Silence retentissant des élus de droite au colloque sur les nuisances aériennes

Nombreux sont les Val-d’Oisiens qui pourront se dire « à quoi ça sert de faire encore une réunion sur les nuisances aériennes, de toutes façons on a toujours autant d’avions au-dessus de la tête » et on peut les comprendre. Cependant, bien des choses intéressantes ont été dites lors du colloque qui s’est tenu le 12 octobre dans l’hémicycle du conseil régional après une encourageante introduction de Pierre Serne, vice-président du conseil régional en charge des transports, et un message de Nicolas Hulot rappelant la nécessité de taxer le kérozène sur les vols intérieurs.

Un peu dommage en revanche que l’Advocnar, malgré un dossier très bien étayé, ne réclame plus un couvre-feu total mais simplement une réduction de moitié des vols de nuit. Avec optimisme toutefois nous pourrons la considérer comme une étape. Quelque peu regrettable également que le Cirena ait fait un long plaidoyer pour la « descente douce » sans dire que cette approche ne bénéficiait en fait qu’à une minorité de riverains.

Ensuite heureusement les Amis de la Terre ont abordé les problèmes de fond sur l’organisation de nos sociétés et rappelé quelques « évidences » qui méritaient toutefois de l’être comme par exemple que les trains devaient remplacer les avions et non pas servir à remplir les avions. Egalement des interventions décrivant le travail d’Airparif et les bâtons dans les roues qui lui sont mis (interdiction de mesurer sur la plate-forme, baisse des deux tiers de la subvention du conseil général du Val-d’Oise) et des scientifiques et sociologues donnant de passionnantes explications sur le « bruit mesurable » et sur le « bruit ressenti ».

Plusieurs élus — parlementaires, conseillers généraux et régionaux — PS et EELV étaient présents. En revanche la droite n’était représentée que par un ou deux conseillers municipaux, montrant bien là une fois encore qu’elle préfère l’économique à l’humain. Après ça, Luc Strehaiano osera-t-il encore répéter que les nuisances aériennes ne sont ni de droite ni de gauche ?

 

Impôts à Soisy : la théorie selon Luc Strehaiano, la pratique selon les habitants

Il y a une antienne que nous répète le maire de Soisy chaque année à l’occasion du vote des taux des impôts locaux, c’est que « à Soisy les taux sont parmi les plus bas des villes de même strate ». Or, le tableau publié hier par le Parisien concernant les impôts locaux des 34 villes du Val-d’Oise de plus 10.000 habitants apporte un tout autre éclairage.

Pour la taxe d’habitation — qui est celle qui est payée par tout le monde —, le taux est effectivement assez bas : 13,69 %. Encore que l’on trouve cinq villes dans le département où le taux est encore plus bas : Saint-Ouen-l’Aumône, Vauréal, Jouy-le-Moutier, Cergy et notre voisine Saint-Gratien.

Mais là où cela devient beaucoup plus intéressant, c’est lorsqu’on examine le montant moyen, en euros sonnants et trébuchants, payé par chaque foyer fiscal : 776 €. Et là c’est un des montants les plus élevés du département, seules Montmorency et L’Isle-Adam ramenant une somme plus élevée dans leurs caisses !

Comment cela peut-il se faire ? Cela tient évidemment à l’estimation de la valeur locative des biens qui est donc très élevée, malgré la proportion de 24 % d’habitat social. Qui est responsable de cette estimation, qui paraît disproportionnée ? Peut-être pas le maire, mais c’est quand même dans les caisses de la Ville que rentre tout cet argent qui sort du porte-monnaie des Soiséens.

Alors, il y a au moins une légende qui aura fait son temps : nous savons maintenant que Soisy est une ville où la taxe d’habitation est particulièrement élevée, pour en plus des prestations municipales minimales.

 

 

La position d’EELV Vallée de Montmorency pour les élections municipales

Lors de sa dernière réunion, le groupe EELV Vallée de Montmorency que j’ai le plaisir d’animer a précisé sa position quant aux élections municipales à venir. Rappelons que ce groupe est souverain en ce qui concerne les élections municipales, et que son périmètre recouvre exactement celui de la Communauté d’agglomération de la vallée de Montmorency (Cavam), y compris Enghien qui doit nous rejoindre le 1er janvier 2014.

La communauté d’agglomération étant maintenant l’échelle pertinente pour mettre en place des projets touchant vraiment la vie des citoyennes et des citoyens dans leur quotidien, nous souhaitons qu’il y ait un accord global entre toutes les forces de gauche et écologistes au niveau de la communauté d’agglomération.

Sans que cela soit exhaustif, cet accord devra faire le constat de fortes convergences de vue sur au moins les sujets suivants :
— l’Avenue du Parisis (BIP) ;
— la vidéosurveillance ;
— un plan mobilité privilégiant les transports collectifs et les circulations douces ;
— la gestion des déchets ;
— la limitation des nuisances aériennes.

Cet accord devra également prévoir une juste répartition de la place des différentes composantes, en particulier pour les têtes de listes municipales et les conseillers communautaires.

S’il n’était pas possible d’arriver à un accord global au niveau de la communauté d’agglomération, un accord particulier dans telle ou telle ville de la communauté n’aurait évidemment pas de sens, et dans ce cas EELV présenterait le maximum de listes autonomes dans les villes de la Cavam.

 

Tout est bon pour piéger les clients des grandes surfaces

S’il est bien un principe que tous les consommateurs de tous âges et de toutes conditions ont intégré dans leur for intérieur, c’est que « plus on achète en grande quantité moins cela revient cher ». Avec ce principe en tête, quand on va faire les courses pour la semaine dans la grande surface voisine, on a naturellement tendance à prendre l’article de notre choix dans le conditionnement le plus important, surtout pour les produits non périssables.

Eh bien quelle erreur, au moins à notre Auchan de Soisy ! Par exemple, une grande marque de lessive en doses, avec exactement le même adoucissant intégré à chaque fois : — 8, 10 € la boîte de 21 doses, soit 0,38 € la dose ;
— 12,99 € la boîte de 32 doses, soit 0,4059 € la dose ;
— 18,30 € la boîte de 40 doses, soit 0,4575 € la dose !
Comble de l’ironie, en prenant deux boîtes de 21 doses vous paierez moins cher qu’en prenant une boîte de 40 doses tout en ayant plus de produit !

Bien sûr, Auchan pourra toujours argumenter que l’information est donnée, et que les prix unitaires sont indiqués sur les étiquettes. Mais en tellement plus petit que le prix de l’article ! Et en admettant que l’étiquette soit bien en face de l’article — ce qui est loin d’être toujours le cas — car on a vite fait de confondre avec un article presque similaire mais avec un parfum différent qui s’est un peu décalé dans le rayon…

Nous sommes nombreux à faire l’essentiel de nos courses en grande surface parce que nous pensons que c’est plus simple et que cela revient moins cher. Mais souvent, avec en plus les dates de péremption pour les produits frais à surveiller de près, c’est un vrai parcours du combattant avec des pièges potentiels à chaque détour de gondole !

 

 

Que va-t-il pousser sur le terrain Filloux ?

Malgré le vote négatif des élus de gauche tant les conditions de cette acquisition ne sont pas claires, le conseil municipal du 19 septembre a donc décidé d’acquérir les terrains de l’ex-entreprise Filloux situés à l’angle de l’avenue du Général-de-Gaulle et de l’avenue du Général-Leclerc.

Plus précisément, le vote du conseil municipal portait sur l’octroi d’une indemnité de    1,250 M€ à la société Paris Ouest Immobilier, ce qui porte le coût total de l’acquisition        à 5 millions d’euros. En effet, celle-ci avait contesté devant la justice la préemption exercée par le maire en 2009 et a gagné tous ses procès, le tribunal administratif estimant que « le projet de la ville n’avait aucune réalité », jugement confirmé en appel et en cassation.

Il est normal que le maire ait préempté des terrains situés dans un endroit stratégique, à l’entrée du centre-ville. Ce qui est inquiétant en revanche c’est que, pas plus que devant le tribunal, il n’a pu expliquer au conseil municipal ce qu’il projetait de faire sur ce terrain. Y aurait-il un rapport avec l’avenue du Parisis (BIP) qu’il prévoit de faire passer pas loin ?

 

 

Circonvolutions autour du rond-point Schweitzer

Etonnante délibération au conseil municipal de ce jeudi soir : on nous proposait                     « d’améliorer la sécurité des piétons et des usagers de la route » du carrefour giratoire Schweitzer « par l’aménagement et la mise aux normes des passages piétons périphériques mais aussi la diminution du couvert végétal en partie centrale », et ce pour la modique somme de 80.000 euros hors taxes.

Mais quel aménagement des passages piétons alors que ceux-ci sont déjà surbaissés pour faciliter le passage des fauteuils handicapés, alors que ce n’est pas le cas de tous à Soisy ? Ce rond-point est même un des rares endroits de Soisy où les cyclistes sont traités de façon convenable ! J’ai donc demandé au maire quels aménagements, concrètement, étaient prévus, et, à mon grand étonnement, celui-ci a été dans l’incapacité de me répondre, alors qu’habituellement il connaît tous les dossiers dans les moindres détails.

Qu’est-ce que cela cache ? Est-ce que l’on dépenserait 80.000 euros pour diminuer le couvert végétal en partie centrale parce que celui-ci gêne le champ de la caméra qui est installée à cet endroit ? Voilà qui alourdirait de façon significative les frais de fonctionnement de la vidéosurveillance… Le maire a répondu de façon négative à cette interrogation mais sans apporter d’élément convaincant.

Ne pouvant admettre un tel flou dans les dépenses engagées par la Ville, les élus de Soisy pour Tous ont voté contre cette délibération.

 

 

Un peu plus de brouillard dans le millefeuille administratif

Le ministère de l’Intérieur vient de rendre public son projet de redécoupage des cantons pour les élections départementales de 2015. Comme on pouvait s’y attendre, la droite crie au charcutage éléctoral tandis que le PS trouve des arguments pour le justifier, chacun ne regardant le problème qu’à l’aune de ses chances de victoire électorale.

Et si on allait un peu plus au fond du problème ? Il y a quelques décennies, on s’est aperçu qu’il fallait créer des régions pour vivre à l’échelle européenne. Puis, ces dernières années, on s’est aperçu que les communes étaient trop petites pour répondre aux défis de notre temps, et on a créé des communautés de communes ou d’agglomération, aujourd’hui obligatoires. Très bien. Mais à chaque fois on a rajouté un étage à l’empilement sans supprimer celui qui était devenu inutile, générant des lourdeurs qui coûtent cher au contribuable et faisant que le citoyen ne sait plus qui est responsable de quoi. Sans parler de l’échelon européen, qui parfois peut intervenir au niveau local…

Les Belges, qui avaient hérité de la Révolution française le même découpage que nous, ont su il y a déjà longemps effectuer les regroupements nécessaires. Pourquoi est-ce impossible en France ? EELV avait fait des propositions en ce sens, qui n’ont guère été entendues. Et, même en admettant qu’il faille garder quelque temps l’échelon « département », il aurait été possible d’organiser un scrutin sur le même mode que les municipales et les régionales, scrutin qui donne satisfaction à tout le monde en garantissant la parité et la représentation des divers courants de pensée.

Au lieu de cela, le ministère de l’intérieur propose de nouveaux cantons qui ne correspondent à aucune réalité humaine ou géographique, déstructurant les cantons là où ils correspondaient encore à une certaine réalité comme dans le Vexin et ne tenant aucun compte des communautés d’agglomération en train de se construire. Notre système de représentation politique devient de plus en plus une usine à gaz au fonctionnement opaque,  avec des risques d’implosion qui ne pourront qu’augmenter.

 

Déjà la XIIe Ronde à vélo de la vallée

Septembre 2013, c’est déjà la douzième édition de la Ronde à vélo de la vallée ! Et encore, c’est la douzième « officielle » puisque c’est en 2002 que, avec quelques militants Verts se trouvant entre Deuil et Saint-Leu, nous décidions de baptiser cet événement « Ronde » et de lui donner un caractère revendicatif tout en gardant son côté festif.

Nous ne faisions ainsi que suite à l’initiative de quelques cyclistes qui, déjà les années précédentes, entendaient fêter par une balade entre amis l’instauration par la ministre de l’Environnement Dominique Voynet de la journée internationale « En ville sans ma   voiture ». Depuis hélas les gouvernements suivants ont cessé de soutenir cet événement mais, malgré tout, des cyclistes de la vallée de Montmorency ont, chaque année, continué à entretenir la flamme sous l’égide de l’association Mieux se déplacer à bicyclette (MDB).

A part pour les villes d’Eaubonne et d’Ermont qui ont une vraie vision des circulations douces, on ne peut pas dire que cet événement revendicato-festif ait jusqu’ici beaucoup influencé les municipalités de la vallée… Mais la nécessité de la transition écologique et l’approche des élections municipales font que c’est le moment où les choses peuvent changer : cette année la Ronde partira le dimanche 22 septembre à 10 heures de la place de la Barre à Deuil et arrivera vers midi à la ferme des Condos à Arnouville, ferme faisant de la production locale et qui disparaîtrait si jamais par malheur l’Avenue du Parisis (BIP) venait à être réalisée… Tout se tient !

 

Rendre le lac de Beaumont public pour éviter les noyades

On vient hélas de déplorer une nouvelle noyade au lac de Beaumont (dit aussi lac Bleu ou lac des Ciments). Comment pourrait-il en être autrement ? Comment un site aussi magnifique, avec une eau d’une pureté et d’une couleur extraordinaires, pourrait-il ne pas tenter tous les jeunes Franciliens, particulièrement ceux qui ne peuvent pas partir en vacances ?

C’est un lieu privé, entouré de grillages, et la baignade y est interdite. Mais, sauf à y mettre 24 heures sur 24 un escadron de gendarmes pour en empêcher l’accès, l’interdiction est impossible à faire respecter, tant constitue une injustice la privation de la jouissance de ce lieu.

Alors, dans un pays démocratique, quand les élus font leur boulot, c’est à eux de s’adapter aux désirs de leurs concitoyens, et non pas aux citoyens de s’adapter aux diktats des élus défendant des intérêts privés ou leur vision personnelle. Le département et la région doivent s’associer pour faire l’acquisition de ce lieu et le rendre accessible au public, même si ce n’est que partiellement pour respecter les équilibres écologiques. Un aménagement intelligent permettra de délimiter un espace de baignade qui sera surveillée.

Il est particulièrement consternant de constater que le président du conseil général, Arnaud Bazin, est l’élu de ce canton mais qu’il regarde ailleurs.

Un tramway pour la vallée de Montmorency !

La mise en service hier du tramway T5 entre Sarcelles et Saint-Denis est une occasion supplémentaire de constater à quel point ce moyen de transport est vraiment l’outil le plus adapté pour les déplacements dans nos banlieues denses. Après la période obscurantiste du milieu du XXe siècle qui a vu sa disparition dans la plupart des villes françaises, les autorités organisatrices de transport l’ont aujourd’hui bien compris et presque partout il y a d’audacieux programmes de développement.

Cependant, si les travaux en cours sur le T8 — baptisé aussi T Y en raison de ses deux branches — sont assurément une bonne chose, ils ne sont pas suffisants : bravo pour le tronçon reliant Saint-Denis à Epinay, très bien pour celui reliant Saint-Denis à Villetaneuse. Mais celui-ci ne doit pas s’arrêter là : il faut qu’il soit prolongé vers Saint-Leu, grosso modo sur le tracé de la D928. Cela permettrait de délester la ligne H qui pourrait mettre plus de trains directs, et ce serait particulièrement utile à tous ceux qui font du « cabotage », surtout si le tracé se rapproche au plus près des centres-villes.

Tout ça pour même pas la moitié du coût de la construction d’une Avenue du Parisis (BIP) ! Et si le département, en accord avec la région, se mettait à faire les bons choix ?