L’art (dangereux) d’élever le fait divers en problème politique

Les derniers propos relevés sur le site de la liste Soisy pour Tous, décrivant une «démocratie « about » de souffle » à Soisy, seraient risibles s’ils ne révélaient pas un inquiétant niveau d’analyse politique. Les petites guéguerres entre colleurs d’affiches de camps opposés ont toujours existé, et pour ma part cela fait longtemps que j’ai renoncé à m’y livrer : d’abord pour cesser de gâcher du papier et de l’énergie, et ensuite parce que ce n’est jamais ainsi que l’on fait connaître les idées que l’on défend.

Mais, quand on veut imposer son image sur les murs de la ville comme l’a fait le Parti socialiste ces dernières semaines, il faut accepter le risque d’être recouvert ou décollé, c’est la règle de ce jeu un peu stupide. Qualifier ces méthodes de « peu démocratiques », c’est faire rentrer la démocratie dans un champ d’appréciation où elle n’a rien à faire alors que les dangers qui guettent la démocratie — et il y en a aujourd’hui — ne sont assurément pas là.

Faire tant de bruit autour de choses aussi banales montre une déformation dans la perception des choses qui ne rassure pas sur les capacités des auteurs. Une manière de détourner le débat ? Parce que, en matière de pratiques démocratiques, ceux qui utilisent aujourd’hui le nom de « Soisy pour Tous » ne sont vraiment pas en situation de donner des leçons.

 

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