Comme toutes les villes, Soisy accorde des subventions à de nombreuses associations culturelles et sportives, avec une attention particulière à celles qui accueillent des enfants et des adolescents. Par ce geste, la collectivité reconnaît le rôle social et éducatif que jouent ces associations et c’est très bien.
Mais quel rôle éducatif et social joue une association quand, au moment des réinscriptions en septembre, elle refuse de reprendre un adolescent non pas parce que ce serait un élément perturbateur, mais parce qu’il n’est pas assez performant ? A ces âges-là, c’est un acte extrêmement destructeur ! C’est pourtant le système de fonctionnement du club de football de Soisy… Pourquoi ? Parce qu’il est plus dans la logique de la performance et de la compétition que dans celle du bien-être de ses membres.
Ce club est donc à fond dans le système qui, en bout de course, aboutit à verser des sommes au-delà de toute décence aux joueurs professionnels. Si cela ne leur pose pas de problème moral, tant mieux pour eux. Mais la Ville de Soisy n’a pas à cautionner ces pratiques ou, dit autrement, les impôts des Soiséens n’ont pas à financer les revenus des stars du football.
C’est pourquoi, lors du conseil municipal du 29 mars qui devait voter l’ensemble des subventions aux associations, j’ai proposé un amendement, à portée symbolique, pour ramener la subvention du club de foot de 20.430 euros à 20.399 euros. La maire adjointe aux sports, Claudine Bitterli, a dit regretter elle aussi les exclusions pratiquées par le club de foot mais, comme le maire a invité sa majorité municipale à le faire, a voté contre mon amendement. Seul les élus de gauche du groupe Soisy pour Tous ont voté positivement et donc l’amendement a été rejeté. Encore un exemple, hélas, où les actes sont en décalage avec le discours.