Europe Ecologie Les Verts défend les avancées du SDRIF

Le Schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF), qui a été élaboré et voté par la majorité de gauche du conseil régional, est soumis à enquête publique jusqu’à fin avril. Ce projet de schéma ayant été violemment attaqué par la droite et mollement défendu par l’opposition PS-PC lors de la séance du conseil général du Val-d’Oise du 18 janvier, le groupe Vallée de Montmorency d’Europe Ecologie Les Verts distribue un tract pour inviter les citoyens à se mobiliser pour défendre les avancées contenues dans le SDRIF.

Avenue du Parisis (BIP), nuisances aériennes, terres agricoles, plaine de Pierrelaye, logement, travail et place des associations sont les principaux sujets évoqués dans ce tract que l’on trouve également ici : cavamécologie sdrif.

Précision : contrairement à ce qui est écrit, Michel Montaldo n’est pas vice-président à l’environnement du conseil général, mais vice-président chargé du Grand Paris. La confusion vient du fait que c’est lui qui anime le Conseil val-d’oisien du développement durable, mélange des genres qui en dit long sur les conceptions du département en matière de développement durable…

 

On peut s’appeler Emeraude et oublier le vert

Le syndicat Emeraude, qui est le syndicat intercommunal qui gère le ramassage et le traitement des ordures ménagères, vient de déposer dans nos boîtes sa lettre d’information  pour nous rappeler ce que nous devons faire pour que le tri et le recyclage des déchets soient réellement efficaces. Fort bien. Mais il y a un problème qui est largement occulté, celui des déchets verts, qui est pourtant un problème d’importance chez nous où les zones pavillonnaires sont nombreuses.

Petit modèle de composteur

La seule solution proposée est « d’offrir un composteur à son jardin ». Avoir un composteur est effectivement la solution idéale puisqu’en recyclant sur place on évite ainsi des transports inutiles. Mais ceux qui sont proposés sont sous-dimensionnés et souvent mal utilisés par leurs propriétaires, qui ne sont pas tous des jardiniers expérimentés. Faire son compost demande un apprentissage puis une certaine expérience. Voilà des emplois qui seraient utiles à créer, pour que chacun puisse optimiser ses équipements ! Mais, de toutes façons, avec les nombreuses haies qui demandent des tailles fréquentes, les composteurs ne peuvent être suffisants.

Une collecte spécifique de ces déchets verts serait donc nécessaire et permettrait de fabriquer du compost de qualité plutôt que ceux-ci soient mélangés au reste des ordures puis brûlés. Val Horizon a les installations nécessaires à Montlignon, c’est donc facile à organiser à coûts constants. Qu’attendent les élus qui nous représentent dans le syndicat Emeraude pour prendre cette décision écologique de bon sens ?

 

 

Face à la surexploitation de nos forêts, l’association Agir pour l’arc forestier se mobilise

Saluons la naissance de l’association Agir pour l’arc forestier*, qui faisait ce week-end sa première apparition publique, samedi avec une réunion d’information en mairie de Presles, et dimanche sur le terrain auprès des promeneurs et randonneurs.

Parcelle 40-41 à Domont après les coupes

Les forêts du XXIe siècle subissent de multiples agressions, toujours du fait, plus ou moins directement, de l’homme. Mais la menace la plus immédiate vient maintenant de celui qui était précisément en charge de sa protection, à savoir l’Office national des forêts (ONF). Non pas à cause de l’incompétence de ses agents, bien au contraire, mais à cause de ses modes de financement et des sacro-saintes règles de rentabilité.

L’Etat ne finançant quasiment plus l’ONF, celui-ci est obligé d’augmenter les ventes de bois pour pouvoir boucler son budget, Nicolas Sarkozy ayant demandé en 2009 de passer de 12 millions de mètres cubes à 20 millions. Personne n’est contre les coupes, celles-ci servant aussi à l’entretien de la forêt, mais elles doivent se faire au rythme de la forêt et non pas au rythme de la finance mondiale. Telles qu’elles sont pratiquées actuellement, elles ne permettent plus la régénération et mettent en danger la biodiversité tant de la faune que de la flore.

Agir pour l’arc forestier a vocation à s’occuper de la forêt de Montmorency, de la forêt de L’Isle-Adam et de la forêt de Carnelle qui appartiennent au même massif, mais aussi des forêts du sud de l’Oise (Chantilly, Ermenonville, Halatte). Parmi les objectifs, obtenir le statut en forêt de protection, le classement Natura 2000 et travailler sur le statut de forêt péri-urbaine. Et, bien sûr, sensibiliser les citoyens à l’importance de l’enjeu pour qu’ils fassent pression sur les décideurs.

(*) Agir pour l’arc forestier, mairie, 78 rue Pierre-Brossolette 95590 Presles.

 

Il faut réduire le trafic aérien, pas déplacer les nuisances qu’il occasionne !

A l’occasion d’une discussion sur le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, le conseil politique d’Europe Ecologie Les Verts du Val-d’Oise réuni le 11 mars a adopté à l’unanimité une motion rappelant entre autres les points suivants :

« — pour les écologistes il ne s’agit pas de déplacer les nuisances aériennes mais de les réduire ;
— qu’au nom de notre vision globale des problématiques écologiques, nous avons la même position quel que soit l’endroit où l’on se trouve contrairement au PS ou à l’UMP qui défendent leur petit territoire et les électeurs potentiels qui s’y trouvent ;
— que, même dans le cadre de la croissance irresponsable que nous subissons présentement, l’actuel aéroport de Nantes peut accueillir deux ou trois fois plus de passagers qu’actuellement , nul besoin de charger encore plus l’aéroport de Roissy comme certains le proposent ;
— qu’il faut lutter contre le développement du transport aérien, en commençant par le faire payer à son juste prix en supprimant les exonérations dont il bénéficie (TVA sur les billets et TIPP sur le carburant). »

Il y aurait évidemment bien d’autres choses à dire sur le sujet, comme par exemple qu’il faut cesser de faire venir par avion de l’autre bout du monde des produits qui pourraient être cultivés ou fabriqués sur place, ou qu’il y a une urgence de santé publique à arrêter les vols de nuit, mais je suis bien sûr en total accord avec le contenu de cette motion.

 

 

Premières propositions de nature à rendre inutile la prolongation de l’Avenue du Parisis

Cette information m’étant souvent demandée et n’étant pas forcément très facile à trouver sur le blog, je remets de façon plus accessible les propositions que j’ai faites lors de mon intervention à la réunion publique à la salle des fêtes de Soisy le 25 septembre. Si ces mesures — après débat — étaient mises en application, l’inutilité de la prolongation de l’Avenue du Parisis apparaîtrait de façon encore plus évidente.

Le seul problème qui se pose réellement aujourd’hui et auquel je suis évidemment particulièrement sensible en tant qu’élu soiséen, ce sont les bouchons qu’on trouve avenue Kellermann le matin en allant vers le Champ-de-Courses, et le soir en allant vers la place Jean-Moulin. Des solutions simples existent pour résorber ces bouchons sans dépenser des centaines de millions d’euros qui, en ces périodes d’argent public rare, trouveraient leur utilité dans bien d’autres domaines.

D’abord se rappeler que quand le BIP est arrivé en 2001 aux portes de Soisy, plutôt que de créer des places de stationnement avenue Kellerman, il aurait fallu aménager une piste cyclable pour respecter la loi sur l’air du 30 décembre 1996 ou créer des voies réservées pour les bus, deux moyens qui, en améliorant les moyens de transport alternatifs, permettaient un usage moindre de la voiture et donc une réduction des bouchons.

Il n’est pas forcément trop tard pour en revenir à ces solutions de bon sens. Mais il y a encore d’autres pistes : l’aménagement de la place Jean-Moulin est une véritable aberration, puisqu’on se trouve avec un rond-point muni de feux (normalement les ronds-points ont été créés pour supprimer les feux). Les feux sont toujours au jaune clignotant avec un appel piétons. Donc, quand un piéton arrive il commence par appuyer sur le bouton puis, dès qu’il peut passer il passe même si c’est toujours au jaune clignotant. Ce qui fait que le feu passe au rouge quand il n’y a plus de piéton mais les voitures doivent s’arrêter quand même. Alors qu’en supprimant les feux et en rappelant que les piétons sont prioritaires quand ils sont sur un passage protégé on gagnerait beaucoup en fluidité.

Autre raison qui fait que ce rond-point est un véritable verrou : quand une voiture arrive de la rue de la Fontaine-St-Germain, cela enclenche un feu rouge qui arrête les voitures non plus à l’entrée du rond-point mais sur le rond-point lui-même, bloquant ainsi immédiatement aussi bien les voitures qui arrivent de l’avenue de Paris que celles qui arrivent de l’avenue Kellermann. Là aussi une solution simple : inverser le sens interdit de la rue de la Fontaine-St-Germain, ce qui fait que non seulement il n’y aurait plus de voitures bloquées sur le rond-point, mais toutes celles qui se dirigent vers l’avenue du Clos-Renaud dégageraient beaucoup plus rapidement, soulageant ainsi également le croisement avenue de Paris/rue Carnot qui est aussi cause de soucis.

On peut aussi examiner la pertinence des sens de circulation et des feux se trouvant aux intersections avenue des Roses et avenue des Noëls, surtout avec la nouvelle voie traversante avenue de Normandie qui va offrir plein de nouvelles possibilités.

Le but n’est donc ni de créer de nouvelles routes ni d’embêter les automobilistes, mais de rendre les autres moyens de déplacement attractifs. Là encore, des solutions simples existent. Plutôt que de créer un TCSP fantôme qui passera tous les trois quarts d’heure, organisons mieux les lignes existantes : rien qu’à Soisy, aménageons la place Sestre de façon à ce que deux bus puissent se croiser, enlevons le stationnement rue du Puits-Grenet qui oblige les bus à ralentir exagérément, créons des couloirs là où c’est nécessaire, et, déjà, modifions les horaires des bus 11 et 12 de façon à ce qu’ils ne se suivent pas mais que le 12 arrive à la moitié du temps entre deux passages du 11 et réciproquement, beaucoup de Soiséens pouvant prendre indifféremment l’un ou l’autre puisque ça ne change rien de prendre le train à Enghien ou à Champ-de-Courses.

Bref, des solutions simples, peu coûteuses, améliorant la vie de nos concitoyens, sans apporter de pollutions supplémentaires, existent. Il suffit d’avoir la volonté politique de les mettre en œuvre.

 

Ne pas tomber dans le piège du TCSP de l’Avenue du Parisis

Comme il l’avait annoncé en séance, le président du conseil général Arnaud Bazin est allé rencontrer Jean-Paul Huchon pour tenter de le persuader de revenir sur l’inscription de l’Avenue du Parisis (BIP) à seulement 2 × 1 voie dans le projet de Schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF). Cette rencontre s’est déroulée à la Région le 4 février et il était accompagné de son vice-président délégué Luc Strehaiano (UMP), du député-maire de Sarcelles François Pupponi (PS) et du président de la communauté d’agglomération Val-de-France Didier Vaillant (PS).

Bien évidemment, le président Huchon leur a fait remarquer que cette inscription à 2 × 1 voie + 1 voie TCSP (Transport en commun en site propre) était déjà une position de compromis est qu’il n’était guère possible de revenir dessus. Cela n’empêche pas Luc Strehaiano, dans les réunions de quartier qu’il fait en tant que maire de Soisy, de laisser croire que sa proposition de construire une 2 × 2 voies puis de retirer une voie à la circulation automobile lorsque que le TCSP serait mis en service, a été entendue.

Piège dans lequel il ne faut pas tomber car, bien sûr, qui pourrait croire que, après avoir mis en service 2 voies pour les automobilistes, on pourrait en retirer une pour la réserver au TCSP ? Surtout pour un TSCP vide qui passerait tous les trois quarts d’heure, puisque par exemple il a été comptabilisé que moins de 1.000 des 58.000 actifs de la Communauté d’agglomération de la vallée de Montmorency (Cavam) travaillaient sur le pôle d’emploi de Roissy et que donc ce n’est pas sur cet axe qu’il faut renforcer les transports collectifs.

 

 

A quand un plan de formation pour les conseillers généraux ?

A la séance ordinaire du conseil général du 22 février il y avait à l’ordre du jour un rapport sur « la situation du département du Val-d’Oise en matière de développement durable ».

Comme souvent quand on veut masquer l’absence de contenu, Michel Montaldo a passé un powerpoint parlant de beaucoup de choses et employant de jolis mots, mais ne décrivant aucune action concrète entreprise pour réduire l’empreinte écologique de la collectivité. Comble du cynisme ou de l’ignorance on ne sait, il a évoqué le développement de l’Avenue du Parisis comme un élément faisant partie du développement durable !

Ne devrait-on pas faire passer un examen aux candidats afin de s’assurer qu’ils ont un minimum de connaissances avant d’être autorisés à se présenter ? Ou leur assurer une formation dès leur élection ?

 

 

Les terres du triangle de Gonesse doivent rester agricoles

C’est sur des terres légèrement enneigées que se sont retrouvées samedi matin une centaine de personnes répondant à l’appel du Collectif pour le triangle de Gonesse (CPTG). Ce collectif appelait à un rassemblement pour faire contrepoids à l’agitation du député-maire de Gonesse qui, avec les maires PS et UMP du Grand Roissy, refuse les préconisations du rapport Auzannet et demande à avoir une gare en pleins champs avant 2025 afin de répondre à l’exigence du groupe Auchan pour la réalisation du centre commercial Europacity.

Mettre un centre commercial de luxe sur ces terres agricoles qui sont parmi les meilleures d’Europe ?

Après un rappel historique de Bernard Loup, de nombreux responsables d’associations ont pris la parole pour dénoncer l’absurdité du projet. Puis sont intervenus des élus dont Mounir Satouri, président du groupe Europe Ecologie Les Verts au conseil régional, qui a assuré le collectif du soutien des élus de son groupe, ainsi que Yves Contassot, conseiller de Paris, qui a insisté sur la nécessité de garder des espaces naturels à proximité de la capitale. Le groupe Front de gauche et Alternatifs avait également apporté son soutien à la manifestation.

Outre la dénonciation du mensonge voulant faire croire qu’un centre commercial supplémentaire créerait des emplois, le succès de ce rassemblement a montré que la nécessité de préserver des espaces de production agricole près des lieux de consommation apparaissait de plus en plus clairement à tous ceux dont l’action est guidée par l’intérêt général.

 

Les relevés d’Airparif montrent bien la nocivité potentielle du BIP

Le Parisien de ce matin fait état du bilan 2012 des capteurs d’Airparif, association agréée par le ministère de l’Environnement pour la surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France.

Selon leurs relevés, en banlieue nord et nord-ouest les deux principaux endroits où des pics de pollution ont été relevés sont Saint-Denis et Gennevilliers. Saint-Denis surtout à cause de l’autoroute A1 et Gennevilliers entre autres à cause de l’A86.

Le désir des habitants de la vallée de Montmorency est-il de rejoindre le club des endroits les plus pollués avec cette autoroute déguisée que serait l’avenue du Parisis (BIP) ?

La droite départementale vent debout contre le projet de SDRIF

Avant qu’il soit soumis à enquête publique au printemps, le conseil général devait donner son avis sur le projet de Schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF). Ce 18 janvier il a émis un avis négatif à l’unanimité puisque, après avoir défendu mollement le schéma, la gauche avait décidé de ne pas participer au vote. Les arguments exposés par la droite pour justifier son rejet sont proprement hallucinants.

Dans sa présentation du projet de délibération, Michel Montaldo énumère tout une série de raisons dont : la création prévue d’une autorité centralisatrice du logement ; le fait que les projets du Dôme de Sarcelles et Europacity de Gonesse ne sont pas inscrits ; que de nouvelles études soient demandées pour la plaine de Pierrelaye ; qu’il soit recherché de réduire les nuisances dues à Roissy ; et que l’avenue du Parisis soit prévue à 2 × 1 voie, ce qui enlève beaucoup d’intérêt au projet !

Philippe Sueur insiste sur son opposition à l’autorité centrale du logement, trouve que 2 × 1 voie pour l’avenue du Parisis ce n’est pas sérieux et que dans ce SDRIF pèse lourd le poids de l’idéologie verte ! En conclusion, le président Arnaud Bazin assène que c’est le développement économique qui aurait dû guider le SDRIF et que ce n’est pas le cas, que celui-ci est malthusien et vert. Surtout, avec ce SDRIF, il craint que les juges donnent souvent raison aux associations écologistes qui attaqueront les projets.

Après de telles déclarations, on sait où se trouvent les défenseurs du développement durable !