une nourriture saine. L’avocat se cultive parfaitement dans le sud de la France, et on a encore plus de plaisir à le consommer quand vient la saison, plutôt que de l’avoir à disposition toute l’année avec un coût énergétique exorbitant.

Un produit bio ce n’est pas seulement un produit qui a été cultivé sans produits chimiques, c’est un produit qui a été cultivé avec le souci de la préservation du vivant sur la planète dans tous ses aspects et donc en supprimant tous les parasites dus à la marchandisation à outrance imposée par le capitalisme. Mais à nous tous aussi, consommateurs, de choisir les bons produits au bon moment !

Trottoir pas crottoir ?

« Nos trottoirs ne sont pas des crottoirs », c’est ce que disait Monique Battais au début du siècle en espérant que la formule ferait réagir la mairie. Un paquet d’années plus tard, la mairie réagit, mais non pas en offrant aux Soiséens la possibilité de garder nos rues le plus propres possible, juste en « décorant » les trottoirs de la ville avec cette affreuse mention :

Alors que la plupart des villes environnantes aménagent spécialement des espaces canins et/ou distribuent des sacs de ramassage, la ville est encore une fois incapable du moindre geste préventif destiné à faciliter notre vie, elle sait juste culpabiliser les propriétaires de chiens. Et quand ceux-ci se procurent par leurs propres moyens des sacs pour ramasser les déjections canines, qu’en font-ils après ? On peut faire des kilomètres dans les rues de Soisy sans trouver une seule poubelle sur son chemin !

Presse municipale : encore un exemple de la gestion désastreuse du maire

Soisy est certainement une des rares communes de France à publier deux journaux municipaux. La raison non avouée est qu’à l’origine cela permettait au maire de se dispenser de l’obligation de réserver un emplacement pour l’expression des élus minoritaires dans Soisy Infos qui paraissait tous les mois en arguant qu’ils pouvaient s’exprimer dans Soisy Magazine théoriquement trimestriel mais qui souvent ne paraissait que deux fois dans l’année.

Jusqu’au moment où le tribunal administratif a remis bon ordre et a obligé Luc Strehaiano à respecter la loi, c’est-à-dire à réserver un emplacement pour l’expression des élus minoritaires dans Soisy Infos.

Bien que d’une utilité douteuse, cela pouvait encore avoir un sens quand ces deux publications sont diffusées à des moments différents. Mais, le 15 juillet, les Soiséens ont eu la surprise de trouver les deux journaux en même temps dans leur boîte aux lettres ! Mauvaise gestion du timing donc, ce qui pourrait être pardonnable, mais surtout mauvaise gestion des finances communales puisque le désir d’information de la mairie coûte deux fois plus cher au budget municipal.

On a souvent tendance à croire que, au moins, la droite gère bien les finances. Mais à Soisy on a un exemple du contraire !

Si les sortants arrêtaient les mensonges, il y aurait peut-être moins d’abstentions aux élections

En général Luc Strehaiano sort un tract insultant ses adversaires le dernier jour de campagne avant les élections, leur ôtant toute possibilité de réponse.

Aujourd’hui, comme il l’a fait lors de sa première élection en 1995, il sort le dernier jour un tract pour tromper les électeurs.

Alors qu’il a écrit un texte avec Aziza Philippon disant « Nous sommes donc partisans de continuer l’étude de la réalisation de l’avenue du Parisis », il distribue, au moins à Montmorency, un tract voulant faire croire qu’il est contre le BIP, s’abritant derrière le fait que l’autre membre de son binôme participait à une liste qui était contre. Mais, entre la nouvelle venue et celui qui est premier vice-président du conseil départemental depuis des lustres et qui a toujours été pour le BIP, lequel va l’emporter ?

Avec de telles méthodes, il ne faudra plus s’étonner ensuite que les électeurs se détournent des urnes !

De la constance dans les convictions

Madame Aziza Philippon était candidate l’année dernière aux élections municipales sur la liste de Maxime Thory qui écrivait : « Nous sommes opposés au projet du BIP, qui couperait Montmorency en deux et serait source de fortes nuisances pour les Montmorencéens ».

Aujourd’hui candidate aux élections départementales en binôme avec Luc Strehaiano, elle signe un courrier où elle déclare : « Nous sommes donc partisans de continuer l’étude de la réalisation de l’avenue du Parisis ».

Comment voulez-vous que les citoyens aient ensuite confiance dans la représentation politique ?

Une étape de plus dans la déshumanisation franchie par Luc Strehaiano

Alors qu’il est incapable de fournir la moindre donnée chiffrée sur l’efficacité de sa vidéosurveillance, Luc Strehaiano en a rajouté une couche au conseil municipal du jeudi 20 mai en faisant voter par sa majorité et le reste de la droite le principe de la vidéoverbalisation avenue du Général-de-Gaulle. Cela veut dire que, si par exemple vous vous arrêtez sur un bateau pour mettre une lettre à la poste, un fonctionnaire depuis sa cabine de contrôle pourra vous mettre une prune que vous recevrez quelque temps plus tard par courrier.

Alors qu’il serait tellement plus efficace — aussi bien pour le stationnement que pour les autres problèmes — que ce fonctionnaire soit tout simplement présent dans cette avenue du Général-de-Gaulle ! La simple présence d’un uniforme est dissuasive et, si besoin, on s’explique entre êtres humains. Mais non, au lieu de tenter de régler les problèmes à la source, Luc Strehaiano préfère sanctionner de façon invisible, contribuant à rendre notre société de plus en plus violente.

Seule Catherine David, élue de la liste Soisy Respire, a voté contre cette escalade dans la déshumanisation de notre société.

Unis pour un Val-d’Oise écologique et solidaire

Dans le même état d’esprit que celui qui avait conduit à la création de Soisy Respire l’année dernière, les militants écologistes et socialistes du canton de Montmorency ont décidé d’unir leurs forces afin proposer aux Val-d’Oisiens une véritable alternative, crédible, à la politique destructrice en matière environnementale et égoïste en matière sociale de la majorité de droite du département.

Je serai moi-même titulaire avec Sandra Philippe, conseillère municipale minoritaire d’Enghien, nos remplaçants étant Yves Zuili, trésorier de la section PS de Montmorency, et Marion Lequeux, qui avait déjà participé activement à la campagne de Soisy Respire.

Le quarteron de généraux fait des petits et le successeur de De Gaulle reste muet…

« Aussi, ceux qui dirigent notre pays doivent impérativement trouver le courage nécessaire à l’éradication de ces dangers. Pour cela, il suffit souvent d’appliquer sans faiblesse des lois qui existent déjà. N’oubliez pas que, comme nous, une grande majorité de nos concitoyens est excédée par vos louvoiements et vos silences coupables. […] Par contre, si rien n’est entrepris, le laxisme continuera à se répandre inexorablement dans la société, provoquant au final une explosion et l’intervention de nos camarades d’active dans une mission périlleuse de protection de nos valeurs civilisationnelles et de sauvegarde de nos compatriotes sur le territoire national. »

Ainsi s’expriment dans Valeurs actuelles une vingtaine de généraux à la retraite, et il a fallu quatre jours pour que la ministre des Armées commence à réagir ! Et juste par des tweets plutôt mesurés, alors que la publication d’un tel texte aurait dû faire entamer immédiatement la procédure de radiation de ces militaires à la retraite du cadre de réserve !

Que Marine Le Pen s’empresse de faire des risettes aux séditieux n’est pas le problème, même si on retrouve la même complicité qu’il y a soixante ans entre Le Pen et l’OAS. Non, ce qui est grave, c’est qu’il y a un appel au putsch susceptible de déclencher une guerre civile, et que le pouvoir ne cherche même pas à appliquer les lois contre ceux qui menacent de répandre le terrorisme !

Vingt ans après…

Vingt ans après, et même plutôt vingt-six ans après les premières promesses de Luc Strehaiano, l’espace culturel commence enfin à sortir de terre. La construction de cet espace culturel faisait partie des promesses de campagne pour les élections municipales du candidat Luc Strehaiano en 1995, puis de nouveau en 2001, puis encore en 2008 et en 2014, et puis enfin en 2020. Maintenant que le chantier a commencé, on peut espérer que ce lieu de rencontres au service des Soiséens ouvrira réellement ses portes au cours du cinquième mandat de celui qui n’a pas besoin de tenir ses promesses pour être réélu, même s’il ne s’en est fallu que d’un cheveu la dernière fois…

On pourrait voir dans ce triste exemple un argument pour ne pas limiter les mandats dans le temps comme le réclament les citoyens qui sont réellement soucieux de la vivacité de la démocratie. Pourtant, si cette préconisation avait été appliquée, l’espace culturel aurait pu nous offrir plein de belles choses bien avant la pandémie !