Tribunes publiées dans le journal municipal « Soisy Magazine »

A Soisy comme dans toutes les autres villes, les conseillers municipaux minoritaires ont droit à une expression minimale dans la presse municipale. L’opposition a été injustement interdite d’expression dans le mensuel Soisy Infos mais a malgré tout pu publier une tribune dans Soisy Magazine qui paraît une ou deux fois par an. Ci-dessous celles que j’ai écrites entre 2008 et 2012 en tant que président du groupe « Soisy pour Tous » au conseil municipal.

Soisy Mag déc. 2008     Soisy Mag juin 2009     Soisy Mag déc. 2009

Soisy Mag juillet 2010     Soisy Mag déc. 2010     Soisy Mag mai 2011

Soisy Mag déc. 2011     Soisy Mag sept. 2012

De nouveau « la lettre de Soisy pour Tous » disponible !

Ceux qui tiennent actuellement les rênes de l’association Soisy pour Tous pratiquent sans vergogne la retouche de photos et l’effacement des archives dans la plus belle tradition d’un certain Joseph Staline. La connaissance des documents historiques étant une des conditions indispensables à la formation d’une opinion politique, je mets à disposition sur mon site les numéros de la Lettre de Soisy pour Tous publiés entre 2008 et 2012, à partir des documents originaux.

Lettre SPT n° 1               Lettre SPT n° 2               Lettre SPT n° 3

Lettre SPT n° 4               Lettre SPT n° 5               Lettre SPT n° 6

Lettre SPT n° 7               Lettre SPT n° 8 g

Le Parti socialiste de Soisy en cinq questions

Peu avant Noël, le Parti socialiste a orné les panneaux de Soisy d’affiches avec un imposant personnage en costume rouge. Mais ce n’était pas le père Noël ! Bien sûr, personne ne s’y trompera, mais prenons garde à ce que ce ne soit pas le père Fouettard ! Car l’annonce de cette candidature amène à se poser quelques questions :

— Comment faire confiance à une candidate maire qui, dans sa biographie, n’ose même pas faire état de son appartenance au Parti socialiste ?
— Comment croire une candidate maire qui écrit que « un maire doit être rassembleur et capable de prendre en compte les arguments de ses opposants » alors que, dans le même temps, elle refuse obstinément de discuter avec ses partenaires de gauche ?
— Comment faire confiance à un groupe qui sait tellement qu’il n’a aucun droit moral sur le nom de « Soisy pour Tous » qu’il a dépensé plusieurs centaines d’euros pour en acquérir la propriété industrielle auprès de l’INPI ?
— Comment confier son destin à un Parti socialiste local qui est inerte pendant tout un mandat et qui, à l’approche des élections, se met à communiquer en récupérant le travail fait par d’autres ?
— Comment croire une candidate maire qui veut faire croire qu’elle s’oppose à l’avenue du Parisis en écrivant que celle-ci « couperait la ville en deux » quand sa colistière Anne Mokry déclare en conseil municipal, le 20 décembre 2012, que « cette avenue doit être un rayonnement » ?

Qui saura répondre à ces questions ?

 

 

Des plaies et des bosses pour des prunes

Il n’est pas dans mes habitudes de m’attarder sur les faits divers rapportés par les journaux. Il en est cependant certains qui sont révélateurs de faits de société, comme celui dans l’édition Val-d’Oise du Parisien de ce matin qui relate l’agression dont ont été victimes deux agentes de la SNCF à la gare du Champ-de-Courses.

Après une enquête sommaire, la police s’est rapidement aperçue que l’agression avait été simulée, le but de l’opération étant d’obtenir des arrêts de travail l’une pour se consacrer à ses activités artistiques et l’autre pour pouvoir rejoindre sa famille aux Antilles…

Alors que des millions de personnes cherchent un travail, il est particulièrement consternant de constater que d’autres montent des scénarios abracadabrants simplement afin d’avoir un peu de temps libre pour des motifs parfaitement légitimes. Quand aurons-nous des responsables politiques qui poseront enfin les problèmes en termes de partage, aussi bien pour les plaisirs (temps libre) que pour les corvées (travail productif) ?

Les défenseurs des caméras oseront-ils mettre ce haut fait d’armes au bénéfice de la vidéosurveillance, qui a joué un rôle dans l’élucidation de cette supercherie ? Il est vrai qu’il faut bien qu’ils aient ce tendre gibier à se mettre sous la dent, parce que cela fait longtemps que ceux qui veulent réellement nuire à autrui ont appris à se déjouer de ces pièges !

 

Lutter contre le chômage en payant les bénévoles ?

La façon dont François Hollande s’accroche à son leitmotiv d’inversion de la courbe du chômage a quelque chose de pathétique. Parce que, même s’il finit par y parvenir éventuellement avec l’aide de quelques artifices, la réalité de notre pays sera toujours celle d’un chômage de masse et, surtout, d’un mal-être social grandissant.

Ne comprend-il donc pas que le monde financier a besoin d’un chômage de masse pour fonctionner suivant son bon plaisir ? Et tant que le monde financier arrivera à imposer ses règles et son système de valeurs nous ne sortirons jamais de ce marasme, quelle que soit la bonne volonté des dirigeants nationaux.

Et si on reprenait le problème à zéro ? Le travail, l’argent, ont-ils vraiment un intérêt en eux-mêmes ? L’important n’est-il pas plutôt que nos besoins en logement, en nourriture, en santé, en déplacements, en culture, puissent être satisfaits ? Si le but de la société était plutôt de pourvoir à tous ces besoins pour chacun plutôt que de viser un plein-emploi qui n’apporte rien en lui-même, ne serait-on pas débarrassé de ce fléau qui pèse si lourd sur le mental des citoyens ?

Pour illustrer de façon un peu provocatrice cette proposition, on peut prendre l’exemple des bénévoles : ils sont des centaines de milliers en France à donner régulièrement quelques heures de leur temps pour accomplir des tâches que tout le monde trouve socialement utiles, que ce soit dans une paroisse, un club sportif, à la Croix-Rouge ou aux Restos du cœur. S’ils peuvent s’adonner à ces activités bénévoles, c’est qu’ils ont des revenus par ailleurs, un emploi rémunéré. On peut donc imaginer un système où ils laisseraient une part de leur emploi rémunéré à un chômeur et où leur activité bénévole serait payée par les Assedic…

Compliqué, direz-vous ? Bien sûr. Mais c’est un raisonnement par l’absurde pour montrer que la création de richesses ne se fait plus par l’application des lois du marché, et que si l’on raisonnait collectivement en satisfaction de la demande et non pas en offre qui cherche des débouchés à coups de communication, l’on pourrait s’occuper des vrais problèmes plutôt que de chercher des solutions à ceux qui ont été artificiellement créés.

 

 

Mon beau sapin, loin des forêts

Voici venu le temps où, de loin en loin, l’on va voir se dresser sur les trottoirs de nos villes de nombreux sapins quelque peu déplumés. A chaque fois que revient ce triste spectacle, je ne peux m’empêcher de repenser à ce conte de mon enfance qui décrivait la destinée d’un sapin de Noël : ce sapin était d’abord très fier d’être décoré de jolies guirlandes et tout heureux de faire ainsi la joie des enfants qui s’affairaient autour de lui, puis éprouvait quelque peine à être déshabillé de ses décorations et délaissé, mais prenait quand même les choses avec philosophie dans le grenier où on l’avait remisé (un internaute pourra-t-il retrouver et m’indiquer la référence de ce conte ?).

A Soisy, tous ces sapins se retrouveront mélangés au reste des déchets et ne seront donc pas valorisés pour ce qu’ils sont susceptibles d’apporter en étant recyclés, contrairement à certaines communes de la Cavam comme Groslay ou Saint-Gratien qui organisent des collectes spéciales. Plus globalement, tout cela interroge sur l’organisation de notre société où un arbre met des années pour être commercialisable, est utilisé quelques jours puis est jeté au tout-venant. Sur 5 millions de sapins vendus chaque année en France cela fait quand même un sacré gâchis, et on frissonne à la pensée que c’est tout notre système de consommation qui est, hélas, organisé ainsi…

 

Alerte pollution : vrai problème et fausses solutions

Les panneaux lumineux de l’autoroute A15 nous indiquent aujourd’hui « alerte pollution, vitesse limitée à 90 km/h ». En effet, d’après Airparif, le seuil d’alerte de 80 µg de particules fines par mètre cube d’air a été dépassé hier, et il prévoit que cela sera encore pire demain…

Pendant longtemps, nous n’avons eu qu’une connaissance très empirique de ces pics de pollution. Mais, maintenant que nous avons les outils de mesure nécessaires, il est effrayant de constater à quel point nous nous accoutumons à ces menaces et nous contentons de semblants de parades qui ne résolvent en rien le fond du problème.

La Ville de Paris annonce quelques mesures qui paraissent de bon sens : stationnement résidentiel gratuit et déplacements motorisés des agents de la ville suspendus. Mais que penser de cette réduction de la vitesse de 20 km/h ? Ce n’est pas faute d’avoir posé la question, mais je n’ai jamais trouvé quelqu’un qui puisse me démontrer de façon scientifiquement convaincante que cette réduction de vitesse diminuait la pollution : d’une part parce que en roulant moins vite il y a toutes chances que l’on utilise un rapport inférieur et donc que le moteur tourne au même régime, et d’autre part parce que le moteur va donc tourner plus longtemps…

Cela donne de plus une image « punitive » de l’écologie qui est désastreuse, alors qu’en fait nos concitoyens ont un réel désir d’écologie. Pourtant de vraies solutions, simples,    existent : tout comme on est capable de décréter un jour férié pour cause de deuil national, il serait de salubrité publique de décréter que toutes les activités (sauf les services liés à la santé et la sécurité bien sûr) sont suspendues dès que le seuil d’alerte à la pollution est dépassé. C’est le seul moyen de protéger réellement notre santé et d’inciter les activités polluantes à faire preuve d’imagination et de créativité !

 

Les enfants de Saint-Gratien en danger. Qui est responsable ?

Quelle n’a pas été ma stupéfaction en apprenant ce matin ce qui se passe à Saint-Gratien pendant le temps d’activité périscolaire (TAP) : la représentante d’une association patriotique fait apprendre La Marseillaise à des enfants de cours préparatoire !

Il n’est évidemment pas dans mon propos de m’élever contre le fait que le chant national soit appris dans les écoles. Mais cet apprentissage est déjà au programme en CM2, c’est-à-dire à des enfants de 10-11 ans, et non pas de 6 ans. Surtout, cet apprentissage est confié à des enseignants qui sont formés pour cela, qui savent remettre ce chant dans son contexte historique, en dégager la valeur symbolique, à inviter à prendre du recul… Rien à voir avec ce que décrit le Parisien dans son édition de ce matin, où les garçons chantent pendant que les filles tapent dans les mains et puis après on fait le contraire.

Dans ce contexte, que retiennent les boutchous de paroles comme « qu’un sang impur abreuve nos sillons » ? On n’est pas loin de l’embrigadement de la jeunesse pratiqué par tous les régimes totalitaires. Une telle dérive ne m’étonne guère de la part de la maire de Saint-Gratien, Jacqueline Eustache-Brinio. Mais cette activité a-t-elle été validée par l’inspection académique ? Ce serait alors encore plus inquiétant.

Les élections municipales, une occasion de faire reculer l’Avenue du Parisis

L’association Oxygène de Soisy organise le 5 décembre une conférence-débat avec Vincent Gayrard, président des Amis de la Terre Val-d’Oise, et des membres d’associations du collectif Vivre sans BIP.

Cette réunion a pour objet d’exposer les éléments d’actualité sur l’Avenue du Parisis car, depuis la réunion du 25 septembre 2012 où les élus avaient pu mesurer l’hostilité des Soiséens à ce projet, plus de nouvelles. C’est le silence radio, mais les services techniques du conseil général continuent de plancher sur le sujet, et nul doute qu’il ressortira juste après les élections municipales.

Les élections municipales sont donc une bonne occasion pour faire entendre sa voix avant. Après, il sera trop tard !

Cette réunion se tient donc le jeudi 5 décembre à 20 h 30 salle Bleuets à la mairie de Soisy (préfabriqué au fond de la cour en passant sous le porche avenue du Général-de-Gaulle).

 

Ensemble, demandons à la Société Générale de se retirer d’Alpha Coal !

La distribution à Enghien est restée bon enfant.

Ce samedi matin, les Amis de la Terre du Val-d’Oise ont monté une opération médiatique au niveau de la Vallée de Montmorency en organisant une distribution simultanée de tracts  devant les agences de la Société Générale de Deuil, d’Enghien et de Soisy.

L’objet de cette distribution était d’alerter les clients de cette banque et la population des activités nocives menées par celle-ci : elle finance en effet les études de faisabilité du projet Alpha Coal, une gigantesque mine à ciel ouvert en plein cœur de la Grande Barrière de corail. Alors que l’Unesco a sommé le gouvernement australien de stopper l’industrialisation côtière pour protéger la Grande Barrière de corail, Alpha Coal transformerait ce patrimoine mondial en autoroute mondiale du charbon et accentuerait le réchauffement climatique.

Tout s’est bien passé, à part à Soisy où une employée de l’agence a cru bon d’appeler la sécurité et la police municipale. Heureusement celle-ci a fait preuve d’un peu plus de discernement que cette employée et elle n’a pas jugé que cette distribution pacifique était un trouble manifeste à l’ordre républicain…