Le maire de Soisy n’est pas d’accord avec le vice-président délégué du conseil général

Que deux élus ne soient pas d’accord sur un projet, c’est une chose courante et normale en démocratie. Là où ça commence à être un peu plus gênant c’est quand, grâce au cumul des mandats, ces deux élus ne sont en fait qu’une seule et même personne.

On connaissait déjà les variations de position de Luc Strehaiano ces vingt dernières années au sujet de l’Avenue du Parisis (BIP). Mais, après tout, les situations évoluant au cours du temps, on peut considérer qu’il est normal que les positions varient également, comme le maire de Soisy en a donné une explication à demi-convaincante lors du conseil municipal du 20 décembre 2012.

Mais là où cela devient beaucoup plus problématique, c’est quand la même personne tient un discours radicalement différent suivant la casquette qu’il a sur la tête : que faut-il croire quand Luc Strehaiano écrit au collectif Vivre sans BIP, le 9 novembre 2011 en tant que vice-président délégué du conseil général, « je peux vous assurer que le projet de l’Avenue du Parisis prend résolument en compte les impératifs de protection de l’environnement et de développement durable » alors qu’un an plus tard, sur le même projet, il fait voter par le conseil municipal de Soisy une délibération disant que « les contraintes posées par le projet représenteraient de réelles difficultés, tant en termes d’insertion que de dimensionnement que de cadre et qualité de vie » ?

Alors, finalement, ce projet de BIP, il est nocif pour l’environnement ou pas nocif pour l’environnement ? Quelle confiance garder en notre système de représentation démocratique devant de telles virevoltes ?

 

 

 

 

Les jeunes Soiséens s’engagent concrètement pour l’écologie

Souvent les partis politiques se plaignent du faible nombre de jeunes qui s’engagent dans leurs rangs. Mais, quand on voit comment les partis fonctionnent, on peut les comprendre… Pourtant, cela ne veut pas dire que les jeunes sont indifférents à l’avenir du monde qui les entoure : leurs formes d’engagement sont différentes.

Ainsi, par exemple, nous avons un jeune Soiséen qui s’est investi dans un projet humanitaire participatif, Autopias, dont l’objectif est de contribuer à l’autonomie des populations défavorisées en proposant des solutions écologiques et solidaires. En avril, son groupe va intervenir auprès d’un centre nutritionnel de 100 enfants d’un quartier pauvre de Quito, en Equateur.

Vous en saurez plus sur leur intervention en vous rendant sur cette page : http://fr.ulule.com/autopias-iatus/. Evidemment, ils ont besoin qu’on les aide. Vous pourrez le faire par l’intermédiaire de ce site, ou en envoyant un chèque à Baptiste Bourdeau – Autopias,  15 rue de Montmorency 95230 Soisy-sous-Montmorency.

« Penser global agir local » est la devise des écologistes. Les jeunes y ajoutent la dimension « solidaires partout ». Aidons-les !

 

Il faut réduire le trafic aérien, pas déplacer les nuisances qu’il occasionne !

A l’occasion d’une discussion sur le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, le conseil politique d’Europe Ecologie Les Verts du Val-d’Oise réuni le 11 mars a adopté à l’unanimité une motion rappelant entre autres les points suivants :

« — pour les écologistes il ne s’agit pas de déplacer les nuisances aériennes mais de les réduire ;
— qu’au nom de notre vision globale des problématiques écologiques, nous avons la même position quel que soit l’endroit où l’on se trouve contrairement au PS ou à l’UMP qui défendent leur petit territoire et les électeurs potentiels qui s’y trouvent ;
— que, même dans le cadre de la croissance irresponsable que nous subissons présentement, l’actuel aéroport de Nantes peut accueillir deux ou trois fois plus de passagers qu’actuellement , nul besoin de charger encore plus l’aéroport de Roissy comme certains le proposent ;
— qu’il faut lutter contre le développement du transport aérien, en commençant par le faire payer à son juste prix en supprimant les exonérations dont il bénéficie (TVA sur les billets et TIPP sur le carburant). »

Il y aurait évidemment bien d’autres choses à dire sur le sujet, comme par exemple qu’il faut cesser de faire venir par avion de l’autre bout du monde des produits qui pourraient être cultivés ou fabriqués sur place, ou qu’il y a une urgence de santé publique à arrêter les vols de nuit, mais je suis bien sûr en total accord avec le contenu de cette motion.

 

 

Premières propositions de nature à rendre inutile la prolongation de l’Avenue du Parisis

Cette information m’étant souvent demandée et n’étant pas forcément très facile à trouver sur le blog, je remets de façon plus accessible les propositions que j’ai faites lors de mon intervention à la réunion publique à la salle des fêtes de Soisy le 25 septembre. Si ces mesures — après débat — étaient mises en application, l’inutilité de la prolongation de l’Avenue du Parisis apparaîtrait de façon encore plus évidente.

Le seul problème qui se pose réellement aujourd’hui et auquel je suis évidemment particulièrement sensible en tant qu’élu soiséen, ce sont les bouchons qu’on trouve avenue Kellermann le matin en allant vers le Champ-de-Courses, et le soir en allant vers la place Jean-Moulin. Des solutions simples existent pour résorber ces bouchons sans dépenser des centaines de millions d’euros qui, en ces périodes d’argent public rare, trouveraient leur utilité dans bien d’autres domaines.

D’abord se rappeler que quand le BIP est arrivé en 2001 aux portes de Soisy, plutôt que de créer des places de stationnement avenue Kellerman, il aurait fallu aménager une piste cyclable pour respecter la loi sur l’air du 30 décembre 1996 ou créer des voies réservées pour les bus, deux moyens qui, en améliorant les moyens de transport alternatifs, permettaient un usage moindre de la voiture et donc une réduction des bouchons.

Il n’est pas forcément trop tard pour en revenir à ces solutions de bon sens. Mais il y a encore d’autres pistes : l’aménagement de la place Jean-Moulin est une véritable aberration, puisqu’on se trouve avec un rond-point muni de feux (normalement les ronds-points ont été créés pour supprimer les feux). Les feux sont toujours au jaune clignotant avec un appel piétons. Donc, quand un piéton arrive il commence par appuyer sur le bouton puis, dès qu’il peut passer il passe même si c’est toujours au jaune clignotant. Ce qui fait que le feu passe au rouge quand il n’y a plus de piéton mais les voitures doivent s’arrêter quand même. Alors qu’en supprimant les feux et en rappelant que les piétons sont prioritaires quand ils sont sur un passage protégé on gagnerait beaucoup en fluidité.

Autre raison qui fait que ce rond-point est un véritable verrou : quand une voiture arrive de la rue de la Fontaine-St-Germain, cela enclenche un feu rouge qui arrête les voitures non plus à l’entrée du rond-point mais sur le rond-point lui-même, bloquant ainsi immédiatement aussi bien les voitures qui arrivent de l’avenue de Paris que celles qui arrivent de l’avenue Kellermann. Là aussi une solution simple : inverser le sens interdit de la rue de la Fontaine-St-Germain, ce qui fait que non seulement il n’y aurait plus de voitures bloquées sur le rond-point, mais toutes celles qui se dirigent vers l’avenue du Clos-Renaud dégageraient beaucoup plus rapidement, soulageant ainsi également le croisement avenue de Paris/rue Carnot qui est aussi cause de soucis.

On peut aussi examiner la pertinence des sens de circulation et des feux se trouvant aux intersections avenue des Roses et avenue des Noëls, surtout avec la nouvelle voie traversante avenue de Normandie qui va offrir plein de nouvelles possibilités.

Le but n’est donc ni de créer de nouvelles routes ni d’embêter les automobilistes, mais de rendre les autres moyens de déplacement attractifs. Là encore, des solutions simples existent. Plutôt que de créer un TCSP fantôme qui passera tous les trois quarts d’heure, organisons mieux les lignes existantes : rien qu’à Soisy, aménageons la place Sestre de façon à ce que deux bus puissent se croiser, enlevons le stationnement rue du Puits-Grenet qui oblige les bus à ralentir exagérément, créons des couloirs là où c’est nécessaire, et, déjà, modifions les horaires des bus 11 et 12 de façon à ce qu’ils ne se suivent pas mais que le 12 arrive à la moitié du temps entre deux passages du 11 et réciproquement, beaucoup de Soiséens pouvant prendre indifféremment l’un ou l’autre puisque ça ne change rien de prendre le train à Enghien ou à Champ-de-Courses.

Bref, des solutions simples, peu coûteuses, améliorant la vie de nos concitoyens, sans apporter de pollutions supplémentaires, existent. Il suffit d’avoir la volonté politique de les mettre en œuvre.

 

Samedi 9 mars, chaîne humaine pour l’arrêt du nucléaire

Distribution jeudi matin à la gare d'Enghien

Deux ans après la catastrophe de Fukushima, aucun problème n’est réglé : des centaines de milliers d’êtres humains ont leurs vies bouleversées et des menaces majeures pour leur santé ; la centrale dégage toujours des rejets radioactifs et la piscine de stockage du combustible usé risque de s’effondrer en cas de nouveau séisme, ce qui pourrait entraîner une réaction en chaîne des matières radioactives et une nouvelle catastrophe.

Face à ces menaces démesurées vu le peu d’intérêt économique et énergétique du nucléaire (en France le nucléaire ne représente que 15 % de la consommation d’énergie), les gouvernements responsables ont entrepris des plans de sortie du nucléaire. Mais en France, le programme de réduction de la part du nucléaire est encore beaucoup trop timide.

C’est pourquoi, pour dire que nous refusons les mensonges et l’irresponsabilité de l’industrie nucléaire, pour accélérer la transition énergétique, pour ne pas oublier toutes les victimes passées et à venir de Tchnernobyl et de Fukushima, il faut participer le samedi 9 mars à la grande chaîne humaine qui encerclera les lieux de pouvoir. Pour le Val-d’Oise, il y a un rendez-vous à 13 heures à Gare du Nord, en tête de la voie 34.

Un des rassemblements samedi place du Palais-Royal
Démarrage de la chaîne devant le Louvre

Flyer Chaîne humaine


Un Soiséen parle de la Pointe-Raquet

 Un Soiséen désirant parler de son quartier a posté un commentaire intéressant. Malheureusement, il l’a fait à partir de la page d’accueil, ce qui risque de compliquer le plan du blog. Aussi je reproduis son propos dans un article, avec ensuite la réponse que j’y apporte.

psaume says:

J’habite près de la pointe Raquet, partie de Soisy parfaitement oubliée, sans doute parce que le BIP va la séparer de la ville. En me cantonnant dans de légers points « matériels », je regrette que la ville ne pense pas à aménager cette partie de la rue Mermoz :

– penser à aménager la place « réservée »(ancien marché); ce quartier manque d’espaces pour enfants, de parking…

– penser à tracer des passages pietons à la fourche avec la rue ronsard.

– aménager le trottoir droit qui est bouché par 2 poteaux; même un pieton doit descendre sur la route pour passer.

Réponse

Le fait que le BIP couperait la ville en deux fait partie des nombreuses raisons qui font que je suis rigoureusement contre la prolongation du BIP, alors qu’il y a bien d’autres choses à faire pour améliorer les déplacements.

L’état général de la place où il y avait l’ancien marché est effectivement assez dégradé, et rien n’y a été fait depuis la plantation de quelques arbres il y a une quinzaine d’années. Comment l’aménager, c’est typiquement un débat qui devrait se tenir dans les conseils de quartier dont j’ai toujours défendu la création dans mes programmes aux élections municipales.

En revanche, ce que vous signalez sur l’absence de passages piétons à de nombreuses intersections ainsi que le manque de praticabilité des trottoirs entre autres à cause des poteaux électriques est un problème récurrent dans tout Soisy. Par exemple, la rue de Montmorency, où la vitesse des véhicules est souvent élevée, souffre de ces deux problèmes. Mais toutes mes propositions à ce sujet n’ont jamais été acceptées par l’actuelle municipalité.

 

 

Les Trois Coups frappent dans le vide

Ce samedi soir, la compagnie de théâtre amateur Les Trois Coups donnait une représentation de sa pièce « Maman, y’a papa qui bouge encore » à la salle des fêtes de Soisy. Des comédiens amateurs sympathiques, avec des décors et une mise en scène classiques comme on aimerait en voir plus souvent, même si le texte était hélas assez médiocre. Mais l’essentiel n’est pas là.

L’essentiel c’est que les quelques spectateurs avaient l’impression d’être dans une salle de patronage de province juste après la guerre, tant cette salle est peu adaptée à la programmation artistique, quelle que soit la nature du spectacle. Et comme ce n’est jamais que depuis 1995 que le maire de Soisy promet dans tous ses programmes électoraux la construction d’un espace culturel, les Soiséennes et les Soiséens ont pris maintenant l’habitude d’aller ailleurs…

Ci-contre la photo d’une pancarte qui a été apposée avenue du Général-Leclerc en février 2001, disant que bientôt à cette place serait construit un espace culturel, avec une salle de spectacle digne de ce nom. Douze ans après, rien n’a bougé…

Qu’il est doux le ronronnement des réunions publiques…

Soisy-sous-Montmorency (Val-d’Oise), 17.670 habitants, est une ville extraordinaire ! Jugez-en plutôt : c’est la ville de la communauté d’agglomération où les impôts sont les plus bas et où ils n’augmentent jamais grâce à une gestion rigoureuse ; c’est la ville où l’éducation est une priorité avec un service jeunesse qui fait référence mais où on fait aussi beaucoup pour les vieux avec notamment le portage des repas à domicile ; c’est la ville qui mène une politique de développement économique novatrice à travers la Cavam tout en étant la ville la plus fleurie du Val-d’Oise et une des plus sûres au niveau de la sécurité… N’en jetez plus !

Aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est pourtant le discours auquel ont droit les quelques dizaines de Soiséens qui se rendent en ce moment à l’une des six réunions de quartier qu’organise le maire et où personne ne peut porter la contradiction ni même simplement rappeler la réalité des faits. Pourtant les choses à rectifier, évidemment, seraient nombreuses. Par exemple :

— Soisy une des villes les plus sûres du Val-d’Oise ? Mais les faits constatés ont augmenté de 14 % en 2012 par rapport à 2011 alors que dans le même temps ils baissaient de 5 % dans le Val-d’Oise !

— Gestion rigoureuse ? Mais le maire oublie la souscription pour 4 millions d’euros d’un emprunt toxique !

— Service jeunesse qui fait référence ? Mais moins de 17 % des jeunes Soiséens en ont bénéficié en 2012 !

— Poursuite de l’aménagement des pistes cyclables en 2013 ? Mais le maire n’en a pas fait un seul mètre en 18 ans, les quelques-unes qui existent l’ont été par le département !

C’est sans doute parce que les Soiséennes et Soiséens ne sont guère dupes de cet exercice d’autopromotion qu’ils ne sont que quelques dizaines à se déplacer pour assister au spectacle. Mais ce constat est inquiétant. Si on a vraiment foi en la démocratie locale, il faut trouver de nouvelles formes pour qu’elle puisse s’exprimer, la création de comités de quartier réellement représentatifs étant une des pistes possibles.

 

Ne pas tomber dans le piège du TCSP de l’Avenue du Parisis

Comme il l’avait annoncé en séance, le président du conseil général Arnaud Bazin est allé rencontrer Jean-Paul Huchon pour tenter de le persuader de revenir sur l’inscription de l’Avenue du Parisis (BIP) à seulement 2 × 1 voie dans le projet de Schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF). Cette rencontre s’est déroulée à la Région le 4 février et il était accompagné de son vice-président délégué Luc Strehaiano (UMP), du député-maire de Sarcelles François Pupponi (PS) et du président de la communauté d’agglomération Val-de-France Didier Vaillant (PS).

Bien évidemment, le président Huchon leur a fait remarquer que cette inscription à 2 × 1 voie + 1 voie TCSP (Transport en commun en site propre) était déjà une position de compromis est qu’il n’était guère possible de revenir dessus. Cela n’empêche pas Luc Strehaiano, dans les réunions de quartier qu’il fait en tant que maire de Soisy, de laisser croire que sa proposition de construire une 2 × 2 voies puis de retirer une voie à la circulation automobile lorsque que le TCSP serait mis en service, a été entendue.

Piège dans lequel il ne faut pas tomber car, bien sûr, qui pourrait croire que, après avoir mis en service 2 voies pour les automobilistes, on pourrait en retirer une pour la réserver au TCSP ? Surtout pour un TSCP vide qui passerait tous les trois quarts d’heure, puisque par exemple il a été comptabilisé que moins de 1.000 des 58.000 actifs de la Communauté d’agglomération de la vallée de Montmorency (Cavam) travaillaient sur le pôle d’emploi de Roissy et que donc ce n’est pas sur cet axe qu’il faut renforcer les transports collectifs.

 

 

A quand un plan de formation pour les conseillers généraux ?

A la séance ordinaire du conseil général du 22 février il y avait à l’ordre du jour un rapport sur « la situation du département du Val-d’Oise en matière de développement durable ».

Comme souvent quand on veut masquer l’absence de contenu, Michel Montaldo a passé un powerpoint parlant de beaucoup de choses et employant de jolis mots, mais ne décrivant aucune action concrète entreprise pour réduire l’empreinte écologique de la collectivité. Comble du cynisme ou de l’ignorance on ne sait, il a évoqué le développement de l’Avenue du Parisis comme un élément faisant partie du développement durable !

Ne devrait-on pas faire passer un examen aux candidats afin de s’assurer qu’ils ont un minimum de connaissances avant d’être autorisés à se présenter ? Ou leur assurer une formation dès leur élection ?