Rendre le lac de Beaumont public pour éviter les noyades

On vient hélas de déplorer une nouvelle noyade au lac de Beaumont (dit aussi lac Bleu ou lac des Ciments). Comment pourrait-il en être autrement ? Comment un site aussi magnifique, avec une eau d’une pureté et d’une couleur extraordinaires, pourrait-il ne pas tenter tous les jeunes Franciliens, particulièrement ceux qui ne peuvent pas partir en vacances ?

C’est un lieu privé, entouré de grillages, et la baignade y est interdite. Mais, sauf à y mettre 24 heures sur 24 un escadron de gendarmes pour en empêcher l’accès, l’interdiction est impossible à faire respecter, tant constitue une injustice la privation de la jouissance de ce lieu.

Alors, dans un pays démocratique, quand les élus font leur boulot, c’est à eux de s’adapter aux désirs de leurs concitoyens, et non pas aux citoyens de s’adapter aux diktats des élus défendant des intérêts privés ou leur vision personnelle. Le département et la région doivent s’associer pour faire l’acquisition de ce lieu et le rendre accessible au public, même si ce n’est que partiellement pour respecter les équilibres écologiques. Un aménagement intelligent permettra de délimiter un espace de baignade qui sera surveillée.

Il est particulièrement consternant de constater que le président du conseil général, Arnaud Bazin, est l’élu de ce canton mais qu’il regarde ailleurs.

Un tramway pour la vallée de Montmorency !

La mise en service hier du tramway T5 entre Sarcelles et Saint-Denis est une occasion supplémentaire de constater à quel point ce moyen de transport est vraiment l’outil le plus adapté pour les déplacements dans nos banlieues denses. Après la période obscurantiste du milieu du XXe siècle qui a vu sa disparition dans la plupart des villes françaises, les autorités organisatrices de transport l’ont aujourd’hui bien compris et presque partout il y a d’audacieux programmes de développement.

Cependant, si les travaux en cours sur le T8 — baptisé aussi T Y en raison de ses deux branches — sont assurément une bonne chose, ils ne sont pas suffisants : bravo pour le tronçon reliant Saint-Denis à Epinay, très bien pour celui reliant Saint-Denis à Villetaneuse. Mais celui-ci ne doit pas s’arrêter là : il faut qu’il soit prolongé vers Saint-Leu, grosso modo sur le tracé de la D928. Cela permettrait de délester la ligne H qui pourrait mettre plus de trains directs, et ce serait particulièrement utile à tous ceux qui font du « cabotage », surtout si le tracé se rapproche au plus près des centres-villes.

Tout ça pour même pas la moitié du coût de la construction d’une Avenue du Parisis (BIP) ! Et si le département, en accord avec la région, se mettait à faire les bons choix ?

 

Le dopage dans le sport n’est pas une fatalité

Le rapport d’enquête sénatoriale sur le dopage qui vient d’être rendu public met au grand jour ce que tout le monde savait confusément sans vouloir se l’avouer : plus on monte dans l’élite sportive, plus le dopage fait des ravages, et ce dans quasiment toutes les disciplines. Le rapport sénatorial fait des propositions, qui vont classiquement de la prévention à la répression en passant par le contrôle, mais est-ce que cela sera suffisant dans un monde où les tricheurs ont presque toujours une technologie d’avance sur les contrôleurs ?

Ne vaudrait-il pas mieux s’attaquer aux sources du mal ? Ces sources sont connues : d’une part tout le business, avec des sommes colossales en jeu, qui se fait avec le sport de haut niveau. La professionnalisation elle-même pose question : à partir du moment où le sportif n’a que cette activité-là pour vivre, il a une obligation de résultat, ce qui rend les dérives quasi inévitables. On a bien vu, par exemple, les changements de pratiques et d’état d’esprit depuis que le rugby s’est professionnalisé.

L’on pourrait s’interroger aussi sur la notion même de compétition. La compétition fait partie de l’activité sportive, se mesurer et se comparer aux autres est un réflexe humain, et cela permet de progresser dans sa pratique. Mais jusqu’à quel point faut-il aller ? Normal de se mesurer à l’intérieur de son club et ensuite avec les clubs de la région. Mais après, pourquoi vouloir être le meilleur du pays, du continent, de la planète ? Hormis l’argent, qu’est-ce que cela apporte à l’individu qui est obligé de faire ça à plein temps pour rester au top niveau ? Et est-ce que le spectacle qu’il offre est vraiment supérieur à celui que peuvent offrir de bons amateurs ?

Il y a au moins un sport qui échappe à tous ces problèmes : l’aïkido. L’entraînement est exigeant et peut durer toute une vie, mais il n’y a pas de compétition avec des adversaires, il y a stimulation avec des partenaires. La seule compétition est avec soi-même dans la recherche de perfection et d’harmonie. Tout n’est pas forcément transposable dans d’autres disciplines, mais ne pourrait-on pas au moins s’inspirer de cet état d’esprit ?

 

La Cavam avoue l’échec de la vidéosurveillance

Comme le rapporte le Parisien de ce matin, la communauté d’agglomération vient d’acter l’extension de son réseau de vidéodurveillance. « Acter » et non pas « décider » parce qu’en fait les élus du conseil communautaire n’ont fait que demander une participation financière à la ville de Soisy, en réponse au souhait qu’elle a exprimé d’installation de trois caméras supplémentaires sur son territoire.

Sauf que la ville de Soisy n’a jamais exprimé un tel souhait ! En tout cas, le conseil municipal de Soisy n’a jamais eu à se prononcer sur ce sujet. En fait il s’agit là juste d’un souhait que le maire a émis dans son for intérieur, ne doutant pas que sa majorité le lui accorderait à l’occasion d’un prochain conseil municipal. Cela ne fait guère de doute, mais il s’agit là encore d’un dévoiement des procédures démocratiques qui est facilité par le cumul des mandats (maire, président de la communauté d’agglomération, vice-président du conseil général) et qui empêche tout débat de fond.

Alors que justement, sur le fond, ce besoin d’ajouter encore des caméras supplémentaires montre bien l’échec du principe même du système : de 96 caméras installées en 2006 lors de la mise en place de la vidéosurveillance, on va donc passer maintenant à 114 ! Si cette    « protection » avait vraiment été aussi efficace que nous l’assuraient ses promoteurs de l’époque, y aurait-il besoin d’ajouter sans cesse de nouvelles caméras ? Mettre une nouvelle caméra avenue de Normandie n’empêchera aucune agression avenue d’Alsace, avenue de Bourgogne ou avenue de Touraine, ces rues qui lui sont parallèles, alors que, si agression il y a, c’est bien entendu là qu’elle va se dérouler. Y rajoutera-t-on des caméras l’année prochaine ?

De plus, plus on installe de caméras, moins leurs images seront diffusées sur les 30 écrans du centre de surveillance urbain où un ou deux agents s’abîment les yeux. La montée en puissance de cette inutile usine à gaz fait qu’apparaît de plus en plus clairement son absurdité !

 

 

Travailler le dimanche pour travailler moins et travailler tous

Après plusieurs mois d’arrêt, Bricorama va enfin pouvoir rouvrir le dimanche. C’est une bonne nouvelle, à la fois pour les Soiséens et pour les salariés du magasin qui avaient clairement exprimé leur désir à ce sujet.

La presse locale insiste beaucoup sur l’énergie déployée par le maire pour obtenir ce droit  d’ouverture le dimanche, ce dont je ne doute pas. Mais aurait-il eu le même succès s’il n’avait pas pu s’appuyer sur une délibération unanime du conseil municipal ? Le préfet aurait-il signé la création d’un Périmètre d’usage de consommation exceptionnelle (Puce) s’il avait dû faire face à l’opposition des élus de gauche du conseil municipal ?

Les motivations des élus n’étaient sans doute pas identiques, mais le résultat est là. Pour ma part, j’ai toujours été réticent à cette interdiction du travail dominical, survivance d’une autre époque qui n’a plus lieu d’être dans la France laïque d’aujourd’hui. D’autant que de nombreuses professions échappent tout naturellement à cette interdiction : celles liées à la santé, à la sécurité, aux transports, à l’information, aux loisirs, à l’alimentation… Pourquoi perpétuer des différences de traitement entre les différentes branches d’activité ?

Le « sacrifice de la vie familiale » invoqué par certains syndicats ne tient pas la route : les gains de productivité ont été tels ces dernières années que baisser la durée légale du travail  à 32 heures serait non seulement supportable mais bénéfique pour l’économie française avec une meilleure rentabilité des équipements. Si chaque citoyen a droit à 3 jours de repos hebdomadaires dont 2 consécutifs, il n’y a plus guère de problèmes pour organiser sa vie personnelle et familiale. C’est sur ce genre d’avancée, permettant de plus de réduire le chômage, que devraient se mobiliser les syndicats plutôt que de mener des combats d’arrière-garde.

 

 

La santé des patients vaut plus que les profits des laboratoires pharmaceutiques

Depuis deux semaines, des membres de l’association E3M (Entraide aux malades de myofasciite à macrophages) ont entamé une grève de la faim devant le ministère de la Santé, la ministre refusant de les recevoir.

Pourtant, ils ne font que demander ce que soit tenu l’engagement pris en décembre 2012 de mettre en place un comité de pilotage devant examiner la mise à disposition d’un vaccin DTPolio sans aluminium. En effet, plusieurs études ont montré que l’aluminium actuellement utilisé dans les vaccins pour améliorer l’efficacité des antigènes était neurotoxique : celui-ci ne s’élimine pas mais migre vers le cerveau et peut causer des lésions provoquant des maladies incurables (myofasciite à macrophages, sclérose en plaques et SLA post-vaccinale, syndromes autistiques et de fatigue chronique).

L’Agence du médicament, sans doute sous la pression des lobbies pharmaceutiques, fait de l’obstruction pour empêcher la mise à disposition d’un vaccin sans aluminium, alors que ce vaccin était une des promesses du candidat François Hollande. Il n’est pas supportable qu’un gouvernement de gauche laisse faire les intérêts privés face à des enjeux de santé publique, la ministre doit recevoir l’association et tenir les engagements pris. Vous pouvez ajouter votre signature aux 66.000 déjà recueillies : www.change.org/VaccinSansAluminium.

 

 

Le conseil municipal de jeunes ne s’intéresse pas aux crottes de chiens

Il y a plusieurs désirs qui ont été exprimés par les membres du conseil municipal de jeunes lors de son installation le 30 janvier dernier qui sont toujours au point mort : un espace aquatique extérieur à « La Vague », une radio locale, un concours d’orthographe, sans parler du skate park qui est une demande récurrente du CMJ depuis onze ans !

Mais cela n’empêche pas la municipalité d’essayer de lui en insuffler d’autres : prenant exemple sur ce qui a été fait à Fécamp, il a été tenté de les intéresser à la problématique posée par les déjections canines. Las ! sur les 28 membres titulaires et suppléants, seuls 9 étaient là lors de la présentation spécialement conçue pour eux et, à l’issue de cette réunion, seuls 4 d’entre eux se sont déclarés intéressés à entreprendre une action.

On peut les comprendre… Mais cet épisode dont on pourrait rire montre surtout à quel point la mise en place de ce conseil municipal de jeunes est uniquement un élément de communication : on écarte les projets qui dérangent ou qui sont trop coûteux, mais en revanche on veut orienter les jeunes vers les sujets que les adultes trouvent intéressants ou dont ils n’arrivent pas à s’occuper eux-mêmes. Le résultat c’est qu’on a un CMJ qui tourne à vide et une jeunesse de Soisy écartée du processus des décisions qui la concernent.

Et, au final, c’est encore l’ensemble de notre système de représentation démocratique qui en prend un coup.

 

La ville de Soisy se plie aux diktats du conseil général

Au conseil municipal de jeudi dernier, un projet de délibération était présenté de façon particulièrement malhonnête : il était demandé aux conseillers d’autoriser le maire à signer la convention tripartite avec le conseil général et le collège Descartes de mise à disposition du gymnase Descartes à partir du 3 septembre 2013, étant précisé que le taux horaire serait de 12,50 €.

Ce que le projet de délibération se gardait bien d’indiquer, c’est que, actuellement, le taux horaire facturé par la ville au conseil général pour la mise à disposition de nos locaux était de 18 euros ! C’est-à-dire que le département demandait ni plus ni moins une baisse de 30% de ce qu’il payait jusqu’ici à la ville ! Des tarifs de location qui augmentent tout le monde connaît ça, mais des tarifs de location qui baissent, toutes les personnes qui recherchent un logement aimeraient bien en trouver…

Le prétexte de cette baisse serait la situation critique des finances du département. Celui-ci trouve des centaines de millions pour financer son projet nocif d’Avenue du Parisis (BIP), mais a besoin de piquer quelques milliers d’euros à la ville de Soisy ! Encore plus choquant que le fait que le conseil général fasse une telle demande, est que les conseillers municipaux de la majorité aient accepté une telle demande sans sourciller. Par peur que le conseil général mette à exécution sa scandaleuse menace de supprimer les prestations sportives aux collégiens de Descartes ? Ou pour ne pas troubler les tours de passe-passe que permet le cumul des mandats de maire de Soisy et de numéro 2 du conseil général ?

 

Oui aux polices municipales, non à leur armement !

On apprend ce matin que le conseil municipal d’Argenteuil a voté une délibération pour demander que sa police municipale soit armée de flash-balls. Il est particulièrement consternant que ce soit une municipalité de gauche qui fasse une telle demande. De plus, la déclaration de Philippe Doucet comme quoi « il n’y a jamais eu d’incidents impliquant des policiers municipaux dans l’exercice de leur fonction avec des flash-balls » est révoltante dans son cynisme : peu importait au lycéen qui a perdu un oeil il y a deux ans à Montreuil que le flash-ball ait été tiré par un policier national ou municipal !

Mais en augmentant le nombre de porteurs de ces armes (tout comme les tasers) on augmente les risques de dérapage et on augmente le climat de violence. S’il y a bien un point sur lequel nous sommes tous d’accord à Europe Ecologie les Verts c’est que, lorsqu’il y a des polices municipales, celles-ci doivent avoir des missions différentes de la police nationale et assurer une police de proximité. Et pour être efficace une police de proximité  doit être à l’image de la population dans laquelle elle évolue, aussi bien dans sa composition que dans son équipement, ce qui n’est évidemment pas le cas quand elle a à sa disposition des armes aussi dangereuses.

A l’heure où Barack Obama essaye de limiter la prolifération des armes aux Etats-Unis, j’espère vivement que la France ne suivra pas le chemin inverse et que le préfet répondra négativement à cette demande.

 

Le comité d’éthique de la vidéosurveillance trompe son monde

La loi a prévu que les collectivités territoriales qui s’équipent d’un système de vidéosurveillance doivent se doter d’un comité d’éthique chargé de garantir que ce système de surveillance si particulier ne donne pas lieu à des transgressions concernant la vie privée des personnes et que toutes les règles sont bien appliquées.

Le comité d’éthique de la communauté d’agglomération a tenu sa réunion annuelle jeudi dernier. Pris par d’autres activités, je n’ai pu m’y rendre, mais je sais que je n’ai pas perdu grand-chose : d’après un collègue socialiste présent, cette réunion a été semblable aux précédentes, c’est-à-dire un one-man-show du maire qui présente une batterie de statistiques qui tendent toutes à démontrer combien ce système est efficace.

Evidemment, les statistiques présentées ne démontrent rien du tout pour ceux qui savent les mettre en perspective. Mais ceux-là sont peu nombreux puisque, en dehors des trois élus représentant les élus minoritaires de la Cavam et le représentant de Montmorency, quasiment tous les participants sont des obligés d’une façon ou d’une autre de Luc Strehaiano (élus majoritaires bien sûr, mais aussi représentants de diverses administrations ou diverses associations) n’ayant aucun goût à exercer le moindre esprit critique.

Et, surtout, ce n’est normalement pas l’objet du comité d’éthique. Mais tant que les membres du comité d’éthique n’auront pas un réel pouvoir d’investigation permettant par exemple de se rendre à n’importe quel moment au centre de surveillance urbain pour y exercer des contrôles, il faut que les citoyens sachent que le respect de la loi ne tient qu’à la bonne foi de ceux qui y travaillent…

Peu rassurant, trouvez-vous ? Je ne vous le fais pas dire.