La « résidentialisation » des Noëls perturbe la vie du quartier

Mises en place depuis déjà de longs mois, les grilles qui enserrent désormais les bâtiments du quartier des Noëls se sont refermées avant les vacances d’été. Assez logiquement, un certain nombre de locataires de France Habitation n’ont pas voulu payer pour les places de parking qu’ils avaient jusqu’alors gratuitement. De ce fait, de nombreuses places à l’intérieur de l’espace grillagé restent désespérément inoccupées, de jour comme de nuit.

Avec bien sûr la conséquence immédiate qu’on ne trouve plus aucune place de stationnement dans les rues alentour restées en accès libre, ce qui a un effet fortement négatif sur l’activité des commerçants de l’avenue Voltaire, alors que le maintien de ces commerces est une condition essentielle pour que ce quartier reste vivant.

C’est pourquoi, lors du conseil municipal du 13 octobre, j’ai officiellement demandé au maire ce qu’il pensait faire pour remédier à cette situation. Il m’a fait une réponse qui se voulait rassurante, comme quoi de nouveaux locataires allaient prendre les places de parking qui leur étaient attribuées et donc libérer les places extérieures ; qu’il allait créer 10 places avec parcmètre au début de l’avenue Voltaire ; et que — surprenante affirmation qui se révèle être fausse — les stationnements en épi de l’avenue Voltaire sont en zone bleue.

Si je ne doute pas du désir du maire de maintenir une activité commerciale dans ce quartier, je suis plus réservé sur ses moyens pour y parvenir. Et je trouve que nous avons là une nouvelle preuve que la privatisation d’espaces collectifs qui jusque-là étaient de fait publics apporte beaucoup plus d’inconvénients que ses supposés avantages.

 

Conséquences à Soisy de la Fête de la musique

A la veille de la Saint-Jean, Soisy, comme beaucoup de villes de France et du monde, fait les préparatifs pour la Fête de la musique. Mais, ce qui est étonnant chez nous, c’est que cette préparation consiste d’abord à mettre des barrières supplémentaires…

En effet, sur le parvis de la mairie, outre la scène sur laquelle doivent se produire les groupes, les services ont installé des barrières métalliques tout autour de chaque carré de pelouse. C’est parce qu’il ne fallait surtout pas que les Soiséennes et les Soiséens risquent de mettre un orteil sur le gazon entourant les massifs de fleurs.

Pourtant, ces dernières décennies, de nombreuses collectivités ont ouvert l’accès des pelouses aux habitants. Avec des restrictions bien sûr, pour laisser au gazon le temps de se régénérer. Mais, alors que la Fête de la musique est normalement plutôt symbole de fête, de liberté, le moment où on se « lâche » un peu, à Soisy c’est tout le contraire… Il faut que la fête reste encadrée, ce n’est plus l’esprit « faites de la musique » des années 80, c’est le monde où il y a des producteurs et des consommateurs dont les comportements sont bien encadrés.

Cette analyse paraîtra exagérée à certains parce que la soirée, avec The Charmrocks, The Originals et la participation des commerçants de Soisy, était malgré tout bien sympathique. Mais c’est quand même bien cet esprit de « barrières » qui, même insconsciemment, régit l’état d’esprit de nos dirigeants municipaux.

 

Les riverains de la rue de la Fosse-aux-Moines toujours en lutte contre le projet d’antenne

Tant bien que mal, les riverains de la rue de la Fosse-aux-Moines tentent de s’organiser pour que ne se concrétise pas le projet de Free Mobile d’installer une antenne de 30 mètres de haut au numéro 37 de la rue (cf. article du 13 février).

Répondant peut-être à mes interrogations, le maire est allé au-delà de l’accueil bienveillant à leur pétition, puisqu’il leur a conseillé d’attaquer en justice et s’est engagé à ce que ce soit la ville qui couvre les frais juridiques. Ce qui est regrettable, c’est qu’en fait la plainte va être déposée pour « dépréciation financière de biens immobiliers » et non pas pour atteinte à la santé publique. Cas emblématique de comment fonctionne, hélas, notre société : la nocivité d’une trop forte exposition aux ondes de téléphonie mobile n’est pas juridiquement démontrée donc on ne peut pas attaquer sur ce motif, en revanche la baisse de la valeur à la revente de la maison exposée aux ondes peut être démontrée et donc là on peut attaquer en justice, même si tout le monde sait bien que la dépréciation financière est due au danger sanitaire.

L’espoir est donc maintenant que Free Mobile, au vu des procédures judiciaires et de ce qu’elles coûtent, préfère renoncer. C’est donc toujours l’argent qui régit notre santé !

 

Penser la ville autrement pour que cesse l’hécatombe des victimes de l’automobile

Le tragique accident mortel qui a eu lieu la semaine dernière rue du Jardin-Renard à Soisy nous interpelle, une fois de plus, sur la façon dont est conçu l’espace public.

Parce que, entre le 1er janvier et le 5 mars de cette année, il y a eu 11 tués sur les chaussées val-d’oisiennes, chiffre en nette augmentation par rapport aux années précédentes. Et, surtout, parmi ces 11, si il y a 3 automobilistes, il y a aussi 5 deux-roues et 3 piétons. C’est-à-dire que ce sont les plus vulnérables qui font surtout les frais de cette hécatombe.

Ce qui, d’une certaine façon, n’est guère étonnant. Mais, là où cela devient révoltant, c’est que, en ville, tout continue à être pensé en fonction de l’automobile. Cela est particulièrement vrai à Soisy où la loi sur l’air permettant de développer les circulations douces continue d’être superbement ignorée par le maire. Le 23 mars, c’est l’occasion de dire stop à cette vision aussi mortelle que dépassée, et de dire que nous voulons une autre façon de vivre notre ville.

 

Une antenne de 30 mètres de haut rue de la Fosse-aux-Moines ?

Depuis quelques jours circule une pétition parmi les habitants du quartier de la Fosse-aux-Moines, protestant contre le projet d’installation, par Free Mobile, d’une antenne de 30 mètres de haut au numéro 37 de la rue.

Trente mètres de haut, outre son caractère inesthétique, on peut imaginer que la puissance d’émission de cette antenne sera en conséquence, de quoi nourrir légitimement les inquiétudes des riverains. Mais le maire de Soisy, à qui sera porté cette pétition, aura-t-il la volonté de trouver les moyens de s’opposer à cette installation ? Rien n’est moins sûr.

Puisqu’il semble que notre société d’aujourd’hui ne peut se passer de téléphonie mobile et que nous sommes à un mois des élections municipales, il n’est peut-être pas inutile de rappeler que EELV est le seul grand parti à suivre les préconisations de l’association Robin des Toits d’une intensité maximale d’exposition à 0,6 V/m et donc l’installation de micro-antennes. Il n’y a aucun obstacle technique, c’est juste que ça revient plus cher aux sociétés de téléphonie mobile.

Les pétitions ponctuelles c’est bien et j’ai signé celle-ci. Mais, au moment où l’on va engager l’avenir pour plusieurs années, cela peut être utile de dire avec son bulletin de vote que l’on préfère la santé des humains aux profits des sociétés…

 

Des plaies et des bosses pour des prunes

Il n’est pas dans mes habitudes de m’attarder sur les faits divers rapportés par les journaux. Il en est cependant certains qui sont révélateurs de faits de société, comme celui dans l’édition Val-d’Oise du Parisien de ce matin qui relate l’agression dont ont été victimes deux agentes de la SNCF à la gare du Champ-de-Courses.

Après une enquête sommaire, la police s’est rapidement aperçue que l’agression avait été simulée, le but de l’opération étant d’obtenir des arrêts de travail l’une pour se consacrer à ses activités artistiques et l’autre pour pouvoir rejoindre sa famille aux Antilles…

Alors que des millions de personnes cherchent un travail, il est particulièrement consternant de constater que d’autres montent des scénarios abracadabrants simplement afin d’avoir un peu de temps libre pour des motifs parfaitement légitimes. Quand aurons-nous des responsables politiques qui poseront enfin les problèmes en termes de partage, aussi bien pour les plaisirs (temps libre) que pour les corvées (travail productif) ?

Les défenseurs des caméras oseront-ils mettre ce haut fait d’armes au bénéfice de la vidéosurveillance, qui a joué un rôle dans l’élucidation de cette supercherie ? Il est vrai qu’il faut bien qu’ils aient ce tendre gibier à se mettre sous la dent, parce que cela fait longtemps que ceux qui veulent réellement nuire à autrui ont appris à se déjouer de ces pièges !

 

Les élections municipales, une occasion de faire reculer l’Avenue du Parisis

L’association Oxygène de Soisy organise le 5 décembre une conférence-débat avec Vincent Gayrard, président des Amis de la Terre Val-d’Oise, et des membres d’associations du collectif Vivre sans BIP.

Cette réunion a pour objet d’exposer les éléments d’actualité sur l’Avenue du Parisis car, depuis la réunion du 25 septembre 2012 où les élus avaient pu mesurer l’hostilité des Soiséens à ce projet, plus de nouvelles. C’est le silence radio, mais les services techniques du conseil général continuent de plancher sur le sujet, et nul doute qu’il ressortira juste après les élections municipales.

Les élections municipales sont donc une bonne occasion pour faire entendre sa voix avant. Après, il sera trop tard !

Cette réunion se tient donc le jeudi 5 décembre à 20 h 30 salle Bleuets à la mairie de Soisy (préfabriqué au fond de la cour en passant sous le porche avenue du Général-de-Gaulle).

 

Clôture de la semaine bleue : 411 personnes n’étaient pas à la noce

A Soisy comme dans le reste du pays, la « semaine bleue » est attendue avec impatience par bon nombre de nos seniors. Si l’existence même de ce genre d’événement me fait personnellement surtout m’interroger sur ce que l’on fait les 51 autres semaines de l’année, nulle commune ne peut rester inactive cette semaine-là.

Comme tous les ans, à Soisy la semaine bleue s’est clôturée dimanche par un immense banquet à la salle des fêtes. 417 personnes réunies pour un repas festif ponctué de quelques numéros de cabaret. Si la partie gastronomie et service a été assurée de manière impeccable par les services municipaux, la toujours aussi déplorable acoustique de la salle des fêtes a transformé la partie « chanson française » en jeu de massacre. Plus de quinze ans que ce défaut est connu et reconnu, et quinze ans d’inaction. Jusqu’à quand ?

Par ailleurs, si on peut apprécier l’humour du maire quand il évoque dans son discours « les couples qui s’engagent à la légère », je continue de trouver du plus mauvais goût de profiter de cette occasion pour célébrer les noces d’or de ceux qui ont atteint leurs cinquante ans de mariage dans l’année. Cette fois-ci, cadeaux et mise en lumière de deux couples fêtant leurs noces d’or et un ses noces de diamant. Sans se soucier de tous ceux qui étaient présents et qui pensaient à leur conjoint avec qui ils ne connaîtraient jamais ce bonheur du fait de sa disparition prématurée. Indélicatesse difficilement pardonnable.

 

 

 

Impôts à Soisy : la théorie selon Luc Strehaiano, la pratique selon les habitants

Il y a une antienne que nous répète le maire de Soisy chaque année à l’occasion du vote des taux des impôts locaux, c’est que « à Soisy les taux sont parmi les plus bas des villes de même strate ». Or, le tableau publié hier par le Parisien concernant les impôts locaux des 34 villes du Val-d’Oise de plus 10.000 habitants apporte un tout autre éclairage.

Pour la taxe d’habitation — qui est celle qui est payée par tout le monde —, le taux est effectivement assez bas : 13,69 %. Encore que l’on trouve cinq villes dans le département où le taux est encore plus bas : Saint-Ouen-l’Aumône, Vauréal, Jouy-le-Moutier, Cergy et notre voisine Saint-Gratien.

Mais là où cela devient beaucoup plus intéressant, c’est lorsqu’on examine le montant moyen, en euros sonnants et trébuchants, payé par chaque foyer fiscal : 776 €. Et là c’est un des montants les plus élevés du département, seules Montmorency et L’Isle-Adam ramenant une somme plus élevée dans leurs caisses !

Comment cela peut-il se faire ? Cela tient évidemment à l’estimation de la valeur locative des biens qui est donc très élevée, malgré la proportion de 24 % d’habitat social. Qui est responsable de cette estimation, qui paraît disproportionnée ? Peut-être pas le maire, mais c’est quand même dans les caisses de la Ville que rentre tout cet argent qui sort du porte-monnaie des Soiséens.

Alors, il y a au moins une légende qui aura fait son temps : nous savons maintenant que Soisy est une ville où la taxe d’habitation est particulièrement élevée, pour en plus des prestations municipales minimales.

 

 

Tout est bon pour piéger les clients des grandes surfaces

S’il est bien un principe que tous les consommateurs de tous âges et de toutes conditions ont intégré dans leur for intérieur, c’est que « plus on achète en grande quantité moins cela revient cher ». Avec ce principe en tête, quand on va faire les courses pour la semaine dans la grande surface voisine, on a naturellement tendance à prendre l’article de notre choix dans le conditionnement le plus important, surtout pour les produits non périssables.

Eh bien quelle erreur, au moins à notre Auchan de Soisy ! Par exemple, une grande marque de lessive en doses, avec exactement le même adoucissant intégré à chaque fois : — 8, 10 € la boîte de 21 doses, soit 0,38 € la dose ;
— 12,99 € la boîte de 32 doses, soit 0,4059 € la dose ;
— 18,30 € la boîte de 40 doses, soit 0,4575 € la dose !
Comble de l’ironie, en prenant deux boîtes de 21 doses vous paierez moins cher qu’en prenant une boîte de 40 doses tout en ayant plus de produit !

Bien sûr, Auchan pourra toujours argumenter que l’information est donnée, et que les prix unitaires sont indiqués sur les étiquettes. Mais en tellement plus petit que le prix de l’article ! Et en admettant que l’étiquette soit bien en face de l’article — ce qui est loin d’être toujours le cas — car on a vite fait de confondre avec un article presque similaire mais avec un parfum différent qui s’est un peu décalé dans le rayon…

Nous sommes nombreux à faire l’essentiel de nos courses en grande surface parce que nous pensons que c’est plus simple et que cela revient moins cher. Mais souvent, avec en plus les dates de péremption pour les produits frais à surveiller de près, c’est un vrai parcours du combattant avec des pièges potentiels à chaque détour de gondole !