Échos du conseil municipal du 26 mai 2016

Pas d’événement saillant à ce conseil municipal du 26 mai qui est dans la continuité des précédents. Les socialistes de Soisy pour Tous ont bataillé pendant une heure sur des modifications mineures du règlement intérieur du conseil municipal. Si j’ai apporté mon soutien à leur demande qu’un conseiller municipal minoritaire puisse faire inscrire une question à l’ordre du jour, le reste n’était que pinaillages difficilement compréhensibles.

Les modifications apportées aux plans du futur espace culturel ont été validées à l’unanimité par le conseil. La principale nouvelle information est qu’il est prévu de créer un café-bar faisant de la restauration rapide à proximité, sur l’emplacement de l’actuelle miroiterie, ce qui paraît judicieux.

Le conseil s’est également inscrit dans la mode actuelle d’installer des ruches municipales, par convention avec un apiculteur. C’est évidemment une excellente chose, ne serait-ce que du point de vue pédagogique. Mais il conviendrait aussi que, dans le même temps, il ne soit pas continué à autoriser l’épandage des produits néonicotinoïdes tueurs d’abeilles. Or, sur les cinq sénateurs du Val-d’Oise, seul Hugues Portelli a voté pour l’interdiction, l’abstention des trois sénateurs « de gauche » étant particulièrement pitoyable.

Et, en fin de conseil, nous avons appris que les socialistes locaux avaient engagé depuis le début du mandat neuf procédures en contentieux contre la Ville. Ça donne toujours du travail aux avocats…

L’espace culturel a enfin un visage

Le plat de résistance du conseil municipal de ce 4 février était le choix entre les trois projets proposés pour la construction de l’espace culturel. Choix tout relatif puisque le présentateur ne masquait guère sa préférence pour le projet n° 2, qui correspondait d’ailleurs à la préférence exprimée par le jury ainsi que, majoritairement, par le public qui s’était déplacé pour voir l’exposition.

Il faut avouer, comme je l’ai déclaré pour expliquer mon vote, que celui-ci, tout en rondeurs, est celui qui paraît le plus accueillant, c’est celui qui donne envie d’y entrer, ce qui est capital pour un lieu de vie comme un centre culturel. Le vote final du conseil a été de 28 voix pour ce projet, 1 voix pour le projet n° 1, et 3 bulletins blancs.

espace culturelCependant la réalisation de celui-ci nécessitera une modification à la marge du PLU, et il ne reste plus qu’à espérer qu’il n’y aura pas de recours à ce sujet pour cause de rupture d’égalité comme l’a évoqué le groupe socialiste, l’édification de ce centre culturel, promis depuis plus de vingt ans, ne pouvant plus souffrir de nouveau retard.

Echos du conseil municipal du 17 décembre

Après l’installation de Chantal Louison au conseil municipal en remplacement d’Alain Ananian qui a été déclaré inéligible (sans qu’on en connaisse la raison), le maire a fort judicieusement proposé que la question numéro 9 soit traitée en premier, par égard à la vingtaine de personnes dans le public qui s’étaient déplacées pour cette question.

Celle-ci concernait l’achat d’une maison au 49 de la rue Jean-Mermoz, avec l’intention d’y installer l’antenne locale des Restos du cœur. Tant pour les bénéficiaires que pour le voisinage, ce projet n’était pas bon, ce qui  expliquait la mobilisation des habitants du quartier. Le fait que le maire fasse cette proposition de changement de l’ordre dans l’ordre était de bon augure et, effectivement, les interventions de Soisy pour Tous et moi-même ont été inutiles, le maire ayant déjà pris la décision — en se ménageant une porte de sortie honorable sans avoir l’air de céder sous la pression — de renoncer à ce projet. Cette maison servira finalement à loger du personnel communal.

Le gros morceau de ce conseil était en fait l’adoption du budget 2016, au sujet duquel le PS a jugé utile de poser plein de questions techniques d’un intérêt très relatif. La démarche est d’autant plus étonnante que, finalement, ils se sont abstenus sans explications au moment du vote, alors que normalement le vote « contre » le budget est un des principaux actes constitutifs de l’opposition. De ce vote on pourrait conclure que je suis la seule réelle opposition à Soisy, ce qui, sur les problèmes de fond, paraît de plus en plus évident.

En revanche j’ai été suivi par Chantal Louison et Soisy pour Tous quand je me suis abstenu sur le calendrier d’agenda d’accessibilité programmée pour l’accessibilité aux bâtiments communaux en faisant le constat — semblant donc partagé — que la ville de Soisy n’a jamais été à la pointe en matière d’adaptation aux handicaps.

Enfin, suite à la question que j’avais fait rajouter sur le syndicat Emeraude, il semble que nous pourrons avoir à partir de l’année prochaine en zone pavillonnaire une collecte séparée des déchets fermentiscibles, ce qui est une bonne nouvelle à condition que ceux-ci soient traités correctement par le futur prestataire.

 

Soisy vote un plan d’aménagement et de développement durables complètement bidon

Alors que c’est un sujet qui aurait dû faire l’objet d’un vaste débat en amont, ce jeudi 24 septembre le conseil municipal de Soisy s’est vu soumettre, presque par surprise, l’approbation d’un projet d’aménagement et de développement durables (PADD) devant servir à l’élaboration du plan local d’urbanisme (PLU) qui est actuellement en cours de révision.

Comme bien souvent dans ce genre de document, le texte est truffé de belles phrases à la sauce écolo, mais sans aucune mesure marquant un réel changement de cap, bien au contraire. La première preuve étant qu’il est largement construit autour de l’avenue du Parisis qui doit bientôt éventrer la ville, projet anti-écologique par excellence.

Passons sur les phrases incantatoires du genre « protéger et accroître la faune et la flore sur la commune », « créer des synergies entre les centres commerciaux d’entrée de ville et le commerce de centre-ville » ou « limiter les nuisances en diminuant les nuisances sonores à la source ». Le point le plus novateur et le plus concret était « permettre l’émergence d’une centralité en pied de gare : proposer une dynamique commerciale à associer avec la future avenue du Parisis ». Exprimé plus clairement, cela veut dire créer des logements et des commerces autour de la gare du Champ-de-Courses, ce qui, du point de vue de la politique des déplacements, paraît intelligent.

Hélas hélas, quand je demande au maire de préciser ses projets sur ce point, il me répond que, en fonction d’une loi votée récemment, il est obligatoire de mettre cette disposition dans le PADD parce que sinon il ne serait pas validé par la préfecture mais que, évidemment, vu l’hippodrome et le BIP, il n’est pas question de faire quoi que ce soit à cet endroit…

Le pays où l’on vote des dispositions tout en sachant pertinemment qu’elles ne seront pas appliquées est un pays où la démocratie est bien malade… Comment veut-on qu’ensuite les citoyens aient confiance en leurs élus ?

 

Face au monde de la finance, la Grèce doit être aussi bien traitée que Soisy !

Il est particulièrement réjouissant que les « inventeurs » de la démocratie nous donnent aujourd’hui, en 2015, une salvatrice piqûre de rappel de ce que doit être la démocratie : le respect de la volonté exprimée par les citoyens et non pas la confiscation des leviers de décision par une poignée de froids technocrates. Certains disent, en particulier dans les milieux sociaux-démocrates, que, une fois au pouvoir, on ne peut plus gouverner en faveur de sa base électorale. Alexis Tsipras, son gouvernement et le peuple grec viennent de nous démontrer le contraire, chapeau !

Samedi, juste à la veille de cet éblouissant référendum, se tenait à Soisy un conseil municipal extraordinaire avec un seul point à l’ordre du jour : la restructuration d’un emprunt toxique qui avait été souscrit par la Ville en 2010. Ci-dessous l’intervention que j’y ai faite, avant de voter favorablement puisque cela permet de sauver relativement les meubles. Et, face à la folie de la finance internationale, il n’y a pas de raison que demain la Grèce ait un traitement plus dur que celui qu’ont réussi à obtenir la plupart des communes françaises !

« Pour parler un peu du fond, je voudrais savoir quelle leçon, Monsieur le Maire, vous tirez de cet épisode pour les emprunts que la Ville sera amenée à faire pour nos investissements futurs. Parce que vous avez dit ici il y a quelques mois que tous les experts financiers pensaient, à l’époque où la Ville a souscrit cet emprunt toxique, que c’était une excellente affaire. Or ce n’est pas vrai, déjà à l’époque il y avait des économistes comme Bernard Maris — auquel nous avons rendu hommage ici même au mois de février dernier — qui dénonçaient ces montages mortifères, et dont la situation en Grèce aujourd’hui est une autre illustration. De qui écouterez-vous les conseils à l’avenir ? »

Sa seule réponse a été que la Ville ne souscrirait plus que des emprunts à taux fixe ou à taux variable « capé ». Evidemment, je ne m’attendais pas à ce qu’il déclare la guerre au monde de la finance qui pourtant aurait pu sans vergogne dépouiller Soisy. Mais lui, au moins, n’a jamais caché qu’il soutenait l’économie libérale.

 

Les temps d’activités périscolaires vont-ils devenir payants à Soisy ?

Le 4 avril, Luc Strehaiano a pris un arrêté municipal (n° 2015-074) pour décréter que, à partir du 1er septembre, « la participation financière des familles pour les enfants inscrits aux temps d’activité périscolaires (TAP), en maternelle comme en élémentaire, est fixée à 15 euros (forfait mensuel) ». Autrement dit, ces TAP, qui depuis leur mise en place en septembre dernier étaient gratuits, deviennent payants.

Le groupe socialiste a fait un recours contre cet arrêté. Et il est vrai que, à tout le moins, cette décision n’aurait dû être prise qu’après un large débat en conseil municipal, et non pas dans le secret du bureau du maire. L’argument comme quoi l’Etat se décharge de plus en plus de ses responsabilités sur les collectivités territoriales sans apporter de réelle compensation financière est un argument sérieux, mais la charge financière qui va être imposée aux familles est aussi un sérieux problème.

On peut surtout déplorer que cette belle idée de refonte des rythmes scolaires ait finalement, faute de réelle volonté politique de l’Etat, débouché sur une telle pagaille et un tel gâchis, où ce sont encore les plus défavorisés qui vont en faire les frais.

 

Pour la première fois, le conseil municipal est interrompu avant que toutes les questions soient traitées

Lors du conseil municipal du 7 mai, les membres du Parti socialiste ont continué leur harcèlement, intervenant à tout moment et souvent hors sujet. Si certaines de leurs récriminations ne sont sans doute pas sans fondement, la façon dont ils interviennent leur fait perdre toute crédibilité et toute efficacité. La lassitude de la quasi-totalité des conseillers municipaux devant tant d’échanges stériles était telle que, passé minuit, après trois heures de « débats », le maire a levé la séance et déclaré que les deux dernières questions seraient traitées le samedi matin, une première depuis que Luc Strehaiano est maire…

Pourtant, après avoir menacé des tribunaux, ils avaient obtenu que le vote me désignant pour faire partie du jury devant choisir les architectes pour la construction de l’espace culturel soit annulé, épisode qui permet de s’interroger sur ce que devrait être le bon fonctionnement d’un conseil municipal.

Mais l’essentiel n’était pas là : le plus important est que le programme de consultation de maîtrise d’œuvre pour la construction de l’espace culturel a été adopté, à l’unanimité. Pour ma part, j’ai d’autant plus volontiers voté « pour » qu’ont été repris dans le programme présenté deux souhaits que j’avais émis lors des débats précédents : d’une part que la bibliothèque (aujourd’hui appelée médiathèque) ne soit pas uniquement un lieu où l’on prête des livres mais aussi un lieu où on puisse étudier, en particulier pour les enfants qui n’ont pas les conditions requises chez eux ; d’autre part que l’implantation du bâti soit conçue de telle façon que le centre culturel constitue un trait d’union entre le quartier des Noëls — aujourd’hui un peu à l’écart — et le centre-ville.

Le coût prévisionnel de la construction de l’espace culturel s’élève à 19 millions d’euros hors taxes, les travaux devraient commencer début 2017 pour une inauguration fin 2018.

 

 

Constitution du jury pour le concours d’architectes de l’espace culturel

Le conseil municipal du 26 mars a été le théâtre d’un petit événement qui va sans aucun doute donner matière au PS à encore colporter des calomnies sur mon compte. Aussi je préfère exposer en toute clarté ce qui s’est passé.

Le point 10 concernait la constitution d’un jury chargé de désigner les trois architectes qui seraient appelés à concourir pour la réalisation de l’espace culturel. Ce jury doit comprendre entre autres cinq conseillers municipaux, quatre de la majorité et un de la minorité. La majorité municipale avait préalablement désigné Christiane Lardaud, Virginie Besnard, Bernard Vignaux et Michel Verna pour la représenter. Et le Parti socialiste, sans consulter les autres élus minoritaires, avait décidé que ce serait Frank Morot-Sir pour la minorité.

Même quand on est, comme moi, habitué à ces attitudes hégémoniques et méprisantes du PS, cela finit par lasser. De plus, c’est peu de dire que l’engouement du PS pour la réalisation de ce projet d’espace culturel a été à géométrie variable : déjà, lors de la campagne de 2001, ils préféraient faire une zone d’activité à l’emplacement prévu plutôt que l’espace culturel… Plus près de nous, lors du conseil municipal du 18 décembre 2014, ils se sont abstenus sur le vote de l’autorisation de programme pour l’espace culturel sans fournir aucune explication. De quoi sérieusement douter de leur motivation à voir cet équipement enfin réalisé.

Alors que, pour ma part, j’ai toujours défendu ardemment la réalisation de cet équipement, qui doit devenir le lieu de rencontre de tous les quartiers et de toutes les générations de Soisy. Il m’a donc semblé que j’étais au moins aussi légitime qu’eux pour participer activement aux choix décisifs, aussi j’ai posé ma candidature pour faire partie de ce jury. Le vote ayant lieu à bulletins secrets, j’ai été élu, au détriment du candidat socialiste.

Le Parti socialiste a aussitôt annoncé qu’il allait faire un recours contre mon élection. Ce ne sera jamais que le 7e recours qu’ils font depuis le début de ce mandat, certains justifiés, d’autres relevant d’un harcèlement révélant surtout leur incapacité à faire de la politique.

Le maire qui, tel M. Jourdain, fait de la politique sans le savoir

Depuis le début de l’année nous n’avons plus droit à la photo de notre maire en première page de la lettre mensuelle Soisy Infos. La raison en est qu’il craint que le juge administratif lui rappelle l’obligation de laisser un espace d’expression aux élus minoritaires dès lors que la commune édite des publications municipales. Pour se soustraire à cette obligation, il tente donc de faire croire que cette lettre mensuelle n’est qu’informative, complètement neutre politiquement, et que cette vision des choses aura plus de chances de passer s’il est en apparence moins omniprésent dans ces quatre pages.

Purement informative ? Mais le choix de ne parler que de choses non conflictuelles est déjà un choix politique. Et donc contestable comme tout choix politique. Mais ce n’est même pas le cas pour l’article « Voter est un droit, voter est un devoir » dans la rubrique « Repères » du numéro du mois de mars. Sans même remonter aux militants qui scandaient « élections piège à cons » avec une argumentation que je ne partage pas mais qui tenait la route, cette incitation à aller voter à ces élections départementales est de la propagande politique et donc à ce titre devrait ouvrir un espace à une argumentation contraire dans le journal municipal.

Car, même si EELV a décidé finalement de participer à ces élections, les raisons de les boycotter ne manqueraient pas, à commencer par le fait que, au moment où ils élaboraient leurs documents de campagne, les candidats ne connaissaient même pas l’étendue des compétences de la collectivité territoriale qu’ils auraient à gérer. Sans parler du fait que l’on vient juste de voter pour les municipales et les communautés d’agglomération qui vont changer de périmètre, que l’on vote dans des cantons entièrement redécoupés, qu’à la fin de l’année on va voter pour les régionales et que tout est fait pour embrouiller les citoyens qui à la fin ne savent plus qui est responsable de quoi.

Dans ces conditions, faire un article disant « voter est un droit, voter est un devoir » est un choix politique partisan qui devrait ouvrir un droit d’expression contraire dans cette même lettre mensuelle, et ce n’est qu’un exemple parmi bien d’autres.

 

 

Le PS de Soisy en phase avec la logique libérale du gouvernement

Pas de décisions importantes lors de ce conseil municipal du 5 février, mais la confirmation d’un certain nombre d’orientations politiques, par exemple avec la continuation du recours à la sous-traitance pour le ménage des bâtiments communaux, le conseil municipal devant valider les conclusions de la commission d’appel d’offres.

Pour ma part, j’ai rappelé mon opposition au recours à la sous-traitance — même quand elle s’habille du doux nom d’« externalisation » — pour des tâches qui peuvent être effectuées par du personnel communal. On constate en effet que le recours massif à cette pratique par tous les agents économiques et toutes les collectivités territoriales a grandement contribué à un nivellement par le bas des salaires et des conditions de travail, ainsi qu’à une moindre protection juridique et sociale. Si une collectivité a l’impression, sur le moment, de faire des économies et donc une bonne affaire, au final quand le recours au procédé est généralisé, c’est toute la société qui est perdante avec un délitement des solidarités et du lien social, avec tous les risques d’explosion que cela ne manquera pas de susciter tôt ou tard.

Les socialistes de Soisy pour Tous ont voté sans broncher ce recours à la sous-traitance, complètement dans la philosophie de la loi Macron qui est en train de détricoter le Code du travail. Alors que certains militants socialistes essayent, pied à pied, de sauver l’honneur de leur parti en luttant contre la dérive libérale du gouvernement symbolisée entre autres par cette loi, on ne peut que constater et regretter que ce n’est pas le cas de ceux de Soisy…