Après des quinquennats effectués par des camps opposés même s’ils ne remettaient pas en cause le libéralisme triomphant, le fait qu’un candidat dont les discours n’ont aucun contenu arrive en tête de l’élection présidentielle est un marqueur inquiétant de l’état de déliquescence de la démocratie française.
Mais pas seulement : cet alignement de mots à la mode vide de sens n’est pas neutre. François Fillon éliminé du fait de son amoralité, Emmanuel Macron est à l’évidence le candidat qui convient le mieux au monde de la finance. Et ce n’est pas ce candidat, complètement soumis au pouvoir des lobbies, qui sera en mesure d’enclencher les urgentes mesures sociales et écologiques dont le pays a besoin.
Le candidat dont j’ai soutenu le programme de futur désirable, Benoît Hamon, appelle à voter Macron. Mais c’est Philippe Poutou qui a raison en disant qu’un vote Macron ne protège guère de Le Pen et que c’est maintenant dans les luttes sur le terrain que les choses vont se jouer. Je ne me referai pas avoir comme en 2002 avec le vote Chirac. Pour construire aujourd’hui quelque chose de nouveau il faut montrer que la Ve République et ses loteries électorales sont à bout de souffle. Seul un vote blanc massif montrera au vainqueur qu’il ne pas pourra continuer les politiques libérales destructrices, et ce sera mon vote.