Archives du journal “Oxygène”

Oxygène de la Cité retrouvée est une association de Soisy qui a été créée en 2000 (Journal officiel du 5 août 2000 page 3720) ayant pour but de promouvoir un urbanisme à visage humain respectueux des équilibres naturels tout en incitant les citoyens à participer activement à l’élaboration des choix qui les concernent. Elle a publié jusqu’en 2008 un journal dont les PDF figurent ci-dessous.

Sommaire                                 index

n° 1 septembre 2000          n° 2 novembre 2000          n° 3 janvier 2001

n° 4 mars 2001          n° 5 mai 2001          n° 6 juillet 2001

n° 7 octobre 2001          n° 8 décembre 2001          n° 9 février 2002

n° 10 avril 2002          n° 11 juin 2002          n° 12 août 2002

n° 13 octobre 2002          n° 14 janvier 2003          n° 15 avril 2003

n° 16 juillet 2003          n° 17 octobre 2003          n° 18 janvier 2004

n° 19 avril 2004          n° 20 juillet 2004          n° 21 octobre 2004

n° 22 janvier 2005          n° 23 avril 2005          n° 24 juillet 2005

n° 25 octobre 2005          n° 26 janvier 2006          n° 27 avril 2006

n° 28 juillet 2006          n° 29 octobre 2006          n° 30 janvier 2007

n° 31 avril 2007          n° 32 juillet 2007          n° 33 novembre 2007

n° 34 février 2008          n° 35 mai 2008

 

Mon beau sapin, loin des forêts

Voici venu le temps où, de loin en loin, l’on va voir se dresser sur les trottoirs de nos villes de nombreux sapins quelque peu déplumés. A chaque fois que revient ce triste spectacle, je ne peux m’empêcher de repenser à ce conte de mon enfance qui décrivait la destinée d’un sapin de Noël : ce sapin était d’abord très fier d’être décoré de jolies guirlandes et tout heureux de faire ainsi la joie des enfants qui s’affairaient autour de lui, puis éprouvait quelque peine à être déshabillé de ses décorations et délaissé, mais prenait quand même les choses avec philosophie dans le grenier où on l’avait remisé (un internaute pourra-t-il retrouver et m’indiquer la référence de ce conte ?).

A Soisy, tous ces sapins se retrouveront mélangés au reste des déchets et ne seront donc pas valorisés pour ce qu’ils sont susceptibles d’apporter en étant recyclés, contrairement à certaines communes de la Cavam comme Groslay ou Saint-Gratien qui organisent des collectes spéciales. Plus globalement, tout cela interroge sur l’organisation de notre société où un arbre met des années pour être commercialisable, est utilisé quelques jours puis est jeté au tout-venant. Sur 5 millions de sapins vendus chaque année en France cela fait quand même un sacré gâchis, et on frissonne à la pensée que c’est tout notre système de consommation qui est, hélas, organisé ainsi…

 

Je vais faire mon marché au Cap-Vert

Ce dimanche, c’était la fête au marché de Soisy. Et le marché c’est un endroit important dans une ville puisque, outre sa fonction nourricière, c’est aussi un lieu de rencontre et d’échange, c’est là que, souvent, on sent battre le cœur de la ville. C’est donc une bonne chose que les commerçants essayent de rendre ce lieu attractif, et c’est normal que la municipalité les aide dans cet effort.

Mais quelle est la bonne façon de rendre un marché attractif ? Il y a quelques années, l’Association des commerçants du marché invitait les clients à participer à un tirage au sort dont le gros lot était une voiture, voiture qui était fièrement exhibée devant l’hôtel de ville plusieurs jours auparavant. En pensant aux gens qui économisent pendant des années pour  s’acheter une voiture et qui pouvaient voir un de leurs voisins — éventuellement plus riche qu’eux — en gagner une comme ça sans rien faire, j’avais fait part de mon indignation au conseil municipal, d’autant qu’il se trouvait que le montant de la subvention municipale à l’association de commerçants correspondait à peu près à la valeur de la voiture offerte en gros lot ! Autrement dit les Soiséens, à travers leurs impôts, se cotisaient pour que l’un d’eux gagne une voiture !

La démonstration a dû finir par toucher un certain nombre d’élus de la majorité car cette voiture a peu après cédé la place à des lots d’apparence plus raisonnable, comme cette année avec un voyage au Cap-Vert, un scooter, des I-Pads, même si au final les sommes engagées doivent être équivalentes.

Mais le principe de ces gains dus au seul fait du hasard reste toujours aussi choquant. Il n’est pas question d’interdire aux gens qui en ont envie de s’adonner aux jeux de hasard, cela doit être la liberté de chacun. Mais cela devient moralement choquant quand la puissance publique encourage ces pratiques alors qu’on connaît les risques d’addiction, et politiquement douteux quand on sait que toutes ces loteries et divers cartons de la Française des Jeux sont aussi un moyen pour que les gens évitent de lutter contre les injustices sociales en se disant que eux, peut-être, ils auront la chance de… C’est là une tentative de conditionnement des citoyens contre laquelle il convient de lutter.

N’y aurait-il donc pas d’autres moyens de rendre le marché de Soisy attractif ? Des fois il y a de la musique, ce qui est déjà plus sympathique, mais pas forcément du goût de tout le monde. Les commerçants ne peuvent-ils pas faire valoir d’autres atouts ? En mettant par exemple en avant que les produits qu’ils vendent sont bio ou au maximum issus de la production locale ?  Que leurs melons viennent de Charente et non pas par avion de Guadeloupe comme je l’ai vu hier ? Pour nous qui subissons les nuisances aériennes, ne serait-ce pas là une campagne de promotion qui aurait de l’allure ? Et qui rapporterait ses fruits ?

 

Le maire de Soisy n’est pas d’accord avec le vice-président délégué du conseil général

Que deux élus ne soient pas d’accord sur un projet, c’est une chose courante et normale en démocratie. Là où ça commence à être un peu plus gênant c’est quand, grâce au cumul des mandats, ces deux élus ne sont en fait qu’une seule et même personne.

On connaissait déjà les variations de position de Luc Strehaiano ces vingt dernières années au sujet de l’Avenue du Parisis (BIP). Mais, après tout, les situations évoluant au cours du temps, on peut considérer qu’il est normal que les positions varient également, comme le maire de Soisy en a donné une explication à demi-convaincante lors du conseil municipal du 20 décembre 2012.

Mais là où cela devient beaucoup plus problématique, c’est quand la même personne tient un discours radicalement différent suivant la casquette qu’il a sur la tête : que faut-il croire quand Luc Strehaiano écrit au collectif Vivre sans BIP, le 9 novembre 2011 en tant que vice-président délégué du conseil général, « je peux vous assurer que le projet de l’Avenue du Parisis prend résolument en compte les impératifs de protection de l’environnement et de développement durable » alors qu’un an plus tard, sur le même projet, il fait voter par le conseil municipal de Soisy une délibération disant que « les contraintes posées par le projet représenteraient de réelles difficultés, tant en termes d’insertion que de dimensionnement que de cadre et qualité de vie » ?

Alors, finalement, ce projet de BIP, il est nocif pour l’environnement ou pas nocif pour l’environnement ? Quelle confiance garder en notre système de représentation démocratique devant de telles virevoltes ?

 

 

 

 

Un Soiséen parle de la Pointe-Raquet

 Un Soiséen désirant parler de son quartier a posté un commentaire intéressant. Malheureusement, il l’a fait à partir de la page d’accueil, ce qui risque de compliquer le plan du blog. Aussi je reproduis son propos dans un article, avec ensuite la réponse que j’y apporte.

psaume says:

J’habite près de la pointe Raquet, partie de Soisy parfaitement oubliée, sans doute parce que le BIP va la séparer de la ville. En me cantonnant dans de légers points « matériels », je regrette que la ville ne pense pas à aménager cette partie de la rue Mermoz :

– penser à aménager la place « réservée »(ancien marché); ce quartier manque d’espaces pour enfants, de parking…

– penser à tracer des passages pietons à la fourche avec la rue ronsard.

– aménager le trottoir droit qui est bouché par 2 poteaux; même un pieton doit descendre sur la route pour passer.

Réponse

Le fait que le BIP couperait la ville en deux fait partie des nombreuses raisons qui font que je suis rigoureusement contre la prolongation du BIP, alors qu’il y a bien d’autres choses à faire pour améliorer les déplacements.

L’état général de la place où il y avait l’ancien marché est effectivement assez dégradé, et rien n’y a été fait depuis la plantation de quelques arbres il y a une quinzaine d’années. Comment l’aménager, c’est typiquement un débat qui devrait se tenir dans les conseils de quartier dont j’ai toujours défendu la création dans mes programmes aux élections municipales.

En revanche, ce que vous signalez sur l’absence de passages piétons à de nombreuses intersections ainsi que le manque de praticabilité des trottoirs entre autres à cause des poteaux électriques est un problème récurrent dans tout Soisy. Par exemple, la rue de Montmorency, où la vitesse des véhicules est souvent élevée, souffre de ces deux problèmes. Mais toutes mes propositions à ce sujet n’ont jamais été acceptées par l’actuelle municipalité.

 

 

Les Trois Coups frappent dans le vide

Ce samedi soir, la compagnie de théâtre amateur Les Trois Coups donnait une représentation de sa pièce « Maman, y’a papa qui bouge encore » à la salle des fêtes de Soisy. Des comédiens amateurs sympathiques, avec des décors et une mise en scène classiques comme on aimerait en voir plus souvent, même si le texte était hélas assez médiocre. Mais l’essentiel n’est pas là.

L’essentiel c’est que les quelques spectateurs avaient l’impression d’être dans une salle de patronage de province juste après la guerre, tant cette salle est peu adaptée à la programmation artistique, quelle que soit la nature du spectacle. Et comme ce n’est jamais que depuis 1995 que le maire de Soisy promet dans tous ses programmes électoraux la construction d’un espace culturel, les Soiséennes et les Soiséens ont pris maintenant l’habitude d’aller ailleurs…

Ci-contre la photo d’une pancarte qui a été apposée avenue du Général-Leclerc en février 2001, disant que bientôt à cette place serait construit un espace culturel, avec une salle de spectacle digne de ce nom. Douze ans après, rien n’a bougé…

Qu’il est doux le ronronnement des réunions publiques…

Soisy-sous-Montmorency (Val-d’Oise), 17.670 habitants, est une ville extraordinaire ! Jugez-en plutôt : c’est la ville de la communauté d’agglomération où les impôts sont les plus bas et où ils n’augmentent jamais grâce à une gestion rigoureuse ; c’est la ville où l’éducation est une priorité avec un service jeunesse qui fait référence mais où on fait aussi beaucoup pour les vieux avec notamment le portage des repas à domicile ; c’est la ville qui mène une politique de développement économique novatrice à travers la Cavam tout en étant la ville la plus fleurie du Val-d’Oise et une des plus sûres au niveau de la sécurité… N’en jetez plus !

Aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est pourtant le discours auquel ont droit les quelques dizaines de Soiséens qui se rendent en ce moment à l’une des six réunions de quartier qu’organise le maire et où personne ne peut porter la contradiction ni même simplement rappeler la réalité des faits. Pourtant les choses à rectifier, évidemment, seraient nombreuses. Par exemple :

— Soisy une des villes les plus sûres du Val-d’Oise ? Mais les faits constatés ont augmenté de 14 % en 2012 par rapport à 2011 alors que dans le même temps ils baissaient de 5 % dans le Val-d’Oise !

— Gestion rigoureuse ? Mais le maire oublie la souscription pour 4 millions d’euros d’un emprunt toxique !

— Service jeunesse qui fait référence ? Mais moins de 17 % des jeunes Soiséens en ont bénéficié en 2012 !

— Poursuite de l’aménagement des pistes cyclables en 2013 ? Mais le maire n’en a pas fait un seul mètre en 18 ans, les quelques-unes qui existent l’ont été par le département !

C’est sans doute parce que les Soiséennes et Soiséens ne sont guère dupes de cet exercice d’autopromotion qu’ils ne sont que quelques dizaines à se déplacer pour assister au spectacle. Mais ce constat est inquiétant. Si on a vraiment foi en la démocratie locale, il faut trouver de nouvelles formes pour qu’elle puisse s’exprimer, la création de comités de quartier réellement représentatifs étant une des pistes possibles.

 

Des arbres abattus aux Noëls malgré les promesses

Avenue de Bretagne

Lors des réunions d’information qui avaient eu lieu avant les travaux de « résidentialisation », il avait été dit tant par la Mairie que par France Habitation que seuls seraient abattus les arbres qui étaient gênants pour les travaux et que, de toutes façons, ils seraient replantés après.

Mais chacun a pu constater que de nombreux arbres, qui ne gênaient absolument pas, ont été abattus aussi. Paraît-il qu’ils étaient malades ! C’est effectivement ce qu’on dit à chaque fois qu’ont lieu des abattages injustifiés. Toujours est-il que maintenant les Noëls ont vraiment changé d’aspect, avec partout des grilles infranchissables qui ont remplacé les arbres.

Et, la première partie de la promesse n’ayant pas été tenue, la seconde partie concernant le replantage de nouvelles essences le sera-t-elle ?

Incertitudes sur la pollution du terrain des Fonderies Bernard

Ce jeudi 7 février, le conseil municipal a accordé un montant de 1.500.000 euros aux consorts Filloux pour l’expropriation de leurs terrains rue d’Alembert et avenue du Général-Leclerc sur lesquels se trouvaient les Fonderies Bernard.

Ces terrains étant prévus au plan d’occupation des sols pour la construction d’un espace culturel, les élus de Soisy pour Tous ont voté en faveur de cette délibération. Toutefois, malgré les assurances du maire, il reste de fortes incertitudes sur le niveau de pollution de ces terrains et donc des coûts auxquels va se monter la dépollution.

Mais peut-être que, en cas de mauvaise surprise, cela servira finalement de nouveau prétexte pour retarder la construction de cet espace culturel, qui était déjà promis par     M. Strehaiano dans son programme de 1995, ainsi qu’en 2001 et 2008. Et donc encore en 2014 et peut-être aussi hélas en 2020 et 2026…

 

 

Des militants de gauche “réquisitionnent” la clinique du Lac

Samedi matin à la clinique du Lac

A l’initiative du Parti de gauche, des militants ont mené samedi matin une action symbolique pour dénoncer le scandale des nombreux bâtiments inoccupés alors qu’il y a tant de familles qui sont mal logées voire pas logées du tout.

Pour cette première, ils avaient choisi la clinique du Lac à Soisy, lieu particulièrement emblématique puisque cela fait maintenant cinq ans que ces locaux sont vides. Bien sûr, transformer ces bâtiments en logements même provisoires n’est pas une chose facile ni techniquement ni juridiquement. Mais il est bon que de telles actions soient menées pour que chacun prenne conscience de l’ampleur du problème et que la puissance publique prenne les mesures qui s’imposent.

Vu les conceptions sociales et économiques du maire de Soisy, voilà en tout cas une information que vous ne risquez pas de trouver dans la presse municipale officielle !