Mon beau sapin, loin des forêts

Voici venu le temps où, de loin en loin, l’on va voir se dresser sur les trottoirs de nos villes de nombreux sapins quelque peu déplumés. A chaque fois que revient ce triste spectacle, je ne peux m’empêcher de repenser à ce conte de mon enfance qui décrivait la destinée d’un sapin de Noël : ce sapin était d’abord très fier d’être décoré de jolies guirlandes et tout heureux de faire ainsi la joie des enfants qui s’affairaient autour de lui, puis éprouvait quelque peine à être déshabillé de ses décorations et délaissé, mais prenait quand même les choses avec philosophie dans le grenier où on l’avait remisé (un internaute pourra-t-il retrouver et m’indiquer la référence de ce conte ?).

A Soisy, tous ces sapins se retrouveront mélangés au reste des déchets et ne seront donc pas valorisés pour ce qu’ils sont susceptibles d’apporter en étant recyclés, contrairement à certaines communes de la Cavam comme Groslay ou Saint-Gratien qui organisent des collectes spéciales. Plus globalement, tout cela interroge sur l’organisation de notre société où un arbre met des années pour être commercialisable, est utilisé quelques jours puis est jeté au tout-venant. Sur 5 millions de sapins vendus chaque année en France cela fait quand même un sacré gâchis, et on frissonne à la pensée que c’est tout notre système de consommation qui est, hélas, organisé ainsi…

 

Alerte pollution : vrai problème et fausses solutions

Les panneaux lumineux de l’autoroute A15 nous indiquent aujourd’hui « alerte pollution, vitesse limitée à 90 km/h ». En effet, d’après Airparif, le seuil d’alerte de 80 µg de particules fines par mètre cube d’air a été dépassé hier, et il prévoit que cela sera encore pire demain…

Pendant longtemps, nous n’avons eu qu’une connaissance très empirique de ces pics de pollution. Mais, maintenant que nous avons les outils de mesure nécessaires, il est effrayant de constater à quel point nous nous accoutumons à ces menaces et nous contentons de semblants de parades qui ne résolvent en rien le fond du problème.

La Ville de Paris annonce quelques mesures qui paraissent de bon sens : stationnement résidentiel gratuit et déplacements motorisés des agents de la ville suspendus. Mais que penser de cette réduction de la vitesse de 20 km/h ? Ce n’est pas faute d’avoir posé la question, mais je n’ai jamais trouvé quelqu’un qui puisse me démontrer de façon scientifiquement convaincante que cette réduction de vitesse diminuait la pollution : d’une part parce que en roulant moins vite il y a toutes chances que l’on utilise un rapport inférieur et donc que le moteur tourne au même régime, et d’autre part parce que le moteur va donc tourner plus longtemps…

Cela donne de plus une image « punitive » de l’écologie qui est désastreuse, alors qu’en fait nos concitoyens ont un réel désir d’écologie. Pourtant de vraies solutions, simples,    existent : tout comme on est capable de décréter un jour férié pour cause de deuil national, il serait de salubrité publique de décréter que toutes les activités (sauf les services liés à la santé et la sécurité bien sûr) sont suspendues dès que le seuil d’alerte à la pollution est dépassé. C’est le seul moyen de protéger réellement notre santé et d’inciter les activités polluantes à faire preuve d’imagination et de créativité !

 

Le dopage dans le sport n’est pas une fatalité

Le rapport d’enquête sénatoriale sur le dopage qui vient d’être rendu public met au grand jour ce que tout le monde savait confusément sans vouloir se l’avouer : plus on monte dans l’élite sportive, plus le dopage fait des ravages, et ce dans quasiment toutes les disciplines. Le rapport sénatorial fait des propositions, qui vont classiquement de la prévention à la répression en passant par le contrôle, mais est-ce que cela sera suffisant dans un monde où les tricheurs ont presque toujours une technologie d’avance sur les contrôleurs ?

Ne vaudrait-il pas mieux s’attaquer aux sources du mal ? Ces sources sont connues : d’une part tout le business, avec des sommes colossales en jeu, qui se fait avec le sport de haut niveau. La professionnalisation elle-même pose question : à partir du moment où le sportif n’a que cette activité-là pour vivre, il a une obligation de résultat, ce qui rend les dérives quasi inévitables. On a bien vu, par exemple, les changements de pratiques et d’état d’esprit depuis que le rugby s’est professionnalisé.

L’on pourrait s’interroger aussi sur la notion même de compétition. La compétition fait partie de l’activité sportive, se mesurer et se comparer aux autres est un réflexe humain, et cela permet de progresser dans sa pratique. Mais jusqu’à quel point faut-il aller ? Normal de se mesurer à l’intérieur de son club et ensuite avec les clubs de la région. Mais après, pourquoi vouloir être le meilleur du pays, du continent, de la planète ? Hormis l’argent, qu’est-ce que cela apporte à l’individu qui est obligé de faire ça à plein temps pour rester au top niveau ? Et est-ce que le spectacle qu’il offre est vraiment supérieur à celui que peuvent offrir de bons amateurs ?

Il y a au moins un sport qui échappe à tous ces problèmes : l’aïkido. L’entraînement est exigeant et peut durer toute une vie, mais il n’y a pas de compétition avec des adversaires, il y a stimulation avec des partenaires. La seule compétition est avec soi-même dans la recherche de perfection et d’harmonie. Tout n’est pas forcément transposable dans d’autres disciplines, mais ne pourrait-on pas au moins s’inspirer de cet état d’esprit ?

 

La santé des patients vaut plus que les profits des laboratoires pharmaceutiques

Depuis deux semaines, des membres de l’association E3M (Entraide aux malades de myofasciite à macrophages) ont entamé une grève de la faim devant le ministère de la Santé, la ministre refusant de les recevoir.

Pourtant, ils ne font que demander ce que soit tenu l’engagement pris en décembre 2012 de mettre en place un comité de pilotage devant examiner la mise à disposition d’un vaccin DTPolio sans aluminium. En effet, plusieurs études ont montré que l’aluminium actuellement utilisé dans les vaccins pour améliorer l’efficacité des antigènes était neurotoxique : celui-ci ne s’élimine pas mais migre vers le cerveau et peut causer des lésions provoquant des maladies incurables (myofasciite à macrophages, sclérose en plaques et SLA post-vaccinale, syndromes autistiques et de fatigue chronique).

L’Agence du médicament, sans doute sous la pression des lobbies pharmaceutiques, fait de l’obstruction pour empêcher la mise à disposition d’un vaccin sans aluminium, alors que ce vaccin était une des promesses du candidat François Hollande. Il n’est pas supportable qu’un gouvernement de gauche laisse faire les intérêts privés face à des enjeux de santé publique, la ministre doit recevoir l’association et tenir les engagements pris. Vous pouvez ajouter votre signature aux 66.000 déjà recueillies : www.change.org/VaccinSansAluminium.

 

 

Bas les armes !

Lors de son congrès qui s’est tenu hier à Gonesse, le Syndicat de défense de la police municipale (SDPM) a émis des positions en faveur de l’armement des policiers municipaux. Inutile de dire à quel point je suis catastrophé par une telle annonce puisque, parmi les raisons, il est invoqué le fait que la délinquance est en hausse, « notamment les cambriolages ». Si nos policiers municipaux pensent que les armes sont un moyen de lutter contre les cambriolages, cela nourrit de fortes inquiétudes sur la façon dont ils conçoivent leur mission…

Bien sûr, il convient de différencier les différents types d’armes : les armes de 6e catégorie, comme les bombes lacrymogènes, ne posent guère de souci. En revanche, on passe dans une tout autre dimension avec la 4e catégorie qui comprend les armes de poing et que réclame la communauté d’agglomération Roissy Porte de France ou bien le maire de Saint-Brice, Alain Lorand, pour qui le crédit et la confiance reposent sur l’armement ! (1)

Pourtant on voit bien, aux Etats-Unis par exemple, où conduit cette escalade dans l’armement : une augmentation des morts violentes. Alors qu’il faut, tout au contraire, profiter de l’opportunité qui est donnée par l’existence des polices municipales pour mettre en place une autre façon de faire de la police, une police de proximité en osmose avec les habitants de leur quartier.

Et, tout comme une étude a montré qu’un policier en voiture ou à moto donne un sentiment d’insécurité alors qu’un policier à pied ou à vélo donne un sentiment de sécurité à la population dans laquelle il évolue, il ne faut surtout pas créer de la distance avec celle-ci en le transformant en Rambo !

(1) Source Le Parisien Val-d’Oise du 24 mai.

Que vivent les landes de Notre-Dame !

Pour se rendre compte de l’inutilité du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, il suffit d’étudier un peu le dossier et d’écouter les arguments des deux parties.  Mais quand on a l’occasion de se rendre sur place, on se dit en plus que ce serait vraiment criminel de saccager ce magnifique morceau de bocage breton à cause des lubies de quelques élus locaux en mal de grandeur.

Je suis donc particulièrement heureux d’avoir fait partie des 30.000 humains qui, ce samedi 11 mai par un beau soleil printanier, sont allés étendre pacifiquement leurs bras pour former la chaîne humaine destinée à protéger la zone à défendre des appétits vinciesques !


Alerte à la pollution : à qui la faute ?

« Le seuil de pollution aux particules pourrait être atteint aujourd’hui dans l’agglomération parisienne, selon les prévisions d’Airparif », nous apprend l’édition Val-d’Oise du Parisien de ce matin, qui continue ainsi : « En cause : le soleil et l’absence de vent. »

Il est effrayant de constater à quel point le conditionnement dont nous sommes l’objet nous fait prendre tous les problèmes à l’envers et pervertit notre jugement : non, ce ne sont pas le soleil et l’absence de vent qui sont la cause de la pollution, mais évidemment le modèle de développement qui continue d’ignorer notre environnement. Aujourd’hui, c’est ce mode de développement qu’il faut avoir le courage de remettre en cause, plutôt que d’incriminer le soleil et le vent !

 

Après Cahuzac

Après les terrifiants aveux de Jérôme Cahuzac, je n’ai pas eu envie de participer au flot de commentaires, tout ayant été dit par des personnes plus talentueuses que moi.

Cependant, avec tout ce que cette affaire révèle de dysfonctionnements majeurs au cœur de notre système, on ne peut rester inactif. Il faut, immédiatement, des mesures fortes pour que tous les citoyens puissent de nouveau avoir confiance en notre démocratie représentative. C’est pourquoi, même si bien sûr cela ne sera pas suffisant, j’ai signé la pétition proposée par Attac qui, dans une lettre ouverte au président de la République, demande que cinq mesures clés soient prises sans tarder.

Ces mesures consistent en l’embauche de 1.000 agents de contrôle fiscal (qui rapporteront plus qu’ils ne coûtent) ; l’exigence que les banques communiquent l’identité de tous les Français détenteurs de comptes à l’étranger ; l’établissement d’une liste crédible des paradis fiscaux ; l’obligation pour les banques françaises de fermer leurs filiales dans les paradis fiscaux ; l’obligation du « reporting par pays » aux multinationales établies en France. Cette pétition se trouve ici : http://www.france.attac.org/dossiers/stoppez-levasion-fiscale

 

Changement d’heure : pour qui pourquoi ?

Vouloir peser sur la nature au point de changer l’heure, voilà bien encore un exemple de la fatuité de l’homme. Après le choc pétrolier qui a mis fin aux trente glorieuses, des technocrates ont voulu nous faire croire que ce système permettrait de faire des économies d’énergie (et surtout diminuer le déficit de la balance commerciale) sans même penser que ce changement induirait des changements de comportement (qui ont été constatés depuis) et qu’en conséquence le bénéfice en économies d’énergie était nul.

Si l’on voulait vraiment économiser l’énergie, il y aurait bien d’autres choses à faire, à commencer par l’isolation des bâtiments et la modification des conditions de déplacement. Alors pourquoi continuer ainsi à violenter deux fois par an nos rythmes chronobiologiques ? Vivre à l’heure du soleil serait-il si déshonorant pour l’homme du XXIe siècle ? A qui profite le fait de nous imposer une contrainte inutile supplémentaire ?

 

Samedi 9 mars, chaîne humaine pour l’arrêt du nucléaire

Distribution jeudi matin à la gare d'Enghien

Deux ans après la catastrophe de Fukushima, aucun problème n’est réglé : des centaines de milliers d’êtres humains ont leurs vies bouleversées et des menaces majeures pour leur santé ; la centrale dégage toujours des rejets radioactifs et la piscine de stockage du combustible usé risque de s’effondrer en cas de nouveau séisme, ce qui pourrait entraîner une réaction en chaîne des matières radioactives et une nouvelle catastrophe.

Face à ces menaces démesurées vu le peu d’intérêt économique et énergétique du nucléaire (en France le nucléaire ne représente que 15 % de la consommation d’énergie), les gouvernements responsables ont entrepris des plans de sortie du nucléaire. Mais en France, le programme de réduction de la part du nucléaire est encore beaucoup trop timide.

C’est pourquoi, pour dire que nous refusons les mensonges et l’irresponsabilité de l’industrie nucléaire, pour accélérer la transition énergétique, pour ne pas oublier toutes les victimes passées et à venir de Tchnernobyl et de Fukushima, il faut participer le samedi 9 mars à la grande chaîne humaine qui encerclera les lieux de pouvoir. Pour le Val-d’Oise, il y a un rendez-vous à 13 heures à Gare du Nord, en tête de la voie 34.

Un des rassemblements samedi place du Palais-Royal
Démarrage de la chaîne devant le Louvre

Flyer Chaîne humaine