En arrière, la musique !

Nous connaissions tous depuis longtemps le peu d’appétence de Luc Strehaiano pour tout ce qui touche à la culture, une des raisons pour lesquelles il a mis trente ans pour tenir sa promesse de construction d’un espace culturel à Soisy.

Sinon, comment expliquer que, dans le dernier numéro de Côté Soisy largement consacré au Trèfle et l’ancienne salle des fêtes, il ne soit nulle part mentionné la part qu’a prise l’école de musique et de danse (Ecmudath) à l’animation culturelle ces dernières décennies ? Pourquoi, entre autres, tous les Festivals de la voix qui faisaient la fierté de la ville ont-ils été délibérément effacés ?

Monsieur le Maire aurait-il, en plus, une aversion particulière pour la musique ? (A part celle qui marche au pas, comme chantait Georges Brassens dont la salle municipale va bientôt disparaître.) Ou est-ce une vengeance contre cette école qui, à son goût, a toujours coûté trop cher ?

Le narratif Strehaiano

Tout comme maintenant on parle du « narratif russe » pour désigner un récit qui inverse totalement les responsabilités, voulant faire passer les agresseurs pour des victimes et les démocrates pour des nazis, on peut maintenant parler du « narratif Strehaiano », tant ses interventions sont de plus en plus éloignées de la réalité des faits.

Ainsi ce jour son discours à l’occasion de l’inauguration du centre culturel : toute honte bue, il a osé déclarer que, si l’ouverture du centre culturel avait pris du retard, c’était la faute de l’opposition ! Alors que si cette ouverture a effectivement été retardée de 2-3 ans à cause des actions en justice d’un seul élu, Omar Bekare, qui ne représente que lui-même et est en total désaccord avec les autres élus d’opposition, que penser des 25 ans de retard du seul fait des promesses non tenues de M. Strehaiano ?

Ces façons de procéder ne servent jamais la démocratie, démocratie qui, aussi bien du fait des agressions extérieures que des effritements intérieurs, n’est jamais un bien définitivement acquis.

La dignité retrouvée

Peut-être après avoir lu mon blog, le maire a réagi à l’indécence qu’il y avait à ce que, cette année, le drapeau russe pavoise à côté des autres drapeaux alliés comme tous les 8 mai et, au dernier moment, il a fait baisser celui-ci de quelques centimètres. Peu de chose, diront certains, mais ce geste symbolique montre que nous ne sommes pas indifférents à ce qui se passe en Ukraine et c’est bien de l’avoir fait.

Le drapeau qui fait honte à Soisy

Depuis plus de soixante-dix ans, à l’occasion du 8 mai toutes les communes de France font des cérémonies où pavoisent les drapeaux des nations qui ont contribué à vaincre le nazisme. Aux côtés du drapeau français pavoisent ceux des États-Unis, du Royaume Uni, de la Belgique et de l’Union soviétique. Après l’éclatement de l’empire soviétique, en fonction des accords internationaux, c’est le drapeau russe qui a remplacé celui de l’URSS.

Rien à redire jusqu’à l’année dernière. Mais comment peut-on aujourd’hui, en pleine agression sauvage de l’Ukraine par la Russie, oser hisser le drapeau russe devant la mairie d’une commune française ? C’est pourtant ce que fait sans états d’âme le maire de Soisy-sous-Montmorency. Peut-être va-t-il dire que la loi l’y oblige. Mais il y a des cas où l’honneur commande de ne pas respecter la loi à la lettre, le peuple ukrainien mérite bien cette marque infime de notre soutien.

Presse municipale : encore un exemple de la gestion désastreuse du maire

Soisy est certainement une des rares communes de France à publier deux journaux municipaux. La raison non avouée est qu’à l’origine cela permettait au maire de se dispenser de l’obligation de réserver un emplacement pour l’expression des élus minoritaires dans Soisy Infos qui paraissait tous les mois en arguant qu’ils pouvaient s’exprimer dans Soisy Magazine théoriquement trimestriel mais qui souvent ne paraissait que deux fois dans l’année.

Jusqu’au moment où le tribunal administratif a remis bon ordre et a obligé Luc Strehaiano à respecter la loi, c’est-à-dire à réserver un emplacement pour l’expression des élus minoritaires dans Soisy Infos.

Bien que d’une utilité douteuse, cela pouvait encore avoir un sens quand ces deux publications sont diffusées à des moments différents. Mais, le 15 juillet, les Soiséens ont eu la surprise de trouver les deux journaux en même temps dans leur boîte aux lettres ! Mauvaise gestion du timing donc, ce qui pourrait être pardonnable, mais surtout mauvaise gestion des finances communales puisque le désir d’information de la mairie coûte deux fois plus cher au budget municipal.

On a souvent tendance à croire que, au moins, la droite gère bien les finances. Mais à Soisy on a un exemple du contraire !

Une étape de plus dans la déshumanisation franchie par Luc Strehaiano

Alors qu’il est incapable de fournir la moindre donnée chiffrée sur l’efficacité de sa vidéosurveillance, Luc Strehaiano en a rajouté une couche au conseil municipal du jeudi 20 mai en faisant voter par sa majorité et le reste de la droite le principe de la vidéoverbalisation avenue du Général-de-Gaulle. Cela veut dire que, si par exemple vous vous arrêtez sur un bateau pour mettre une lettre à la poste, un fonctionnaire depuis sa cabine de contrôle pourra vous mettre une prune que vous recevrez quelque temps plus tard par courrier.

Alors qu’il serait tellement plus efficace — aussi bien pour le stationnement que pour les autres problèmes — que ce fonctionnaire soit tout simplement présent dans cette avenue du Général-de-Gaulle ! La simple présence d’un uniforme est dissuasive et, si besoin, on s’explique entre êtres humains. Mais non, au lieu de tenter de régler les problèmes à la source, Luc Strehaiano préfère sanctionner de façon invisible, contribuant à rendre notre société de plus en plus violente.

Seule Catherine David, élue de la liste Soisy Respire, a voté contre cette escalade dans la déshumanisation de notre société.

La grande illusion du budget participatif

Après vingt-cinq ans de mandat, M. Strehaiano se dit que ça serait bien de mettre un peu plus de démocratie dans la gestion de la ville, et il a attrapé au vol l’idée qui est à la mode depuis déjà plusieurs années, le budget participatif !

Mais c’est vraiment pour amuser la galerie : sur un budget municipal de plus de 38 millions d’euros, il y a 100.000 euros réservés aux projets des Soiséens. C’est-à-dire que cette démocratie annoncée à grands cris s’exerce à hauteur de 0,26 % ! Les Soiséens apprécieront… Et encore, après il faut que ça passe par le filtre des services municipaux ! Que va-t-il rester au bout du compte ?

La démocratie ce n’est pas amuser les citoyennes et les citoyens avec des hochets. La démocratie c’est que la population soit réellement associée aux projets structurants , en matière d’urbanisme par exemple. Mais, quand il s’est agi de déplacer l’école maternelle Emile-Roux il y a vingt ans, M. Strehaiano n’a tenu aucun compte de l’avis des parents d’élèves, il a décidé tout seul.

« Consommer local » : encore un concept mal compris par la mairie !

« Consommer local » : c’est ce que le dernier numéro de Soisy magazine nous incite à faire, c’est même le gros titre en couverture. Et on ne peut être que d’accord avec cette invitation. Pour des raisons tant environnementales que sociales et sociétales, les écologistes ont toujours défendu le commerce de proximité contre les grandes surfaces. Et nos commerçants ayant été encore plus fragilisés par la crise, il est effectivement important de les soutenir.

Sauf que, rien qu’au marché par exemple, on trouve quantité de produits venant de continents lointains proposés par les vendeurs, soit parce que hors saison chez nous soit parce que les réglementations très souples de certains pays permettent des prix plus bas, mais avec un bilan carbone et social désastreux. Il n’est certes pas question de se priver d’oranges ou de bananes qui ne peuvent pas pousser sur notre sol, mais il n’y a aucune raison de satisfaire le désir de vouloir manger des cerises en hiver, nos terres offrent largement un panel de produits variés en toutes saisons.

Or, il n’est absolument pas question de cette problématique dans les articles consacré à ce sujet dans les pages centrales. Alors que c’était l’occasion de souligner la nécessité de préserver les terres agricoles de Gonesse menacées d’urbanisation pour avoir réellement des produits locaux. Car c’est cela « consommer local ». Comment peut-on utiliser ainsi un slogan sans en connaître le vrai sens ?

Ignorance ? Inconscience ? Indifférence ?

Bienvenue à la liste « Soisy Respire »

Je suis heureux d’annoncer la naissance de la liste « Soisy Respire » conduite par Catherine David et qui réunit des militants de gauche, des écologistes et des citoyens : https://www.soisyrespire.fr/

Alors que les autres listes annoncées — « Avenir », « Vivre », « Ensemble » — se cachent derrière leur petit doigt et n’osent pas dévoiler leur appartenance politique, ça fait du bien d’avoir une liste qui annonce la couleur ! D’abord parce que c’est une condition nécessaire pour avoir une vraie démocratie, et ensuite parce qu’elle fait des propositions concrètes qui répondent aux problématiques écologiques et sociales d’aujourd’hui.

Vivement le changement du 22 mars !

A propos du dernier « Soisy Infos »

Le fait que j’aie pris du recul par rapport à l’action politique directe ne veut évidemment pas dire que je me désintéresse de ce qui se passe dans ma ville. Et la lecture du dernier Soisy Infos appelle de ma part trois commentaires.

D’abord, on constate qu’il a changé de format et qu’il semblerait que sa périodicité ait également changé. Il « semblerait », parce qu’il n’y a aucun article pour expliquer le pourquoi et le comment de ce changement de formule et, dans un support dont la vocation est d’informer, c’est déjà une performance en matière de communication ! J’avais déjà eu l’occasion, en conseil municipal, de souligner que le maintien d’un magazine théoriquement trimestriel et d’une lettre mensuelle était un inutile et coûteux doublon, suggérant une lettre bimestrielle plus étoffée. Pas de réelle réponse sur le moment, mais mise en œuvre deux ans après… Ô ingratitude du mandat de conseiller municipal minoritaire !

Il faut évidemment également dénoncer les manipulations historiques du maire dans son édito quand il parle de « ceux qui réclamaient à corps et à cris un centre culturel » alors qu’il le promettait dans son programme électoral de 1995 et qu’un important budget avait été voté en 1996 pour sa construction, vote que M. Strehaiano a préféré par la suite oublier. Quant à la question « sur quel terrain ? », oublie-t-il que, dès février 2001 en prévision des élections municipales proches, sur les terrains des ex-Fonderies Bernard il avait mis une pancarte annonçant la prochaine construction de l’espace culturel ?

Enfin, dire un mot sur le pitoyable Amédée Desrivières qui visiblement ne connaît pas le sens de l’expression « acharnement thérapeutique » et l’informer que, contrairement à ce qu’il affirme, les citoyens ne l’ont pas élu. Les citoyens ont voté pour une liste qui était clairement en opposition à celle du maire sortant, et ce n’est que pour des raisons administratives que la tête de liste, Alain Ananian, a été invalidée. La réalité, c’est que M. Amédée Desrivières trahit ses colistiers et les citoyens qui ont voté pour cette liste.