Travailler le dimanche pour travailler moins et travailler tous

Après plusieurs mois d’arrêt, Bricorama va enfin pouvoir rouvrir le dimanche. C’est une bonne nouvelle, à la fois pour les Soiséens et pour les salariés du magasin qui avaient clairement exprimé leur désir à ce sujet.

La presse locale insiste beaucoup sur l’énergie déployée par le maire pour obtenir ce droit  d’ouverture le dimanche, ce dont je ne doute pas. Mais aurait-il eu le même succès s’il n’avait pas pu s’appuyer sur une délibération unanime du conseil municipal ? Le préfet aurait-il signé la création d’un Périmètre d’usage de consommation exceptionnelle (Puce) s’il avait dû faire face à l’opposition des élus de gauche du conseil municipal ?

Les motivations des élus n’étaient sans doute pas identiques, mais le résultat est là. Pour ma part, j’ai toujours été réticent à cette interdiction du travail dominical, survivance d’une autre époque qui n’a plus lieu d’être dans la France laïque d’aujourd’hui. D’autant que de nombreuses professions échappent tout naturellement à cette interdiction : celles liées à la santé, à la sécurité, aux transports, à l’information, aux loisirs, à l’alimentation… Pourquoi perpétuer des différences de traitement entre les différentes branches d’activité ?

Le « sacrifice de la vie familiale » invoqué par certains syndicats ne tient pas la route : les gains de productivité ont été tels ces dernières années que baisser la durée légale du travail  à 32 heures serait non seulement supportable mais bénéfique pour l’économie française avec une meilleure rentabilité des équipements. Si chaque citoyen a droit à 3 jours de repos hebdomadaires dont 2 consécutifs, il n’y a plus guère de problèmes pour organiser sa vie personnelle et familiale. C’est sur ce genre d’avancée, permettant de plus de réduire le chômage, que devraient se mobiliser les syndicats plutôt que de mener des combats d’arrière-garde.

 

 

Je vais faire mon marché au Cap-Vert

Ce dimanche, c’était la fête au marché de Soisy. Et le marché c’est un endroit important dans une ville puisque, outre sa fonction nourricière, c’est aussi un lieu de rencontre et d’échange, c’est là que, souvent, on sent battre le cœur de la ville. C’est donc une bonne chose que les commerçants essayent de rendre ce lieu attractif, et c’est normal que la municipalité les aide dans cet effort.

Mais quelle est la bonne façon de rendre un marché attractif ? Il y a quelques années, l’Association des commerçants du marché invitait les clients à participer à un tirage au sort dont le gros lot était une voiture, voiture qui était fièrement exhibée devant l’hôtel de ville plusieurs jours auparavant. En pensant aux gens qui économisent pendant des années pour  s’acheter une voiture et qui pouvaient voir un de leurs voisins — éventuellement plus riche qu’eux — en gagner une comme ça sans rien faire, j’avais fait part de mon indignation au conseil municipal, d’autant qu’il se trouvait que le montant de la subvention municipale à l’association de commerçants correspondait à peu près à la valeur de la voiture offerte en gros lot ! Autrement dit les Soiséens, à travers leurs impôts, se cotisaient pour que l’un d’eux gagne une voiture !

La démonstration a dû finir par toucher un certain nombre d’élus de la majorité car cette voiture a peu après cédé la place à des lots d’apparence plus raisonnable, comme cette année avec un voyage au Cap-Vert, un scooter, des I-Pads, même si au final les sommes engagées doivent être équivalentes.

Mais le principe de ces gains dus au seul fait du hasard reste toujours aussi choquant. Il n’est pas question d’interdire aux gens qui en ont envie de s’adonner aux jeux de hasard, cela doit être la liberté de chacun. Mais cela devient moralement choquant quand la puissance publique encourage ces pratiques alors qu’on connaît les risques d’addiction, et politiquement douteux quand on sait que toutes ces loteries et divers cartons de la Française des Jeux sont aussi un moyen pour que les gens évitent de lutter contre les injustices sociales en se disant que eux, peut-être, ils auront la chance de… C’est là une tentative de conditionnement des citoyens contre laquelle il convient de lutter.

N’y aurait-il donc pas d’autres moyens de rendre le marché de Soisy attractif ? Des fois il y a de la musique, ce qui est déjà plus sympathique, mais pas forcément du goût de tout le monde. Les commerçants ne peuvent-ils pas faire valoir d’autres atouts ? En mettant par exemple en avant que les produits qu’ils vendent sont bio ou au maximum issus de la production locale ?  Que leurs melons viennent de Charente et non pas par avion de Guadeloupe comme je l’ai vu hier ? Pour nous qui subissons les nuisances aériennes, ne serait-ce pas là une campagne de promotion qui aurait de l’allure ? Et qui rapporterait ses fruits ?

 

Ça roule (trop bien) pour la rue de Montmorency

Le Soisy Magazine qui vient d’être déposé dans nos boîtes à lettres nous apprend que « à la demande de Luc Strehaiano, maire, vice-président délégué du conseil général, le conseil général a programmé cette année la rénovation de la couche de roulement de la rue de Montmorency ».

Je ne m’étendrai pas sur le fait que le maire de Soisy fait une demande au conseil général dont il est le numéro 2, et que donc en quelque sorte il fait une demande à lui-même… Ce n’est qu’un exemple parmi bien d’autres des dysfonctionnements engendrés par le cumul des mandats, le plus gênant étant le choix lui-même et ses conséquences.

Le caractère bisauté du trottoir diminue encore la protection normalement offerte aux piétons

La rue de Montmorency est une des rues les plus dangereuses de Soisy pour les piétons qui osent s’y aventurer, entre autres du fait de l’étroitesse et de la configuration des trottoirs. Avec une couche de roulement refaite à neuf, les automobilistes auront tendance à rouler encore plus vite, puisque l’on se trouve sur une départementale et que nombreux sont ceux qui n’ont pas l’impression d’être en ville. A preuve que les priorités à droite dont bénéficient normalement les allées ne sont jamais respectées et que certains s’autorisent des dépassements potentiellement meurtriers alors qu’ils sont formellement interdits.

A partir du moment où le conseil général n’a pas l’argent pour faire les travaux permis par l’alignement et faire une voie sécurisée pour les circulations douces comme il l’a fait rue du Docteur-Schweitzer (il préfère le dépenser pour l’avenue du Parisis !), refaire juste la couche de roulement est donc une opération nocive. D’autant qu’il n’a même pas été prévu de mettre des passages piétons à chaque intersection, petit coup de peinture qui au moins soulignerait le caractère urbain de cette voie.

 

Les jeunes Soiséens s’engagent concrètement pour l’écologie

Souvent les partis politiques se plaignent du faible nombre de jeunes qui s’engagent dans leurs rangs. Mais, quand on voit comment les partis fonctionnent, on peut les comprendre… Pourtant, cela ne veut pas dire que les jeunes sont indifférents à l’avenir du monde qui les entoure : leurs formes d’engagement sont différentes.

Ainsi, par exemple, nous avons un jeune Soiséen qui s’est investi dans un projet humanitaire participatif, Autopias, dont l’objectif est de contribuer à l’autonomie des populations défavorisées en proposant des solutions écologiques et solidaires. En avril, son groupe va intervenir auprès d’un centre nutritionnel de 100 enfants d’un quartier pauvre de Quito, en Equateur.

Vous en saurez plus sur leur intervention en vous rendant sur cette page : http://fr.ulule.com/autopias-iatus/. Evidemment, ils ont besoin qu’on les aide. Vous pourrez le faire par l’intermédiaire de ce site, ou en envoyant un chèque à Baptiste Bourdeau – Autopias,  15 rue de Montmorency 95230 Soisy-sous-Montmorency.

« Penser global agir local » est la devise des écologistes. Les jeunes y ajoutent la dimension « solidaires partout ». Aidons-les !

 

Un Soiséen parle de la Pointe-Raquet

 Un Soiséen désirant parler de son quartier a posté un commentaire intéressant. Malheureusement, il l’a fait à partir de la page d’accueil, ce qui risque de compliquer le plan du blog. Aussi je reproduis son propos dans un article, avec ensuite la réponse que j’y apporte.

psaume says:

J’habite près de la pointe Raquet, partie de Soisy parfaitement oubliée, sans doute parce que le BIP va la séparer de la ville. En me cantonnant dans de légers points « matériels », je regrette que la ville ne pense pas à aménager cette partie de la rue Mermoz :

– penser à aménager la place « réservée »(ancien marché); ce quartier manque d’espaces pour enfants, de parking…

– penser à tracer des passages pietons à la fourche avec la rue ronsard.

– aménager le trottoir droit qui est bouché par 2 poteaux; même un pieton doit descendre sur la route pour passer.

Réponse

Le fait que le BIP couperait la ville en deux fait partie des nombreuses raisons qui font que je suis rigoureusement contre la prolongation du BIP, alors qu’il y a bien d’autres choses à faire pour améliorer les déplacements.

L’état général de la place où il y avait l’ancien marché est effectivement assez dégradé, et rien n’y a été fait depuis la plantation de quelques arbres il y a une quinzaine d’années. Comment l’aménager, c’est typiquement un débat qui devrait se tenir dans les conseils de quartier dont j’ai toujours défendu la création dans mes programmes aux élections municipales.

En revanche, ce que vous signalez sur l’absence de passages piétons à de nombreuses intersections ainsi que le manque de praticabilité des trottoirs entre autres à cause des poteaux électriques est un problème récurrent dans tout Soisy. Par exemple, la rue de Montmorency, où la vitesse des véhicules est souvent élevée, souffre de ces deux problèmes. Mais toutes mes propositions à ce sujet n’ont jamais été acceptées par l’actuelle municipalité.

 

 

Les Trois Coups frappent dans le vide

Ce samedi soir, la compagnie de théâtre amateur Les Trois Coups donnait une représentation de sa pièce « Maman, y’a papa qui bouge encore » à la salle des fêtes de Soisy. Des comédiens amateurs sympathiques, avec des décors et une mise en scène classiques comme on aimerait en voir plus souvent, même si le texte était hélas assez médiocre. Mais l’essentiel n’est pas là.

L’essentiel c’est que les quelques spectateurs avaient l’impression d’être dans une salle de patronage de province juste après la guerre, tant cette salle est peu adaptée à la programmation artistique, quelle que soit la nature du spectacle. Et comme ce n’est jamais que depuis 1995 que le maire de Soisy promet dans tous ses programmes électoraux la construction d’un espace culturel, les Soiséennes et les Soiséens ont pris maintenant l’habitude d’aller ailleurs…

Ci-contre la photo d’une pancarte qui a été apposée avenue du Général-Leclerc en février 2001, disant que bientôt à cette place serait construit un espace culturel, avec une salle de spectacle digne de ce nom. Douze ans après, rien n’a bougé…

Qu’il est doux le ronronnement des réunions publiques…

Soisy-sous-Montmorency (Val-d’Oise), 17.670 habitants, est une ville extraordinaire ! Jugez-en plutôt : c’est la ville de la communauté d’agglomération où les impôts sont les plus bas et où ils n’augmentent jamais grâce à une gestion rigoureuse ; c’est la ville où l’éducation est une priorité avec un service jeunesse qui fait référence mais où on fait aussi beaucoup pour les vieux avec notamment le portage des repas à domicile ; c’est la ville qui mène une politique de développement économique novatrice à travers la Cavam tout en étant la ville la plus fleurie du Val-d’Oise et une des plus sûres au niveau de la sécurité… N’en jetez plus !

Aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est pourtant le discours auquel ont droit les quelques dizaines de Soiséens qui se rendent en ce moment à l’une des six réunions de quartier qu’organise le maire et où personne ne peut porter la contradiction ni même simplement rappeler la réalité des faits. Pourtant les choses à rectifier, évidemment, seraient nombreuses. Par exemple :

— Soisy une des villes les plus sûres du Val-d’Oise ? Mais les faits constatés ont augmenté de 14 % en 2012 par rapport à 2011 alors que dans le même temps ils baissaient de 5 % dans le Val-d’Oise !

— Gestion rigoureuse ? Mais le maire oublie la souscription pour 4 millions d’euros d’un emprunt toxique !

— Service jeunesse qui fait référence ? Mais moins de 17 % des jeunes Soiséens en ont bénéficié en 2012 !

— Poursuite de l’aménagement des pistes cyclables en 2013 ? Mais le maire n’en a pas fait un seul mètre en 18 ans, les quelques-unes qui existent l’ont été par le département !

C’est sans doute parce que les Soiséennes et Soiséens ne sont guère dupes de cet exercice d’autopromotion qu’ils ne sont que quelques dizaines à se déplacer pour assister au spectacle. Mais ce constat est inquiétant. Si on a vraiment foi en la démocratie locale, il faut trouver de nouvelles formes pour qu’elle puisse s’exprimer, la création de comités de quartier réellement représentatifs étant une des pistes possibles.

 

Des arbres abattus aux Noëls malgré les promesses

Avenue de Bretagne

Lors des réunions d’information qui avaient eu lieu avant les travaux de « résidentialisation », il avait été dit tant par la Mairie que par France Habitation que seuls seraient abattus les arbres qui étaient gênants pour les travaux et que, de toutes façons, ils seraient replantés après.

Mais chacun a pu constater que de nombreux arbres, qui ne gênaient absolument pas, ont été abattus aussi. Paraît-il qu’ils étaient malades ! C’est effectivement ce qu’on dit à chaque fois qu’ont lieu des abattages injustifiés. Toujours est-il que maintenant les Noëls ont vraiment changé d’aspect, avec partout des grilles infranchissables qui ont remplacé les arbres.

Et, la première partie de la promesse n’ayant pas été tenue, la seconde partie concernant le replantage de nouvelles essences le sera-t-elle ?

Des militants de gauche “réquisitionnent” la clinique du Lac

Samedi matin à la clinique du Lac

A l’initiative du Parti de gauche, des militants ont mené samedi matin une action symbolique pour dénoncer le scandale des nombreux bâtiments inoccupés alors qu’il y a tant de familles qui sont mal logées voire pas logées du tout.

Pour cette première, ils avaient choisi la clinique du Lac à Soisy, lieu particulièrement emblématique puisque cela fait maintenant cinq ans que ces locaux sont vides. Bien sûr, transformer ces bâtiments en logements même provisoires n’est pas une chose facile ni techniquement ni juridiquement. Mais il est bon que de telles actions soient menées pour que chacun prenne conscience de l’ampleur du problème et que la puissance publique prenne les mesures qui s’imposent.

Vu les conceptions sociales et économiques du maire de Soisy, voilà en tout cas une information que vous ne risquez pas de trouver dans la presse municipale officielle !

 

La poste de Soisy, la seule qui n’a pas de boîte à lettres accessible en permanence

Personne n’est très sûr que les Soiséennes et les Soiséens aient gagné au change depuis que  la poste de Soisy a déménagé, le temps d’attente aux guichets étant devenu très inégal du fait de leur spécialisation.

Mais, surtout, alors que le déménagement a eu lieu en avril 2011, ce bureau de poste ne possède toujours pas de boîte à lettres à l’extérieur ! Aux heures d’ouverture, on peut certes déposer son courrier mais, dès que les grilles sont fermées, inutile de faire le tour du bâtiment à la recherche d’une boîte car, contrairement à tous les bureaux de poste de France et de Navarre, il n’y en a pas !

La boîte à lettres extérieure est restée à l’emplacement de l’ancienne poste, ce qui occasionne bien des soucis et des désagréments aux usagers. Comment se fait-il que la mairie, qui a été à l’origine de ce déménagement entre des terrains lui appartenant ou lui ayant appartenu, ne sache pas mener à bien ce simple transfert de boîte à lettres ?