Suspense autour du retour à la semaine de 4 jours

Ce vendredi 30 juin se tenait le dernier conseil municipal de la saison. En plus des questions traditionnelles tournant autour du compte administratif et du budget supplémentaire qui sont communiquées cinq jours avant, les conseillers municipaux ont eu la surprise de trouver sur leur table un projet de motion pour que les écoles de Soisy reviennent à la semaine de quatre jours dès la rentrée de septembre.

Sans surprise, les socialistes se sont élevés, de façon extrêmement confuse, contre l’abandon d’une réforme mise en place par un gouvernement qu’ils soutenaient. Pour ma part, ayant toujours considéré que, telle qu’elle avait été mise en place, cette réforme des rythmes scolaires c’était du n’importe quoi, je ne vais pas me plaindre de son abandon. Toutefois, un retour à la semaine de quatre jours ne me paraît pas non plus souhaitable, l’idéal serait le rétablissement de la semaine de quatre jours et demi avec le samedi matin, tant pour l’efficacité des temps d’apprentissage de l’enfant que pour les relations parents-enseignants, point sur lequel j’ai eu le plaisir de constater l’accord du maire adjoint au scolaire, Christian Thévenot.

Par ailleurs, la motion faisait état d’une surprenante et douteuse unanimité de tous les membres de tous les conseils d’école pour ce retour à la semaine de quatre jours, ce qui resterait à vérifier. Une des raisons pour lesquelles — en accord sur ce point avec les socialistes — j’ai refusé de prendre part au vote, ajouté au fait que la procédure prévue pour traiter des questions en urgence n’avait même pas été respectée. Sentant la fragilité de la méthode, la motion n’a finalement pas été soumise au vote, et il a été annoncé qu’un nouveau conseil municipal serait bientôt convoqué pour traiter cette question.

Cela sera-t-il réellement le cas, la mairie va-t-elle renoncer au retour de la semaine de quatre jours pour cette rentrée ou va-t-elle se passer de l’avis du conseil municipal ? Réponse bientôt.

Les enfants de Saint-Gratien en danger. Qui est responsable ?

Quelle n’a pas été ma stupéfaction en apprenant ce matin ce qui se passe à Saint-Gratien pendant le temps d’activité périscolaire (TAP) : la représentante d’une association patriotique fait apprendre La Marseillaise à des enfants de cours préparatoire !

Il n’est évidemment pas dans mon propos de m’élever contre le fait que le chant national soit appris dans les écoles. Mais cet apprentissage est déjà au programme en CM2, c’est-à-dire à des enfants de 10-11 ans, et non pas de 6 ans. Surtout, cet apprentissage est confié à des enseignants qui sont formés pour cela, qui savent remettre ce chant dans son contexte historique, en dégager la valeur symbolique, à inviter à prendre du recul… Rien à voir avec ce que décrit le Parisien dans son édition de ce matin, où les garçons chantent pendant que les filles tapent dans les mains et puis après on fait le contraire.

Dans ce contexte, que retiennent les boutchous de paroles comme « qu’un sang impur abreuve nos sillons » ? On n’est pas loin de l’embrigadement de la jeunesse pratiqué par tous les régimes totalitaires. Une telle dérive ne m’étonne guère de la part de la maire de Saint-Gratien, Jacqueline Eustache-Brinio. Mais cette activité a-t-elle été validée par l’inspection académique ? Ce serait alors encore plus inquiétant.

Retour à la case départ pour les rythmes scolaires

Ecole Emile-Roux

Pour continuer à honorer sa réputation de meilleur chasseur de subventions du département, le maire de Soisy avait, dans un premier temps, décidé de mettre en application la réforme des rythmes scolaires voulue par Vincent Peillon dès la rentrée 2013 afin de pouvoir toucher la prime incitative de 90 euros par élève promise par l’Etat.

Mais, si le bien-fondé de cette réforme est indiscutable tant le passage à la semaine des quatre jours lors du précédent quinquennat s’est révélé dévastateur, il faut bien avouer que les conditions de sa mise en œuvre n’étaient guère satisfaisantes. Prenant en compte l’opposition des enseignants et l’inquiétude des parents, le maire a finalement décidé d’adresser un questionnaire à tous les parents concernés.

Les résultats sont très clairs : avec un bon taux de participation (plus de 60 %), les parents se sont prononcés à 72 % pour le report de la mise en application des nouveaux rythmes scolaires à septembre 2014. Quand elle sera effective, ils sont 71 % à préférer que l’accueil par la mairie se fasse de 15 h 45 à 16 h 30 plutôt qu’entre 13 h 30 et 14 h 15, et 89 % pour que la demi-journée supplémentaire se fasse le mercredi matin plutôt que le samedi matin.

Le conseil municipal du 28 mars a donc pris acte de ces résultats et voté à l’unanimité le report de la mise en application de la réforme à septembre 2014. Si la proximité des élections municipales n’est sans doute pas étrangère au choix de cette procédure, on ne peut néanmoins que se féliciter qu’elle ait été employée et souhaiter qu’elle le soit plus souvent sur les sujets qui nous concernent.