Comme Yannick Jadot l’a demandé hier soir, le 24 avril je voterai Emmanuel Macron sans hésiter alors qu’il représente à peu près tout ce que je combats depuis des années. Mais , si Marine Le Pen arrivait à la présidence de la République :
— ses premières mesures xénophobes ne feraient qu’aggraver le climat de violence qui est déjà bien préoccupant ;
— quand l’extrême droite prend le pouvoir, même légalement, elle ne le rend jamais ;
— ses accointances avec les autocrates russe et hongrois affaibliraient l’Europe dans son soutien à l’Ukraine face à la guerre sauvage menée par Vladimir Poutine. En défendant son territoire et son peuple martyr, l’Ukraine défend toute l’Europe et notre conception de la démocratie.
Ce vote sera donc juste un vote de protection immédiate, et en aucun cas une autorisation à poursuivre l’agrandissement de la fracture sociale et à tolérer son inaction sur le dérèglement climatique. Mais, après cette farce lugubre de l’élection présidentielle qui s’apparente de plus en plus à un jeu de télé-réalité avec cette notion de « vote utile », nous devons faire en sorte que les élections législatives qui vont suivre soient l’occasion de faire un vote de conviction. Ainsi, les candidats écologistes, socialistes, communistes et d’extrême gauche feront des scores bien plus en phase avec les aspirations du pays. Et le total des voix de gauche — voix de gauche indispensables à Emmanuel Macron pour être réélu — est supérieur à celui qu’il a fait sur son nom.
Il faut que demain toutes les forces de la gauche sachent se parler et proposer des candidatures uniques dans toutes les circonscriptions dans le respect de la représentativité de chacun. Alors la gauche pourra gagner les législatives, installer l’un des siens à Matignon et imposer à Emmanuel Macron une cohabitation. Au point où nous en sommes aujourd’hui, c’est la meilleure chose qui puisse arriver au pays, à l’Europe et aux habitants de la planète !