Ce n’est pas aux Soiséens de financer les revenus des stars du football !

Comme toutes les villes, Soisy accorde des subventions à de nombreuses associations culturelles et sportives, avec une attention particulière à celles qui accueillent des enfants et des adolescents. Par ce geste, la collectivité reconnaît le rôle social et éducatif que jouent ces associations et c’est très bien.

Mais quel rôle éducatif et social joue une association quand, au moment des réinscriptions en septembre, elle refuse de reprendre un adolescent non pas parce que ce serait un élément perturbateur, mais parce qu’il n’est pas assez performant ? A ces âges-là, c’est un acte extrêmement destructeur ! C’est pourtant le système de fonctionnement du club de football de Soisy… Pourquoi ? Parce qu’il est plus dans la logique de la performance et de la compétition que dans celle du bien-être de ses membres.

Ce club est donc à fond dans le système qui, en bout de course, aboutit à verser des sommes au-delà de toute décence aux joueurs professionnels. Si cela ne leur pose pas de problème moral, tant mieux pour eux. Mais la Ville de Soisy n’a pas à cautionner ces pratiques ou, dit autrement, les impôts des Soiséens n’ont pas à financer les revenus des stars du football.

C’est pourquoi, lors du conseil municipal du 29 mars qui devait voter l’ensemble des subventions aux associations, j’ai proposé un amendement, à portée symbolique, pour ramener la subvention du club de foot de 20.430 euros à 20.399 euros. La maire adjointe aux sports, Claudine Bitterli, a dit regretter elle aussi les exclusions pratiquées par le club de foot mais, comme le maire a invité sa majorité municipale à le faire, a voté contre mon amendement. Seul les élus de gauche du groupe Soisy pour Tous ont voté positivement et donc l’amendement a été rejeté. Encore un exemple, hélas, où les actes sont en décalage avec le discours.

Les charmes du droit d’expression des élus minoritaires dans « Soisy Infos »

Depuis un jugement du tribunal administratif de fin 2016, les élus n’appartenant pas à la majorité ont, comme il se doit, droit à un espace d’expression dans le bulletin municipal mensuel Soisy Infos. Mais on nous demande de transmettre nos textes le 5 du mois précédent, ce qui veut dire que le maire a trois semaines pour répondre — de manière directe ou indirecte — dans le même numéro aux propos de l’opposition !

C’est particulièrement criant dans le numéro de ce mois de février : j’avais consacré les quelques lignes auxquelles j’ai droit au fait que la culture a toujours été le parent pauvre de la politique soiséenne, les 25 ans qu’on  attend la construction du centre culturel en étant la preuve concrète. Et cela n’a pas loupé : pour la première fois depuis bien longtemps, le maire titre son édito sur la culture et y consacre une large part de son texte…

On peut considérer que cela relève du dialogue démocratique. Mais moi, si je veux répondre, je ne pourrai le faire que dans le numéro suivant…

La liste « Soisy Demain », un danger pour la démocratie locale

Après une invalidation et une démission c’est donc le troisième de la liste, Amédée Desrivières, qui depuis mars 2016 représente au conseil municipal les électeurs qui avaient voté « Soisy Demain » lors des dernières élections municipales. A ce titre, il fait partie des élus que l’on classe ordinairement dans l’opposition. Mais son opposition n’aura pas duré longtemps.

Il a effectivement pris la parole lors du conseil municipal du 29 septembre 2016 pour demander à ce qu’il y ait une discussion plus approfondie sur le projet de réalisation d’une résidence de services avenue du Général-de-Gaulle mais il a voté contre l’amendement de demande de report que j’ai proposé ! seuls les socialistes votant pour. Depuis, il est aussi silencieux que le sont tous les membres de la majorité municipale.

Attitude dont chacun peut se rendre compte puisque, dans l’espace réservé aux élus minoritaires dans Soisy Magazine et dans Soisy Infos, soit il laisse son espace blanc soit il n’a de cesse de remercier le maire et la majorité municipale pour leurs réalisations. Mais il a fait encore plus fort dans le dernier numéro de Soisy Magazine puisque son seul propos est de critiquer de façon fort sévère les élus minoritaires du groupe « Soisy pour Tous »…

Je suis loin de partager toutes les critiques du groupe « Soisy pour Tous » et surtout leur façon de les exprimer. Mais au moins sont-ils dans leur rôle de groupe d’opposition, les Soiséens jugeront le moment venu si c’était la bonne façon de faire ou pas. Alors que profiter des maigres droits qu’ont les élus minoritaires pour tresser des couronnes à la majorité ou attaquer les autres élus minoritaires, c’est trahir les électeurs qui ont voté pour sa liste, c’est pervertir la démocratie, c’est la décrédibiliser aux yeux des citoyens.

Pour le respect des Soiséens, M. Desrivières devrait démissionner de son mandat de conseiller municipal et laisser sa place à quelqu’un qui joue vraiment le rôle qu’on attend de lui, ou à tout le moins annoncer clairement qu’il rejoint la majorité municipale et renonce à son statut d’élu minoritaire.

 

Suspense autour du retour à la semaine de 4 jours

Ce vendredi 30 juin se tenait le dernier conseil municipal de la saison. En plus des questions traditionnelles tournant autour du compte administratif et du budget supplémentaire qui sont communiquées cinq jours avant, les conseillers municipaux ont eu la surprise de trouver sur leur table un projet de motion pour que les écoles de Soisy reviennent à la semaine de quatre jours dès la rentrée de septembre.

Sans surprise, les socialistes se sont élevés, de façon extrêmement confuse, contre l’abandon d’une réforme mise en place par un gouvernement qu’ils soutenaient. Pour ma part, ayant toujours considéré que, telle qu’elle avait été mise en place, cette réforme des rythmes scolaires c’était du n’importe quoi, je ne vais pas me plaindre de son abandon. Toutefois, un retour à la semaine de quatre jours ne me paraît pas non plus souhaitable, l’idéal serait le rétablissement de la semaine de quatre jours et demi avec le samedi matin, tant pour l’efficacité des temps d’apprentissage de l’enfant que pour les relations parents-enseignants, point sur lequel j’ai eu le plaisir de constater l’accord du maire adjoint au scolaire, Christian Thévenot.

Par ailleurs, la motion faisait état d’une surprenante et douteuse unanimité de tous les membres de tous les conseils d’école pour ce retour à la semaine de quatre jours, ce qui resterait à vérifier. Une des raisons pour lesquelles — en accord sur ce point avec les socialistes — j’ai refusé de prendre part au vote, ajouté au fait que la procédure prévue pour traiter des questions en urgence n’avait même pas été respectée. Sentant la fragilité de la méthode, la motion n’a finalement pas été soumise au vote, et il a été annoncé qu’un nouveau conseil municipal serait bientôt convoqué pour traiter cette question.

Cela sera-t-il réellement le cas, la mairie va-t-elle renoncer au retour de la semaine de quatre jours pour cette rentrée ou va-t-elle se passer de l’avis du conseil municipal ? Réponse bientôt.

Le PLU et la restauration scolaire au conseil municipal du 26 janvier

Curieusement, alors qu’il avait milité pour une communauté d’agglomération de projet, lors du conseil municipal du 26 janvier le maire de Soisy a fait voter une délibération pour s’opposer au transfert de la compétence plan local d’urbanisme (PLU) à la communauté d’agglomération Plaine Vallée. Doit-on comprendre que les communes du nord de la forêt de Montmorency n’ont pas la même vision du développement économique que celles de l’ex-Cavam ? La réponse du maire à ma question sur ce sujet ne m’a pas vraiment éclairé…

En revanche, sur la délibération qui portait sur la fourniture et la livraison de denrées alimentaires pour les besoins de la restauration municipale (principalement les cantines scolaires), j’ai eu toutes les assurances comme quoi le cahier des charges pour l’appel d’offres respectait les données réglementaires avec un minimum de 20 % de bio et que bon nombre des produits provenaient d’un rayon de moins de 200 km, entre autres de l’Oise et des Yvelines.

Dénoncer le cynisme du plan d’actions sur la prévention de la radicalisation

« S’ils n’ont pas de pain qu’ils mangent de la brioche », j’ai cité cette phrase prêtée à Marie-Antoinette au conseil municipal de ce 15 décembre au moment d’une délibération portant sur un plan d’actions sur la prévention de la radicalisation. C’était pour montrer le complet décalage qu’il y avait — comme en 1789 — entre la classe dirigeante et la réalité du pays.

En effet, ce « plan d’actions » fait plusieurs fois référence aux valeurs de la République. Mais quel crédit accorder à ce discours alors que les valeurs de la République sont bafouées par ceux-là mêmes qui s’en gargarisent ? La République dit que les hommes naissent libres et égaux en droits, mais depuis plusieurs décennies nous vivons dans un monde où les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. Les jeunes les plus défavorisés n’ont souvent plus aucun espoir d’améliorer leur situation et, dans ce contexte, n’ayant plus aucun horizon, il n’est pas étonnant qu’ils se tournent vers la radicalité religieuse.

Et ce n’est certainement pas avec un discours moralisateur qui, forcément, est perçu comme un tissu de mensonges, que l’on va arranger les choses, bien au contraire. J’ai donc voté contre ce plan d’actions concocté par une classe politique impuissante devant le monde de la finance, en appelant à une révolution citoyenne de la même ampleur que celle de 1789.

La sécurité publique au conseil municipal du 17 novembre

L’ordre du jour initial du conseil municipal du 17 novembre était bien mince, quasiment que des points techniques n’appelant pas vraiment débat. A la notable exception d’une modification du règlement intérieur du conseil municipal, où les socialistes de Soisy pour Tous se sont déchaînés pour arriver à réduire l’expression des autres groupes minoritaires dans la nouvelle formule de Soisy Infos.

C’est pourquoi, regrettant que des sujets aussi importants que la sécurité publique ne soient jamais débattus en conseil municipal, j’ai utilisé l’actualité pour poser une question diverse au maire : je lui ai demandé ce qu’il pensait de l’armement des polices municipales parce que c’est une éventualité qui revient de plus en plus souvent dans les débats, et quelle était sa position sur le phénomène des « Voisins vigilants » dont il semblerait que quatre communautés se soient créées à Soisy.

Une fois n’est pas coutume, je dois avouer que j’ai été plutôt rassuré : Luc Strehaiano a déclaré entre autres que, depuis la création de la police municipale il y a une quinzaine d’années, il avait étudié tous les rapports des incidents qu’avait eus à traiter la police municipale et qu’il n’y en avait eu aucun où son armement éventuel aurait arrangé les choses, et de même avec tout ce qu’il a eu à connaître en temps que président de la Cavam puis de Plaine Vallée. Tout en nous informant que cette position n’était pas forcément partagée par tous les maires de la communauté d’agglomération, entre autres Montmagny et Saint-Brice, et que ces différences étaient un réel problème.

De même concernant les « Voisins vigilants » : à sa demande il a reçu une de ses représentantes, mais il a décliné son offre d’acheter le kit proposé par cette société. Car, comme il l’a fait remarquer, il s’agit là d’une société — donc à but lucratif — et non d’une association, et il pense que c’est le devoir de chaque citoyen responsable de signaler tout événement anormal à la police nationale ou à la police municipale, ce avec quoi je suis bien d’accord.

 

Conseil municipal de rentrée agité

Dans les annonces faites par le maire en début de conseil, nous avons appris que, suite à une action judiciaire du groupe Soisy pour tous, il y aurait désormais une tribune des élus minoritaires dans Soisy Infos, la lettre mensuelle de la mairie. C’est un aboutissement logique, j’avais moi-même entamé cette procédure en 2008, dont j’avais été débouté uniquement pour des raisons de forme. Je m’interroge toutefois sur ce désir ardent des socialistes à s’exprimer, alors qu’ils n’ont absolument donné aucune information sur leur blog pendant deux ans…

Mais le sujet qui a cristallisé toutes les tensions fut le point 6, où il s’agissait de vendre le terrain Filloux (à l’angle des avenues du Général-de-Gaulle et du Général-Leclerc) à la société Demathieu et Bard Immobilier pour y construire une résidence de services haut de gamme pour seniors. Tous les groupes minoritaires ont dénoncé le manque de concertation autour d’un projet d’une telle importance : les convocations aux commissions urbanisme et environnement ont été envoyées dans des conditions très critiquables, il n’y avait aucun document disponible à la commission des finances, et les premiers éléments concrets ont été dévoilés cinq jours avant la tenue du conseil municipal, alors que tout était déjà ficelé. J’ai déposé un amendement pour que l’examen de ce projet soit reporté au prochain conseil municipal, amendement qui a évidemment été repoussé. Il y aura certainement prochainement beaucoup à dire, sur le fond, à propos de ce projet.

Outre le problème de fond posé par la construction de ce type de résidence, on se désole de cette esthétique tape-à-l'oeil peu adaptée au centre-ville de Soisy
Outre le problème de fond posé par la construction de ce type de résidence, on se désole de cette esthétique tape-à-l’oeil peu adaptée au centre-ville de Soisy

Enfin, j’avais évidemment usé de mon droit de poser une question au maire lors du conseil municipal, afin d’avoir une réponse officielle sur les dépôts sauvages qui se sont produits sur les terrains de la plâtrière Vieujot. Le maire déclare ne rien pouvoir faire d’autre que saisir la préfecture, ce qu’il a fait. Même si je trouve ça un peu minimaliste comme action, la bonne nouvelle c’est que ces dépôts sauvages avec leur va-et-vient incessant de camions ont cessé vers la mi-septembre. C’est donc la preuve que les explications données par le propriétaire comme quoi il s’agissait de remblayer des galeries ne sont pas crédibles. Et la question de la remise en état de la zone avec le remplacement de la végétation détruite reste entière, qu’il faudra donc suivre avec la préfecture, en lien avec Val-d’Oise Environnement et les Amis de la Terre.

Un PLU hors sol est voté au conseil municipal du 30 juin

Dans la droite ligne du PADD voté en septembre, le projet de PLU (plan local d’urbanisme) voté ce 30 juin au conseil municipal comporte plein de belles phrases sans doute obligatoires pour coller à l’air du temps mais qui ne sont portées par aucune volonté politique.

Un des exemples les plus criants, au chapitre « Faciliter les déplacements des Soiséens » est la phrase « s’assurer de la qualité des liaisons entre le pôle multimodal et les quartiers de Soisy-sous-Montmorency, notamment le centre-ville (liaison douce nord/sud) » : alors qu’il y avait l’opportunité de commencer à mettre en place cette liaison douce nord-sud avec le contresens cycliste chemin du Parc, la mairie y a finalement renoncé après dix-huit mois d’atermoiements (cf. mon article du 29 juin).

Quelle confiance les citoyens peuvent-ils avoir dans les politiques quand il y a une telle distance entre les discours et la réalité ? Pour marquer mon opposition à ces pratiques j’ai voté contre ce projet de PLU et j’ai été le seul à le faire, les socialistes s’abstenant sans que l’on sache ce qui motivait leur abstention.

Par ailleurs, à l’occasion d’une délibération sur l’organisation des polices municipales, on a appris incidemment qu’il y avait des différences de conception importantes entre les anciennes communes de la Cavam dont Soisy-sous-Montmorency fait partie et celles de la communauté de communes de l’ouest de la plaine de France qui forment maintenant la communauté d’agglomération Plaine-Vallée. Pourtant, pour justifier son choix de faire l’union avec la CCOPF plutôt qu’avec Val-et-Forêt, M. Strehaiano avait parlé de communauté de projet…

Le maire adjoint à l’environnement trouve trop compliqué de faire une piste cyclable

Lors du conseil municipal du 6 novembre 2014, j’avais émis la suggestion de profiter des travaux en cours chemin du Parc pour créer un contresens cyclable. A mon grand étonnement, le maire en avait accepté le principe et déclaré qu’il fallait que je sois invité à une prochaine commission de l’environnement pour en étudier les modalités.

Après rappel de ma part en octobre 2015 et plusieurs reports, je n’ai finalement été invité à cette commission que le 3 février 2016 ! Où les services techniques et les élus de la majorité ont surtout fait état de toutes les difficultés que présentait ce petit aménagement. Néanmoins, je suis reparti avec le sentiment qu’ils étaient déterminés à trouver les solutions et à les mettre en œuvre.

Las ! A la lecture du compte-rendu de la réunion du 23 juin 2016 de cette commission, j’apprends que « le contresens n’est pas envisageable » (pourquoi ?) et qu’il a été demandé aux services techniques de retravailler le projet en créant une voie montante et une voie descendante. Après étude cela a été chiffré à 16.000 euros (!) mais il n’a pas été trouvé de solution pour remédier à la dangerosité du débouché sur la place de Verdun. Conclusion, 4 membres sont défavorables à la mise en place de cette piste cyclable et 1 membre s’abstient…

Pour faire bonne figure, le maire adjoint à l’environnement, Michel Verna, ajoute qu’il « pense qu’il est préférable de travailler sur un maillage cohérent et non par la mise en place de pistes éparses ». Beau raisonnement mais, depuis 8 ans qu’il est au conseil municipal et 2 ans qu’il est maire adjoint, il n’a jamais fait la moindre proposition dans ce sens…