La facture du nucléaire s’alourdit chaque jour

Sans même parler de la sécurité qui reste aléatoire et du stockage des déchets qui reste insoluble — problèmes qui pourtant devraient être suffisants pour sortir de l’énergie nucléaire dans les meilleurs délais —, la fable qui consistait à nous faire croire que l’énergie nucléaire était une énergie bon marché perd un peu plus de crédibilité chaque jour.

En effet, outre le fait que le coût faramineux du démantèlement des centrales obsolètes n’a jamais été pris en compte (une des raisons pour lesquelles François Hollande ne tient pas sa promesse de fermeture de Fessenheim ?), les problèmes techniques rencontrés par l’EPR de Flamanville font que celui-ci est en passe de devenir le fiasco industriel du siècle ! L’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN) vient d’émettre de sérieux doutes sur la fiabilité de la cuve principale devant accueillir le cœur du réacteur et se demande s’il n’est pas opportun d’arrêter le chantier en attendant d’y voir plus clair.

Quand on pense qu’on nous avait vendu cet EPR comme le nec plus ultra de la nouvelle génération de réacteurs nucléaires mais qu’il a déjà trois ans de retard et que son budget a triplé pour avoisiner aujourd’hui 10 milliards d’euros… Qui au final paiera la facture ?

 

Constitution du jury pour le concours d’architectes de l’espace culturel

Le conseil municipal du 26 mars a été le théâtre d’un petit événement qui va sans aucun doute donner matière au PS à encore colporter des calomnies sur mon compte. Aussi je préfère exposer en toute clarté ce qui s’est passé.

Le point 10 concernait la constitution d’un jury chargé de désigner les trois architectes qui seraient appelés à concourir pour la réalisation de l’espace culturel. Ce jury doit comprendre entre autres cinq conseillers municipaux, quatre de la majorité et un de la minorité. La majorité municipale avait préalablement désigné Christiane Lardaud, Virginie Besnard, Bernard Vignaux et Michel Verna pour la représenter. Et le Parti socialiste, sans consulter les autres élus minoritaires, avait décidé que ce serait Frank Morot-Sir pour la minorité.

Même quand on est, comme moi, habitué à ces attitudes hégémoniques et méprisantes du PS, cela finit par lasser. De plus, c’est peu de dire que l’engouement du PS pour la réalisation de ce projet d’espace culturel a été à géométrie variable : déjà, lors de la campagne de 2001, ils préféraient faire une zone d’activité à l’emplacement prévu plutôt que l’espace culturel… Plus près de nous, lors du conseil municipal du 18 décembre 2014, ils se sont abstenus sur le vote de l’autorisation de programme pour l’espace culturel sans fournir aucune explication. De quoi sérieusement douter de leur motivation à voir cet équipement enfin réalisé.

Alors que, pour ma part, j’ai toujours défendu ardemment la réalisation de cet équipement, qui doit devenir le lieu de rencontre de tous les quartiers et de toutes les générations de Soisy. Il m’a donc semblé que j’étais au moins aussi légitime qu’eux pour participer activement aux choix décisifs, aussi j’ai posé ma candidature pour faire partie de ce jury. Le vote ayant lieu à bulletins secrets, j’ai été élu, au détriment du candidat socialiste.

Le Parti socialiste a aussitôt annoncé qu’il allait faire un recours contre mon élection. Ce ne sera jamais que le 7e recours qu’ils font depuis le début de ce mandat, certains justifiés, d’autres relevant d’un harcèlement révélant surtout leur incapacité à faire de la politique.

La conception politique du président du conseil général au ras du tiroir-caisse

A l’occasion de ces élections départementales, il est normal que chaque binôme de candidats expose sa vision des choses, et que ses documents de campagne soient le reflet d’opinions différentes quant à ce que sont les priorités pour notre département et ses habitants.

Mais le dernier tract distribué par l’ancien maire de Persan et actuel président du conseil général, Arnaud Bazin, est de nature à semer la consternation parmi tous les démocrates engagés dans la vie publique : il ne fait qu’énumérer les sommes qu’il a réussi à dégager, en tant que président du conseil général, en faveur de sa commune !

Ce qui laisse clairement sous-entendre que voter pour lui permettra à la commune d’avoir plus que ce qu’une juste répartition permettrait d’avoir ! Si besoin était, voilà encore une illustration de tous les méfaits du cumul des mandats (il est toujours conseiller municipal et « patron » de fait) et de l’enchevêtrement des compétences entre les différentes collectivités territoriales.

Voter EELV aujourd’hui, c’est bien sûr voter pour un projet qui n’insulte pas l’avenir, mais, dans le canton de L’Isle-Adam, c’est aussi voter contre une conception aussi lamentable de l’action politique !

tract Bazin

 

Les candidats aux élections départementales à l’affiche

Il est quelque chose d’assez frappant quand on regarde, même de loin, les panneaux des cinq candidats aux élections départementales du canton de Montmorency. A l’exception du binôme Europe Ecologie Les Verts, tous ont mis leur affiche en double exemplaire. Pas deux affiches dont l’une complèterait l’autre, non, deux identiques côte à côte. Comme quoi l’important n’est pas le message que l’on veut faire passer, l’important c’est d’occuper l’espace.

D’autant que le message potentiel est des plus réduits : « Expérience et proximité » pour les sortants, ce qui n’est pas faux mais qui n’indique en rien une direction à suivre, pas plus que « Ensemble bâtissons le Val-d’Oise de demain » pour leurs concurrents de droite. Reconnaissons que le FN a un message de nature politique quand il parle des « trahisons de l’UMPS », mais il n’a rien d’autre à proposer que « l’espérance bleue Marine » dont finalement on ne sait pas grand-chose hormis des positionnements idéologiquement inacceptables. Et la palme de l’insignifiance revient hélas au PS avec « le Val-d’Oise qui nous rassemble ».

Pas de grands discours sur l’affiche Europe Ecologie Les Verts mais le slogan « Solidarité avec les personnes, avec les territoires, avec la planète » indique au moins clairement les priorités auxquelles les responsables politiques ont à faire face. Et nous ne jugeons pas utile de le répéter sur les panneaux associatifs pour tenter de le faire rentrer dans le crâne de nos concitoyens, le message est suffisamment clair pour parler au cœur et à l’intelligence de chacune et chacun.

Le maire qui, tel M. Jourdain, fait de la politique sans le savoir

Depuis le début de l’année nous n’avons plus droit à la photo de notre maire en première page de la lettre mensuelle Soisy Infos. La raison en est qu’il craint que le juge administratif lui rappelle l’obligation de laisser un espace d’expression aux élus minoritaires dès lors que la commune édite des publications municipales. Pour se soustraire à cette obligation, il tente donc de faire croire que cette lettre mensuelle n’est qu’informative, complètement neutre politiquement, et que cette vision des choses aura plus de chances de passer s’il est en apparence moins omniprésent dans ces quatre pages.

Purement informative ? Mais le choix de ne parler que de choses non conflictuelles est déjà un choix politique. Et donc contestable comme tout choix politique. Mais ce n’est même pas le cas pour l’article « Voter est un droit, voter est un devoir » dans la rubrique « Repères » du numéro du mois de mars. Sans même remonter aux militants qui scandaient « élections piège à cons » avec une argumentation que je ne partage pas mais qui tenait la route, cette incitation à aller voter à ces élections départementales est de la propagande politique et donc à ce titre devrait ouvrir un espace à une argumentation contraire dans le journal municipal.

Car, même si EELV a décidé finalement de participer à ces élections, les raisons de les boycotter ne manqueraient pas, à commencer par le fait que, au moment où ils élaboraient leurs documents de campagne, les candidats ne connaissaient même pas l’étendue des compétences de la collectivité territoriale qu’ils auraient à gérer. Sans parler du fait que l’on vient juste de voter pour les municipales et les communautés d’agglomération qui vont changer de périmètre, que l’on vote dans des cantons entièrement redécoupés, qu’à la fin de l’année on va voter pour les régionales et que tout est fait pour embrouiller les citoyens qui à la fin ne savent plus qui est responsable de quoi.

Dans ces conditions, faire un article disant « voter est un droit, voter est un devoir » est un choix politique partisan qui devrait ouvrir un droit d’expression contraire dans cette même lettre mensuelle, et ce n’est qu’un exemple parmi bien d’autres.

 

 

Avenue du Parisis : le PS n’en est plus à un mensonge près

Dans le tract de 4 pages que le PS du canton de Montmorency a commencé à distribuer, le candidat socialiste Romain Eskenazi n’hésite pas à affirmer : « Nous nous opposons au projet de l’Avenue du Parisis (BIP – portion Ouest) qui défigurera nos territoires. »

Mais, dans une intervention solennelle au conseil municipal de Soisy le 20 décembre 2012, sa cocandidate socialiste Anne Mokry déclarait (question n° 4 : Avenue du Parisis – projet présenté par le conseil général du Val-d’Oise – avis dans le cadre de la concertation, page 16 du procès-verbal officiel) : « Mme Mokry insiste sur le besoin d’imagination pour repenser ce projet qui doit répondre à certains besoins. Cette avenue doit être un rayonnement car elle doit servir à tout le monde dans la région Ile-de-France ; le projet doit être départemental et régional. »

Quelle confiance peut-on accorder à ces candidats qui affirment des choses complètement contradictoires suivant l’endroit où ils se trouvent ? Lequel l’emportera sur l’autre si jamais ils étaient tous les deux élus ?

 

Les habitants des Noëls premières victimes du projet de BIP

Le maire a répondu il y a quelques jours à mon courrier lui demandant de procéder à une étude dans le but de permettre le stationnement des voitures sur le terrain vague au bout de l’avenue Voltaire. Il fait une réponse qui a l’air très argumentée mais qui en fait est destinée à noyer le poisson et à masquer les raisons réelles de son refus.

Il met d’abord en avant qu’il a créé 255 places supplémentaires dans le quartier, portant ainsi à 426 le nombre de stationnements disponibles. Sauf qu’une bonne part de ces 255 places ne sont pas des créations, mais en fait une privatisation de places qui jusqu’alors étaient publiques !

Il met ensuite en avant une lutte nécessaire contre les épaves (qui pourrait toutefois s’effectuer autrement) et invite les habitants à louer à France Habitation les places de parking dont ils disposaient jusqu’ici gratuitement ! Enfin, il veut faire croire que ma proposition reviendrait à faire payer à tous un parking qui ne bénéficierait qu’à quelques-uns, alors que cela profiterait d’abord aux commerçants du quartier, donc à tous puisqu’il est vital que ces commerces puissent vivre…

La vraie raison de ce refus c’est tout simplement, comme il l’a annoncé lors de sa dernière conférence de presse, c’est que M. Strehaiano va relancer les études pour réaliser l’Avenue du Parisis (BIP) et que le terrain proposé pour le stationnement se trouve sur les emprises du BIP. On comprend qu’il n’ait pas envie d’aménager un parking à un endroit où il va bientôt faire passer une autoroute !

 

Le PS de Soisy en phase avec la logique libérale du gouvernement

Pas de décisions importantes lors de ce conseil municipal du 5 février, mais la confirmation d’un certain nombre d’orientations politiques, par exemple avec la continuation du recours à la sous-traitance pour le ménage des bâtiments communaux, le conseil municipal devant valider les conclusions de la commission d’appel d’offres.

Pour ma part, j’ai rappelé mon opposition au recours à la sous-traitance — même quand elle s’habille du doux nom d’« externalisation » — pour des tâches qui peuvent être effectuées par du personnel communal. On constate en effet que le recours massif à cette pratique par tous les agents économiques et toutes les collectivités territoriales a grandement contribué à un nivellement par le bas des salaires et des conditions de travail, ainsi qu’à une moindre protection juridique et sociale. Si une collectivité a l’impression, sur le moment, de faire des économies et donc une bonne affaire, au final quand le recours au procédé est généralisé, c’est toute la société qui est perdante avec un délitement des solidarités et du lien social, avec tous les risques d’explosion que cela ne manquera pas de susciter tôt ou tard.

Les socialistes de Soisy pour Tous ont voté sans broncher ce recours à la sous-traitance, complètement dans la philosophie de la loi Macron qui est en train de détricoter le Code du travail. Alors que certains militants socialistes essayent, pied à pied, de sauver l’honneur de leur parti en luttant contre la dérive libérale du gouvernement symbolisée entre autres par cette loi, on ne peut que constater et regretter que ce n’est pas le cas de ceux de Soisy…

Une solution simple pour résoudre les problèmes de stationnement dans le quartier des Noëls

Malgré les réponses rassurantes qu’avait faites le maire lors du conseil municipal du 13 octobre suite à mon questionnement, chacun a pu constater que les problèmes de stationnement ne se résorbent guère dans le quartier des Noëls. Alors qu’il y a une solution simple qui vient tout naturellement à l’esprit des habitants : rendre accessible au stationnement le terrain au bout de l’avenue Voltaire qui depuis des années n’est qu’un terrain vague sans utilité.

C’est pourquoi, le 18 janvier, j’ai adressé un courrier au maire lui demandant de procéder à l’étude qui permettrait cette ouverture. Je ne manquerai pas d’informer les lecteurs du blog et les habitants du quartier de la réponse qu’il me fera.

Les responsables politiques ont-ils vraiment tout fait pour éviter la montée du terrorisme ?

Porté par l’immense émotion qu’ont manifestée la quasi-totalité des habitants du pays suite à l’assassinat des journalistes de Charlie Hebdo et des policiers, le président de la République a décrété une journée de deuil national et il a eu raison de le faire. Quelques heures après ce terrible événement, il est malgré tout rassurant de constater que tous les partis politiques démocratiques se retrouvent ensemble pour dire que nous ne laisserons pas porter atteinte à notre liberté de penser et à notre liberté d’expression, fondements du vivre-ensemble de la République.

Pour autant, cet unanimisme républicain ne doit pas être un moyen pour la classe politique de s’exonérer de la responsabilité qu’elle a dans la survenue de ce genre d’actes barbares : quand on vit dans un pays où, depuis 30 ans, les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres, fatalement il y a un moment où cela explose d’une façon ou d’une autre. Des jeunes de plus en plus nombreux, quelle que soit leur origine, simplement parce qu’ils ne sont pas nés au bon endroit, s’aperçoivent qu’ils n’ont d’autres perspectives que de vendre leur force de travail dans des conditions de plus en plus difficiles et dégradantes juste pour pouvoir survivre. Ceci dans un des pays les plus riches du monde où des gens propres sur eux leur expliquent à longueur de temps qu’il faut aller encore plus loin dans cette politique libérale mortifère pour sortir de la « crise ». Et où ils s’aperçoivent que l’usage du bulletin de vote et l’alternance démocratique ne changent rien au discours dominant et aux politiques menées. Comment s’étonner après que cette injustice, ce cynisme n’alimentent pas ensuite les actes les plus fous et les plus criminels ?

De tous temps les fanatismes politiques et religieux ont prospéré sur ces situations de désespérance. Bien sûr, la police et la justice doivent faire leur travail pour châtier les assassins, mais cela ne sera jamais suffisant. Le travail de fond qu’il faut faire maintenant, sur le long terme, c’est d’ôter toute raison aux jeunes de notre pays de s’en remettre à des manipulateurs sanguinaires et que la devise liberté-égalité-fraternité gravée au fronton de nos mairies ne soit pas bafouée en permanence par les valets de la finance internationale.