La droite départementale vent debout contre le projet de SDRIF

Avant qu’il soit soumis à enquête publique au printemps, le conseil général devait donner son avis sur le projet de Schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF). Ce 18 janvier il a émis un avis négatif à l’unanimité puisque, après avoir défendu mollement le schéma, la gauche avait décidé de ne pas participer au vote. Les arguments exposés par la droite pour justifier son rejet sont proprement hallucinants.

Dans sa présentation du projet de délibération, Michel Montaldo énumère tout une série de raisons dont : la création prévue d’une autorité centralisatrice du logement ; le fait que les projets du Dôme de Sarcelles et Europacity de Gonesse ne sont pas inscrits ; que de nouvelles études soient demandées pour la plaine de Pierrelaye ; qu’il soit recherché de réduire les nuisances dues à Roissy ; et que l’avenue du Parisis soit prévue à 2 × 1 voie, ce qui enlève beaucoup d’intérêt au projet !

Philippe Sueur insiste sur son opposition à l’autorité centrale du logement, trouve que 2 × 1 voie pour l’avenue du Parisis ce n’est pas sérieux et que dans ce SDRIF pèse lourd le poids de l’idéologie verte ! En conclusion, le président Arnaud Bazin assène que c’est le développement économique qui aurait dû guider le SDRIF et que ce n’est pas le cas, que celui-ci est malthusien et vert. Surtout, avec ce SDRIF, il craint que les juges donnent souvent raison aux associations écologistes qui attaqueront les projets.

Après de telles déclarations, on sait où se trouvent les défenseurs du développement durable !

 

Le dossier du BIP confirme la non-représentativité des conseillers généraux

L’Avenue du Parisis (plus connue sous le nom de BIP) était à l’ordre du jour de la séance du conseil général du 18 janvier. Même s’il ne s’agissait que de voter un « donné acte » comme quoi la procédure de concertation s’était déroulée normalement, les quelques propos échangés à cette occasion ne peuvent qu’inquiéter les démocrates.

Ainsi Philippe Sueur (UVO), dans sa présentation, a souligné l’adhésion unanime des élus et de la population au projet lors des réunions sur le tronçon Est (Sarcelles, Arnouville, Garges), et a marqué son mépris pour les associations de défense de l’environnement en parlant de « quelques réserves d’organismes itinérants ». Evoquant les réunions sur le tronçon Ouest (Soisy, Montmorency, Groslay, Deuil), il a juste parlé de l’importance de la participation (1.600 personnes) mais sans rien dire des opinions qui ont été émises par les participants ! Avec une telle objectivité dans la présentation des dossiers, comment les conseillers généraux pourront-ils se prononcer en connaissance de cause le moment voulu?

D’autant qu’ensuite l’élu PS de Gonesse, Cédric Sabouret, a cru bon de rappeler le consensus favorable au BIP sur la partie Est, mais a de plus insisté sur le fait qu’il ne fallait pas qu’il y ait de retard dans le calendrier…

Ce qui fait que, lorsque le dossier sera débattu sur le fond dans quelques mois, les 200 personnes favorables au projet seront représentées par 39 conseillers généraux, tandis que les 1.600 personnes opposées au BIP seront représentées par 0 conseillers généraux. Cherchez l’erreur !

 

 

La délinquance baisse, sauf en zone vidéosurveillée !

Les statistiques concernant la délinquance sont toujours à prendre avec une extrême prudence, tant la façon d’enregistrer les délits puis de les classifier peut conduire à des erreurs d’appréciation voire à des manipulations. Toutefois, les chiffres publiés hier par la préfecture du Val-d’Oise — pour lesquels on peut supposer que le traitement des données a été identique — permettent de tirer un certain nombre d’enseignements.

Sur les huit communes composant la Communauté d’agglomération de la vallée de Montmorency (Cavam), on constate quatre baisses du nombre de faits recensés en 2012 par rapport à 2011 : Saint-Gratien (— 11 %), Montmagny (— 10 %), Deuil (— 8 %) et Groslay (— 4 %) ; mais aussi quatre hausses : Andilly (+ 3 %), Soisy (+ 14 %), Montmorency (+ 15 %) et Margency (+ 18 %).

Alors que la Cavam « bénéficie » du système de vidéosurveillance le plus performant qui soit, avec une centaine de caméras pour 100.000 habitants et un centre de surveillance urbain basé à Montmorency où se relaient en permanence des télésurveillants, ces chiffres ont de quoi surprendre. Surtout si on les compare avec les évolutions sur le reste du Val-d’Oise qui est beaucoup moins ou voire pas du tout équipé en caméras : la moyenne sur la Cavam est légèrement positive, alors que sur l’ensemble du département on observe une baisse de 5 % !

Sans parler des 10 millions d’euros engloutis pour la mise en place du système, ne pourrait-on pas trouver avec les 700.000 euros que cela coûte chaque année des mesures plus efficaces pour assurer notre sécurité ?

 

 

 

Qui est responsable du non-ramassage des poubelles ?

Dans la partie Nord de Soisy, les poubelles jaunes n’ont été ramassées ni le lundi 14 ni le lundi 21 et les poubelles marrons ni le vendredi 18 ni le lundi 21 ; c’est-à-dire que, dans les deux cas, ce sont deux tournées d’affilée qui n’ont pas été assurées.

Certes, les conditions climatiques ne facilitent pas la tâche, et chacun  peut admettre qu’il y ait une tournée qui saute. Mais, deux de suite, cela commence à poser de sérieux problèmes d’encombrement voire d’hygiène même si le froid limite les risques de ce côté-là. Surtout, comme on n’a aucune information, on ne sait pas combien de temps cela va durer, si les responsables vont se bouger ou rester de glace face à cette situation.

Les responsables ? Au fait, qui sont-ils ? Le citoyen de base, instinctivement, se tourne vers la Mairie. Ah, mais non, la Mairie a délégué cette responsabilité à un syndicat intercommunal, le syndicat Emeraude. Mais le syndicat Emeraude a confié la tâche à une société privée, la société Val Horizon (ex-Fayolle) qui elle-même sous-traite volontiers et/ou fait appel à des sociétés d’intérim pour son personnel…

Au bout du compte, on arrive à un système où plus personne n’est responsable de rien et où ceux qui payent (c’est-à-dire nous) ne peuvent même plus obtenir qu’il y ait une tournée de rattrapage. Il serait peut-être temps de mettre fin à la mode de l’externalisation à tout-va que nous a imposée le libéralisme sauvage…

 

Les nouvelles procédures d’approche ne diminuent pas les nuisances aériennes

En novembre 2011, Nathalie Kosciusko-Morizet avait décidé d’un relèvement de 300 mètres des trajectoires d’approche des avions atterrissant à Roissy, dans le but annoncé de réduire les nuisances sonores subies par les habitants des communes proches de l’aéroport.

Or, selon le rapport de synthèse rédigé par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) publié le 15 janvier par le ministère de l’Ecologie, les nouvelles procédures exposent surtout plus souvent des villes éloignées (Cergy, Conflans) à des niveaux supérieurs à 65 dB, sans que pour autant les villes les plus proches aient été significativement soulagées. Encore faut-il savoir que sont considérées comme « communes proches » les villes de Beauchamp et Saint-Leu ! L’étude ne parle pas de Soisy, et encore moins de nos amis de Goussainville ou Gonesse ! D’ailleurs, avait-on vraiment besoin d’une étude pour constater qu’on en a toujours autant plein les oreilles ?

Il n’y a pas de mystère : tant que les avions n’atterriront pas comme des hélicoptères, la solution ne sera jamais de déplacer les nuisances aériennes, mais de les réduire à la source. Comme le réclame depuis toujours EELV, il faut arrêter de subventionner le transport aérien qui bénéficie, contre toute raison, de l’exonération de la TIPP sur le carburant et de la TVA sur les billets. Et, bien sûr, interdire les vols de nuit.

 

Les contradictions du président du conseil général

Que le maire de Montmorency, François Detton, procède à l’inauguration d’aménagements importants qui ont été effectués dans une école de sa ville — même si l’école Pasteur est loin d’être flambant neuve comme le titre le Parisien de ce dimanche —, c’est normal.

En revanche, que venait faire le président du conseil général, Arnaud Bazin, à l’inauguration de cette école élémentaire ? Alors que la veille, en séance plénière du conseil général, il avait prétexté que l’école élémentaire ne faisait pas partie des compétences du département pour supprimer la subvention accordée jusqu’ici au musée de l’Education de Saint-Ouen-l’Aumône…

 

 

Cure d’amaigrissement pour le projet de BIP

En conformité avec les préconisations du dispositif de partage multimodal de la voirie appliqué aux avenues métropolitaines, le conseil régional d’Ile-de-France a inscrit dans son projet de schéma directeur (SDRIF) que la capacité dédiée à la voiture devra se limiter à 2 × 1 voie sur l’ensemble du tracé de l’avenue du Parisis (plus connue sous le nom de BIP), au lieu de 2 × 2 voies comme c’est le cas actuellement sur les portions est et ouest et en projet sur le tronçon central.

C’est là un premier pas vers une prise en compte plus sérieuse des réalités de ce siècle, mais dont on ne saurait se satisfaire. Les associations réunies dans le collectif Vivre sans BIP continueront à se mobiliser pour faire valoir les solutions alternatives pour améliorer les déplacements des Val-d’Oisiens sans se lancer dans le grand projet inutile et nocif de prolongation du BIP.

 

Le conseil général assassine le musée de l’Education

Créé en 1982 à l’occasion du centenaire de l’école publique, le musée de l’Education du Val-d’Oise a accueilli l’année dernière 8.000 personnes, dont 6.000 élèves. Comme tout établissement de ce genre, il vit largement des subventions publiques, en l’occurrence l’inspection académique, le conseil général du Val-d’Oise et la ville de Saint-Ouen-l’Aumône.

Or, à la séance de vendredi au conseil général, doit être validée une baisse drastique de la subvention, passant de 103.000 euros à 30.000 euros, entraînant de facto le licenciement de la moitié du personnel. Alors qu’il y a bien sûr des réservations pour les mois à venir, le musée ne sait pas comment il va pouvoir fonctionner, ni même s’ il va pouvoir survivre.

C’est triste de constater que le conseil général fait des économies de la sorte alors que, dans le même temps, il est prêt à dépenser 500 millions d’euros dans un grand projet inutile et nuisible comme le BIP. Il est vrai que l’éducation et la culture, tout ce qui concourt au développement et à l’émancipation des individus, n’ont jamais eu les faveurs de la droite, qui préfère les citoyens obéissants qui ne se posent pas de questions.

 

Patronat/syndicats : un accord à côté de la plaque

Il est particulièrement désolant que certains à gauche se félicitent de l’accord national interprofessionnel intervenu vendredi entre le patronat et trois syndicats sur l’organisation du travail. Le simple fait que patronat et syndicats discutent ensemble plutôt que de s’invectiver n’est pas un motif de réjouissance quand, de fait, les syndicats négocient dos au mur.

Le rapport de forces, tant idéologique que sur le terrain, leur étant de plus en plus défavorable, les syndicats essayent d’obtenir de maigres compensations en échange de l’acceptation d’une flexibilité et d’une fragilisation de plus en plus grande des travailleurs. Les modalités techniques pour y arriver sont de plus en plus nombreuses et sophistiquées mais toutes vont dans le même sens, et leur complexité même est un élément qui dessert le salarié lambda face aux services RH des patrons. Les compensations (chômage, formation) sont illusoires, voire scandaleuses s’agissant des complémentaires santé qui vont surtout enrichir les sociétés d’assurance.

Il est des droits imprescriptibles, comme celui d’avoir accès à des soins de qualité sans condition de ressources, qui ne devraient pas faire l’objet de marchandages mais devraient être garantis par l’Etat. Pour cela, il faut mettre un coup d’arrêt à la marchandisation du monde, et entre autres du monde du travail. Le simple terme de « marché du travail » devrait être banni. Si le travail servait à produire les choses utiles aux hommes et non pas à enrichir les uns en exploitant les autres, les bonnes questions seraient posées et les bonnes réponses viendraient alors naturellement.

 

 

Les Soiséens privés de vœux

Ce soir se tient la cérémonie des vœux du personnel municipal au maire. Mais, cette année encore, il n’y aura pas de cérémonie des vœux du maire à la population. Comme dans de nombreuses communes avoisinantes, cette cérémonie traditionnelle avait été supprimée en 2010 pour cause d’austérité budgétaire généralisée. Pourtant, dès l’année suivante, la plupart des villes avaient renoué avec cette tradition républicaine. Mais, à Soisy, toujours rien.

Certes, personne ne regrettera les cérémonies de vœux telles qu’elles se déroulaient dans la salle des fêtes : un interminable discours d’autosatisfecit du maire avant d’avoir droit à un buffet plus que luxueux où malgré tout il était difficile d’accéder, tant ceux qui étaient tout fiers d’être considérés comme des notables de la ville jouaient des coudes pour avoir leur part.

Mais il est quand même regrettable que cette cérémonie ait été complètement supprimée, alors qu’il était possible de la transformer : comme d’autres villes de même strate savent le faire (Vauréal par exemple), on peut très bien proposer un événement festif auquel toute la population sans exclusive est invitée, et ensuite organiser un moment d’échange entre les élus et les citoyens où la simplicité et la convivialité remplacent le luxe et l’ostentation. Faudra-t-il maintenant attendre 2015 ?