La santé des patients vaut plus que les profits des laboratoires pharmaceutiques

Depuis deux semaines, des membres de l’association E3M (Entraide aux malades de myofasciite à macrophages) ont entamé une grève de la faim devant le ministère de la Santé, la ministre refusant de les recevoir.

Pourtant, ils ne font que demander ce que soit tenu l’engagement pris en décembre 2012 de mettre en place un comité de pilotage devant examiner la mise à disposition d’un vaccin DTPolio sans aluminium. En effet, plusieurs études ont montré que l’aluminium actuellement utilisé dans les vaccins pour améliorer l’efficacité des antigènes était neurotoxique : celui-ci ne s’élimine pas mais migre vers le cerveau et peut causer des lésions provoquant des maladies incurables (myofasciite à macrophages, sclérose en plaques et SLA post-vaccinale, syndromes autistiques et de fatigue chronique).

L’Agence du médicament, sans doute sous la pression des lobbies pharmaceutiques, fait de l’obstruction pour empêcher la mise à disposition d’un vaccin sans aluminium, alors que ce vaccin était une des promesses du candidat François Hollande. Il n’est pas supportable qu’un gouvernement de gauche laisse faire les intérêts privés face à des enjeux de santé publique, la ministre doit recevoir l’association et tenir les engagements pris. Vous pouvez ajouter votre signature aux 66.000 déjà recueillies : www.change.org/VaccinSansAluminium.

 

 

Bas les armes !

Lors de son congrès qui s’est tenu hier à Gonesse, le Syndicat de défense de la police municipale (SDPM) a émis des positions en faveur de l’armement des policiers municipaux. Inutile de dire à quel point je suis catastrophé par une telle annonce puisque, parmi les raisons, il est invoqué le fait que la délinquance est en hausse, « notamment les cambriolages ». Si nos policiers municipaux pensent que les armes sont un moyen de lutter contre les cambriolages, cela nourrit de fortes inquiétudes sur la façon dont ils conçoivent leur mission…

Bien sûr, il convient de différencier les différents types d’armes : les armes de 6e catégorie, comme les bombes lacrymogènes, ne posent guère de souci. En revanche, on passe dans une tout autre dimension avec la 4e catégorie qui comprend les armes de poing et que réclame la communauté d’agglomération Roissy Porte de France ou bien le maire de Saint-Brice, Alain Lorand, pour qui le crédit et la confiance reposent sur l’armement ! (1)

Pourtant on voit bien, aux Etats-Unis par exemple, où conduit cette escalade dans l’armement : une augmentation des morts violentes. Alors qu’il faut, tout au contraire, profiter de l’opportunité qui est donnée par l’existence des polices municipales pour mettre en place une autre façon de faire de la police, une police de proximité en osmose avec les habitants de leur quartier.

Et, tout comme une étude a montré qu’un policier en voiture ou à moto donne un sentiment d’insécurité alors qu’un policier à pied ou à vélo donne un sentiment de sécurité à la population dans laquelle il évolue, il ne faut surtout pas créer de la distance avec celle-ci en le transformant en Rambo !

(1) Source Le Parisien Val-d’Oise du 24 mai.

Que vivent les landes de Notre-Dame !

Pour se rendre compte de l’inutilité du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, il suffit d’étudier un peu le dossier et d’écouter les arguments des deux parties.  Mais quand on a l’occasion de se rendre sur place, on se dit en plus que ce serait vraiment criminel de saccager ce magnifique morceau de bocage breton à cause des lubies de quelques élus locaux en mal de grandeur.

Je suis donc particulièrement heureux d’avoir fait partie des 30.000 humains qui, ce samedi 11 mai par un beau soleil printanier, sont allés étendre pacifiquement leurs bras pour former la chaîne humaine destinée à protéger la zone à défendre des appétits vinciesques !


Alerte à la pollution : à qui la faute ?

« Le seuil de pollution aux particules pourrait être atteint aujourd’hui dans l’agglomération parisienne, selon les prévisions d’Airparif », nous apprend l’édition Val-d’Oise du Parisien de ce matin, qui continue ainsi : « En cause : le soleil et l’absence de vent. »

Il est effrayant de constater à quel point le conditionnement dont nous sommes l’objet nous fait prendre tous les problèmes à l’envers et pervertit notre jugement : non, ce ne sont pas le soleil et l’absence de vent qui sont la cause de la pollution, mais évidemment le modèle de développement qui continue d’ignorer notre environnement. Aujourd’hui, c’est ce mode de développement qu’il faut avoir le courage de remettre en cause, plutôt que d’incriminer le soleil et le vent !

 

Après Cahuzac

Après les terrifiants aveux de Jérôme Cahuzac, je n’ai pas eu envie de participer au flot de commentaires, tout ayant été dit par des personnes plus talentueuses que moi.

Cependant, avec tout ce que cette affaire révèle de dysfonctionnements majeurs au cœur de notre système, on ne peut rester inactif. Il faut, immédiatement, des mesures fortes pour que tous les citoyens puissent de nouveau avoir confiance en notre démocratie représentative. C’est pourquoi, même si bien sûr cela ne sera pas suffisant, j’ai signé la pétition proposée par Attac qui, dans une lettre ouverte au président de la République, demande que cinq mesures clés soient prises sans tarder.

Ces mesures consistent en l’embauche de 1.000 agents de contrôle fiscal (qui rapporteront plus qu’ils ne coûtent) ; l’exigence que les banques communiquent l’identité de tous les Français détenteurs de comptes à l’étranger ; l’établissement d’une liste crédible des paradis fiscaux ; l’obligation pour les banques françaises de fermer leurs filiales dans les paradis fiscaux ; l’obligation du « reporting par pays » aux multinationales établies en France. Cette pétition se trouve ici : http://www.france.attac.org/dossiers/stoppez-levasion-fiscale

 

Changement d’heure : pour qui pourquoi ?

Vouloir peser sur la nature au point de changer l’heure, voilà bien encore un exemple de la fatuité de l’homme. Après le choc pétrolier qui a mis fin aux trente glorieuses, des technocrates ont voulu nous faire croire que ce système permettrait de faire des économies d’énergie (et surtout diminuer le déficit de la balance commerciale) sans même penser que ce changement induirait des changements de comportement (qui ont été constatés depuis) et qu’en conséquence le bénéfice en économies d’énergie était nul.

Si l’on voulait vraiment économiser l’énergie, il y aurait bien d’autres choses à faire, à commencer par l’isolation des bâtiments et la modification des conditions de déplacement. Alors pourquoi continuer ainsi à violenter deux fois par an nos rythmes chronobiologiques ? Vivre à l’heure du soleil serait-il si déshonorant pour l’homme du XXIe siècle ? A qui profite le fait de nous imposer une contrainte inutile supplémentaire ?

 

Samedi 9 mars, chaîne humaine pour l’arrêt du nucléaire

Distribution jeudi matin à la gare d'Enghien

Deux ans après la catastrophe de Fukushima, aucun problème n’est réglé : des centaines de milliers d’êtres humains ont leurs vies bouleversées et des menaces majeures pour leur santé ; la centrale dégage toujours des rejets radioactifs et la piscine de stockage du combustible usé risque de s’effondrer en cas de nouveau séisme, ce qui pourrait entraîner une réaction en chaîne des matières radioactives et une nouvelle catastrophe.

Face à ces menaces démesurées vu le peu d’intérêt économique et énergétique du nucléaire (en France le nucléaire ne représente que 15 % de la consommation d’énergie), les gouvernements responsables ont entrepris des plans de sortie du nucléaire. Mais en France, le programme de réduction de la part du nucléaire est encore beaucoup trop timide.

C’est pourquoi, pour dire que nous refusons les mensonges et l’irresponsabilité de l’industrie nucléaire, pour accélérer la transition énergétique, pour ne pas oublier toutes les victimes passées et à venir de Tchnernobyl et de Fukushima, il faut participer le samedi 9 mars à la grande chaîne humaine qui encerclera les lieux de pouvoir. Pour le Val-d’Oise, il y a un rendez-vous à 13 heures à Gare du Nord, en tête de la voie 34.

Un des rassemblements samedi place du Palais-Royal
Démarrage de la chaîne devant le Louvre

Flyer Chaîne humaine


Le dossier Notre-Dame-des-Landes est maintenant européen

Aujourd’hui Sandrine Bélier, eurodéputée EELV, accompagnée de représentants d’associations de défense de l’environnement qui avaient saisi la commission des Pétitions du Parlement européen pour violations du droit européen par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a rencontré la direction générale de l’Environnement de la Commission européenne.

Ils ont pu exposer les arguments relatifs au non-respect de la directive sur l’évaluation des incidences sur l’environnement, de la directive cadre sur l’eau, ainsi que des directives dites « oiseaux » et « habitats ». La Commission partageant l’analyse d’une potentielle violation du droit communautaire, elle a annoncé avoir lancé la procédure précontentieuse dite « EU Pilot ». La France dispose de dix semaines pour répondre aux interrogations de la Commission européenne.

Encore une voie de recours que le président PS des Pays de la Loire avait oubliée dans ses tonitruantes déclarations à la presse.

 

Notre-Dame-des-Landes : victoire du droit sur la force

Le président PS des Pays de la Loire, Jacques Auxiette, déclarait à la fin de l’année dernière que toutes les voies de recours juridiques avaient été épuisées pour justifier les  interventions policières visant à expulser les paysans et les militants qui défendent leurs terres contre l’aberrant projet de construction d’un nouvel aéroport dans l’agglomération nantaise, à Notre-Dame-des-Landes.

Il faut croire que ce monsieur ne connaissait pas très bien le dossier puisque, le 29 janvier, la Cour de cassassion a donné raison aux propriétaires qui lui demandaient de se prononcer contre les ordonnances d’expropriation prononcées le 18 janvier 2012. De ce fait, aucune expulsion ne pourra avoir lieu avant au moins deux ans.

Il ne reste plus qu’à espérer que Jacques Auxiette se pose toujours en défenseur de l’Etat de droit comme il le faisait imprudemment l’année dernière.

Ondes électromagnétiques : le gouvernement refuse le débat

Profitant de la première niche parlementaire du groupe Europe Ecologie Les Verts à l’Assemblée nationale, la députée Laurence Abeille avait déposé une proposition de loi        « visant à appliquer le principe de précaution pour les ondes électromagnétiques ». Le projet avait déjà été bien édulcoré en commission, mais comportait malgré tout des avancées comme l’interdiction du wi-fi dans les maternités et les crèches, la préférence donnée aux connexions filaires dans les écoles et surtout l’application du principe Alara (As Low As Reasonably Achievable, « aussi bas que possible ») disposant que toute nouvelle antenne devait être implantée de manière à émettre le moins possible.

La proposition de loi devait être débattue jeudi soir mais, quelques heures avant, la ministre de l’Economie numérique, Fleur Pellerin, a décidé que non et a fait voter au groupe socialiste une motion de renvoi en commission, ce qui remet son examen aux calendes grecques. Surtout, l’argumentation de la ministre laisse pantois, celle-ci déclarant que « la dangerosité n’est pas scientifiquement étayée ». Sauf que, en application du principe de précaution, ce sont les opérateurs qui devraient prouver que leurs technologies ne sont pas dangereuses, et non pas le contraire, d’autant que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu en 2011 que les champs électromagnétiques pouvaient être cancérigènes pour l’homme.

C’est triste de voir le gouvernement céder encore ainsi devant les lobbies.